HomeA la unePELERINAGE  DIOCESAIN 2016 A YAGMA : Une bénédiction apostolique avec indulgence pour tous les pèlerins  

PELERINAGE  DIOCESAIN 2016 A YAGMA : Une bénédiction apostolique avec indulgence pour tous les pèlerins  


 

C’est d’un seul cœur et d’un seul esprit que les fidèles catholiques ont convergé ensemble le 7 février 2016 au Sanctuaire Notre Dame de Yagma, à Ougadougou. « Avec Marie, notre mère, soyons miséricordieux comme le Père et artisans de réconciliation, de justice et de paix ». C’est sous ce thème qu’a été célébré ce pèlerinage diocésain par le cardinal Philippe Ouédraogo himself. Pendant son homélie, il a invité tous les fidèles catholiques et  les populations en général à être des artisans de paix et de justice.

Une bénédiction apostolique plénière avec indulgence, c’est ce qu’ont reçu les fidèles catholiques qui ont  fait le déplacement au Sanctuaire Notre Dame de Yagma ce 7 février 2016. Des chants d’adoration, de louange et de réconciliation pour montrer leur attachement et vivre pleinement leur foi en cette année de miséricorde. C’est ce que les fidèles ont fait monter vers Dieu le Tout- puissant leur créateur, sous l’œil vigilant des forces de l’ordre qui, depuis 3 jours siégeaient au sanctuaire. Très tôt le matin, les pèlerins ont pris d’assaut les coins et recoins du sanctuaire. Malgré l’attaque djihadiste qui a causé la psychose pendant un certain temps dans notre pays, cela n’a pas ébranlé les fidèles catholiques de manifester leur foi au Dieu Tout-puissant en prenant part à ce pèlerinage. Il faut noter que cette foule immense, venue de différents coins du pays, était sécurisée par des forces de sécurité qui contrôlait chaque mouvement des uns et des autres. L’évangile de ce jour qui était de Saint Luc à son chapitre 5, a indiqué le cardinal, est une invite à toujours avoir confiance au Dieu très haut, en lui confiant en tout temps et en tout lieu nos intentions et nos difficultés pour une paix durable. Car, pour le Saint Père, nul ne peut passer par la porte sainte sans faire le pèlerinage. Oui, une année de miséricorde, dédiée par le Saint Père le pape François, d’où le thème de ce pèlerinage : « Avec Marie, notre mère, soyons miséricordieux comme le Père et artisans de réconciliation, de justice et de paix », qui, selon le cardinal, est interprété de deux manières. A priori, pour le cardinal Philippe Ouédraogo, c’est une manière de rendre grâce au Seigneur et de toujours compter sur sa protection divine, d’avoir tendu sa main sur le peuple burkinabè qui a su braver les difficultés de l’insurrection jusqu’aux élections en passant par le coup d’Etat et les attaques terroristes.  Ensuite, il a souligné qu’en tant que fidèles et Burkinabè de manière générale, nous sommes confrontés à des défis qui sont la réconciliation, la cohésion sociale, la justice sociale et la paix véritable et durable. Voilà pourquoi, selon ses propos, nous devons demander à la Vierge Marie son intercession  auprès de son fils afin que nous  soyons miséricordieux. « Demander au Seigneur de nous permettre d’être miséricordieux comme notre père le demande, car c’est l’année de jubilé voulue par le Saint père François. Voilà donc pourquoi nous souhaitons être à l’image de Jésus plein de miséricorde envers Dieu et envers nos prochains », a-t-il dit.

La bénédiction apostolique plénière avec indulgence selon le cardinal, est la remise des peines au péché. Cela signifie que toute personne qui était à ce pèlerinage et qui a bénéficié de cette bénédiction,  voit ses péchés pardonnés par le père Tout-puissant. Donc le sacrement de la réconciliation qui est le pardon des péchés a été donné à ces fidèles. Or, un péché pardonné peut toujours avoir des séquelles, à l’image d’une blessure. Mais le Seigneur panse toutes ces séquelles à travers son amour, sa miséricorde et sa bonté, d’où le nom indulgence, a expliqué le cardinal.

Valérie TIANHOUN

ILS ONT DIT

Awa Yaméogo, une  fidèle musulmane  en voie de conversion au catholicisme, « Je suis venue prier pour mon enfant malade »

Le message livré par le cardinal lors de son homélie m’a beaucoup émerveillée et a aussi augmenté ma foi. Je suis une musulmane qui est en voie de conversion pour être catholique, mais je pense que Dieu a exaucé mes prières avec la bénédiction apostolique  plénière avec indulgence que nous a donnée le cardinal Philippe Ouédraogo. Mon fils est souffrant et j’ai fait le déplacement vers ce sanctuaire pour demander à la Vierge Marie de lui faire recouvrer la santé.

 Le cardinal Philippe Ouédraogo, « Je félicite et remercie les fidèles pour leur bravoure »

Malgré la psychose créée par les terroristes dans notre pays en mi-janvier, le peuple burkinabè est resté fort et uni afin de montrer à ces terroristes et malfaiteurs que nous sommes un et un seul peuple et que nul  ne peut nous diviser. Vu la mobilisation des fidèles à ce pèlerinage, je suis comblé car c’est réunis, dans un même corps et esprit, que nous vaincrons le mal.

 QUELQUES A-COTES

 « Quand le cardinal fait des kilomètres à pied »

 Difficile de se frayer un passage à cause de la mobilisation. Pendant que nous étions dans les embouteillages à la fin du pèlerinage, pour regagner nos différentes concessions, après 2 heures de temps passé sur environ 5 kilomètres de route, nous aperçûmes le cardinal à pied qui descend de son véhicule, encadré par des gardes. Il se faufilait  entre les voitures pour saluer les pèlerins et continuer à leur donner des bénédictions. Ce moment bien choisi par son éminence a permis de faire oublier  aux usagers, un tant soit peu, le calvaire qu’ils vivaient en circulation. « Comme ce cardinal est malin et miséricordieux ! » dixit un fidèle qui tentait de se frayer un passage.

UNE FORTE PRESENCE D’AGENTS DE SECURITE AU PELERINAGE

 « Je suis journaliste et je suis venu pour faire mon travail, si vous ne me laisser pas passer, je ne pourrai pas faire passer l’information juste », lança un confrère à un policier qui lui refusait le passage. « Mon frère, ce n’est pas écrit sur ton front que tu es journaliste, donc sans ton badge et même avec le badge, tu dois respecter les consignes données », répliqua le policier sur un air fâché. Et d’ajouter : vous les journalistes, parfois vous exagérez, avant de lui ouvrir le passage.  Ce journaliste a laissé entendre que depuis qu’il participe  au pèlerinage, c’est la première fois qu’il voit un nombre aussi élevé des forces de sécurité.


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