HomeA la unePERTURBATION DE LA VISITE DU MINISTRE BARRY A ABIDJAN :  Les Burkinabè de Côte d’Ivoire ont-ils un agenda caché ?

PERTURBATION DE LA VISITE DU MINISTRE BARRY A ABIDJAN :  Les Burkinabè de Côte d’Ivoire ont-ils un agenda caché ?


Une délégation conduite par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry s’est rendue le 9 mars dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour expliquer à nos compatriotes les raisons qui ont poussé les autorités de la transition à reporter aux calendes grecques le vote des Burkinabè de l’étranger. Une initiative louable, s’il en est, dans la mesure où elle traduit la volonté des nouvelles autorités de communiquer, en s’inscrivant dans une démarche d’inclusion. C’est tout à leur honneur. Car, faut-il le rappeler, il n’y a pas de préséance entre les Burkinabè de l’intérieur et ceux de l’extérieur. Tous les Burkinabè naissent libres et égaux. Tous doivent jouir des mêmes droits et devoirs. Et cela, personne ne peut le contester. Cela dit, on ne comprend pas l’attitude de certains de nos compatriotes en Côte d’Ivoire, qui ont fait de leur participation aux échéances d’octobre 2015 une obsession, tant ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Pourquoi s’en prendre à une délégation gouvernementale ? N’était-ce pas déjà assez que les autorités de la transition aient trouvé nécessaire d’organiser ces tournées d’explication à travers le monde entier ? A vrai dire, rien ne peut expliquer le comportement de nos compatriotes en Côte d’Ivoire. Et l’acte qu’ils viennent de poser laisse croire qu’ils ont un agenda caché. On est autant plus fondé à le croire qu’ils contestent aujourd’hui ce qu’ils ont accepté sans broncher pendant plus d’un quart de siècle. En tout cas, nos compatriotes de la Côte d’Ivoire voudraient manifester leur irrespect aux autorités de la transition qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Car, si jusque-là le vote des Burkinabè de l’ étranger n’a pas été opérationnalisé, c’est beaucoup moins la faute à Michel Kafando et son équipe que celle de Blaise Compaoré qui a toujours usé de subterfuges pour retarder cette « affaire ». La suite, on la connaît. Car la participation de la diaspora burkinabè aux élections n’a été autorisée que lorsque l’ancien régime avait pris conscience de son impopularité, du fait de sa volonté de modifier l’article 37 de la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de régner ad vitam aeternam.

 

Le président Michel Kafando avait raison quand il disait que le danger pourrait venir de la Côte d’Ivoire

 

 En clair, le vote des Burkinabè de l’extérieur apparaissait comme une bouée de sauvetage pour le défunt régime. On a vu d’ailleurs toute la bagarre épique qu’il y a eue autour de l’établissement de la carte consulaire, sans oublier le choix même de l’opérateur qui a aussi fait des gorges chaudes. Tout cela, parce que Blaise Compaoré voulait rester aux affaires. Pourquoi donc le report du vote de la diaspora burkinabè irrite-t-il plus nos compatriotes de la Côte d’Ivoire que ceux vivant dans les autres pays d’Afrique et ailleurs à travers le monde ? Ou bien pensent-ils qu’ils sont au-dessus des autres, au regard de leur supériorité numérique ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser. Toujours est-il qu’en agissant ainsi, les Burkinabè de la Côte d’Ivoire achèvent de convaincre tout le monde qu’ils roulent pour un camp. Et le président Michel Kafando avait donc raison quand il disait que le danger pourrait venir de la Côte d’Ivoire si l’on autorisait le vote des Burkinabè de l’étranger. De toute évidence, plutôt que d’appeler les Burkinabè à sortir manifester, les responsables du Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) auraient mieux fait de les exhorter à regagner la mère-patrie pour se faire enrôler, surtout que vient de commencer la révision du fichier électoral. Cela leur permettra d’exercer leur droit de citoyen, le 11 octobre prochain. Et ce serait la preuve de leur engagement pour leur patrie. A défaut, tout le reste n’est que gesticulations pour mettre des bâtons dans les roues de la transition.

Boundi OUOBA


Comments
  • C’est très honteux pour les sois disant burkinabé en Cote d’Ivoire. Ce comportement n’est pas du tout Burkinabé. C’est des voyous en un mot. Pendant que la préoccupation des vrais burkinabé est la paix, eux ils trouvent bon de perturber cette paix.

    11 mars 2015
  • Quelqu’un ne pourrait pas demander à ces demeurés de CAMJBCI de venir manifester à la place de la Révolution pour mieux revendiquer leur droit de vote et se faire entendre par les autorités de la Transition? Les jeunes qui ont bravé les balles assassines de Blaise COMPAORE les 30 et 31 octobre 2014 les soutiendraient certainement. Avis à la presse, SVP transmettez ce message au CAMJBCI. Le Peuple vous sera reconnaissant

    11 mars 2015
  • Le faso était considéré comme un purgatoire et cela n’a indigné personne pendant très longtemps, le savaient-ils ses … “casseurs d’un soir”, subitement on réclame un droit de vote qui d’ailleurs, n’a jamais été retiré à qui que ce soit mais suspendu pour des raisons très réalistes et pratiques. Soyons sérieux les gars décliner vos intentions réels svp. vous pouvez toujours rentré, vous inscrire et voté si vous y tenez tant; c’est toujours possible. A bon entendeur…

    11 mars 2015
  • La transition a trop de temps à perdre! N’y a-t-il rien d’autre à faire au gouvernement que d’aller s’exposer à la vindicte de voyous manipulés, surchauffés et gonflés à bloc?

    11 mars 2015
  • Effectivement ce comportement d’une autre époque de la part de nos compatriotes vivant en CI nous rassure sur les inquiétudes de Michel Kanfando quand il affirmait que le danger pourrait venir de ce pays voisin. Ce qui s’est passé lors de la rencontre n’honore ni nos compatriotes ni leur patrie. Si il est vrai que le droit de vote est prescrit par la constitution pourquoi c’est 24 ans après son adoption que brusquement ils se sentent lésés en 2015? Si après 27 ans de règne,le régime déchu n’a pas été capable de vous permettre ce droit de vote qui est légitime, ce n’est pas à nos autorités de transition que vous devrez vous en prendre car nous savons que les conditions actuelles ne sont pas favorables à votre participation. Que ceux qui veulent exercer leur droit de vote se déplacent au pays pour le faire en attendant 2020.

    11 mars 2015
  • Rien n’est étonnant dans ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire! Demandez à Albert OUEDRAOGO du TOCSIN le montant qu’il a empoché auprès des ex-dignitaires du CDP pour monter cette jeunesse inconsciente à se comporter de la sorte, il vous le dira dans son savoir mentir! Demandez à KOUTABA l’Ambassadeur du Burkina en CI, pourquoi on l’a nommé là-bas, il vous dira que c’était pour frauder pour Blaise COMPAORE. Les autorités de la transition en sont aussi responsables par le fait de laisser un tel Ambassadeur en poste. Aujourd’hui, tout est clair! ils ne veulent pas jouir seulement de leur droit de vote! ils veulent surtout destabilliser notre pays!!! Restons vigilants!!!! La CI n’est pas le seul pays où vivent des burkinabé.

    11 mars 2015
  • souffrez qu’on ne vous taxe pas d’apatride car si tout le monde avait choisit votre option, qu’adviendrait-il à ce Burkina Faso? quand depuis 27 ans, celui pour lequel vous vous cachez pour vous plaindre nous martyrisait, vous étiez entrain de vous la couler douce la bas. ou étiez-vous les 30 et 31 octobre 2014 pendant que les vrais burkinabè tombaient sous les balles assassines du régime compaoré? bande de traitre. vous ne perdez rien pour attendre. nous demandons aux burkinabè honnêtes qui sont en cote d’ivoire de se démarquer de tout comportement tendant à créer l’amalgame. nous règlerons leur cas.

    11 mars 2015
  • c’est simple, si ces burkinabés vivant en cote d’ivoire se croient plus patriotiques, qu’ils viennent voter au pays au lieu de gesticuler pour zéro.

    11 mars 2015
  • chapeau à Boundi Ouoba. Le comportement de nos compatriotes en RCI lors de la tournée d’explication de la non participation de notre diaspora aux élections de 2015 envers le Ministre Barry et son équipe est complètement irresponsable. Ils ont la mémoire courte oubliant que l’idée de vote des burkinabè de l’étranger n’émane pas de Compaoré Blaise, ni du tocsin en 2008 mais de l’ex opposition. On se rappelle toujours que Clément Sawadogo ministre de l’Administration territoriale à l’époque et la CENI ont vu le budget d’organisation de l’élection présidentielle passé 7 milliards à 12 milliards et cela pour permettre à notre diaspora de voter en 2010; Cela n’ a pas été fait. Où étaient nos compatriotes de la RCI en 2010? Grave à un mois de l’élection le défunt Michel Tapsoba président de lq CENI après une tournée pendant 2 ans est venu dire que le vote des burkinabè de l’étranger n’étais pa s possible et que lAssemblée Nationale a été convoquée en catimini pour voter une loi parce que les burkinabè de l’étrangers ne peuvent pas voter.
    Où étaient nos parents de RCI?
    Leur attitude et comportement envers la délégation conduite par le ministre Barry montent qu’ils ne sont pas des burkinabé

    11 mars 2015
  • C’EST BIEN FAIT PAR LES AUTO RITES DE LA TRANSITION PRKOI PERDRE SONTEMPS AVEC CES VENDUS DE BLAISE. MMEME EN 2100 ILS NE VOTRONS PAS YA QOI MEME

    11 mars 2015

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