HomeA la unePETITION POUR LA LIBERATION DE LAURENT GBAGBO : Un cas de conscience pour le régime ADO

PETITION POUR LA LIBERATION DE LAURENT GBAGBO : Un cas de conscience pour le régime ADO


 

Alors que le procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo,  se poursuit devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), des voix s’élèvent pour demander sa libération. Une pétition internationale a même été lancée, à cet effet, le 22 juin dernier, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. A l’hôtel Belle Cote de la Riviera Palmeraie où a eu lieu l’événement, trente mille signatures ont été récoltées sur place. L’initiative est de l’écrivain ivoirien  Bernard Dadié et de l’ancien Premier ministre togolais, Joseph Kokou Koffigoh avec le soutien du président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), Mamadou Coulibaly. Qu’est-ce qui justifie une telle démarche ? Quel impact juridique peut-elle avoir sur le procès en cours de l’ex-président ivoirien et son homme lige, Charles Blé Goudé ? La CPI va-t-elle se laisser ainsi influencer par la pression internationale ? Autant de questions que l’on peut se poser, mais auxquelles il est difficile pour l’instant d’apporter des éléments de réponses. Mais une chose est certaine. Les initiateurs de cette pétition internationale ont toujours affiché une position constante. Pour eux, s’il doit y avoir une justice au plan international suite à la crise post-électorale de fin 2014, elle doit l’être pour les deux camps, c’est-à-dire celui de Gbagbo et celui du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) actuellement aux affaires. Dans le cas contraire, si ADO refuse de transférer les siens à la CPI, alors que Laurent Gbagbo soit relâché. Simple question de logique.

Les initiateurs de la pétition auront réussi le coup d’attirer l’attention sur le deux poids deux mesures du pouvoir d’Abidjan

Car, s’il y a eu guerre en Côte d’Ivoire, c’est parce que deux camps se combattaient avec les armes. C’est à la Justice donc de situer les responsabilités en déterminant le degré d’implication des uns et des autres. En tout cas, Bernard Dadié et ses camarades voudraient mettre le régime ivoirien en difficulté qu’ils  ne s’y seraient pas pris autrement. Car leur démarche constitue un véritable cas de conscience pour le président ADO qui, on le sait, se trouve actuellement face à un dilemme. Faut-il prendre le risque de livrer ceux qui l’ont fait  roi et scier la branche sur laquelle il est assis ? Ou faut-il ternir son image de démocrate en protégeant obstinément des criminels recherchés par la Justice ? De toute évidence, on attend de voir la suite qui sera donnée à l’issue de ce « vaste mouvement de résistance face à l’imposture » pour reprendre les termes de Dadié, qui s’étalera sur trois mois et qui vise à recueillir 20 millions de signatures. Certes, ce serait utopique de croire qu’à terme, Gbagbo sera libéré, mais les initiateurs de la pétition auront réussi un coup, celui d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le deux poids deux mesures du pouvoir d’Abidjan.

B.O.


Comments
  • POUR LA PETITION JE TROUVE QUE C EST UNE BONNE IDEE. DIEU EST FIDEL

    26 juin 2016

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