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POSTE DE PEAGE DE TAKALEDOUGOU : Les agents en sit-in pour exiger un meilleur traitement


MAQUETTE JPZ 31/01/2012 1A l’instar des autres postes de péage du Burkina, celui de Takalédougou, à une vingtaine de kilomètres de Banfora est resté ouvert les matinées des 15 et 16 mars 2016. Et pour cause, les péagistes sont en sit-in pour exiger la satisfaction d’une plateforme que leur syndicat a introduite auprès de la direction générale de la comptabilité publique.

Pour protester contre la non-satisfaction de leur plateforme revendicative qu’ils ont déposée à la Direction générale de la comptabilité publique, les agents du péage de Banfora ont observé les 15 et 16 mars 2016, le mot d’ordre de sit-in décrété par la coordination des comités CGT-B des péages. Dans la matinée du 15 mars, ces agents se sont présentés comme d’habitude à leur poste de travail mais ils n’ont pas daigné encaisser le moindre sou de 8 heures à 10 heures. Et comme c’était le premier jour du mouvement, tous les péagistes, comme pour montrer leur engagement à la lutte étaient présent. Ce qui a fait dire à Cyrille Sanou, porte-parole des grévistes que le mouvement est suivi à 100%. Les apprentis qui descendaient des camions et cars pour payer et prendre le ticket de péage regagnaient leur engin avec un air surpris. Aux automobilistes qui ralentissaient à la vue des agents attroupés, les péagistes faisaient signe pour leur montrer qu’ils ne travaillent pas pour le moment et qu’ils pouvaient poursuivre leur route. Selon Cyrille Sanou, ce mouvement d’humeur est lancé pour revendiquer des changements au niveau de la situation professionnelle des travailleurs du péage. « Cela fait plus de 20 ans que les péagistes travaillent et ils n’ont pas de statut propre », dira-t-il avant d’ajouter que depuis très longtemps, ils ont demandé leur reversement dans la Fonction publique. Il poursuit en disant que de nos jours, il est de plus en plus fait cas de la concession des postes de péage à un privé. « Cela n’est pas à l’avantage de l’Etat encore moins du personnel », a martelé Adama car, explique-t-il, « par expérience nous savons qu’au Burkina, les privatisations ont toujours été mal négociées et aboutissent inévitablement à des licenciements sans que cela n’obéisse à la législation du travail ». A entendre les grévistes, le péage contribue énormément à renflouer la caisse de l’Etat. De plus, disent-ils, il est l’un des secteurs les moins coûteux car, soutiennent-ils, « jusqu’à ce qu’on nous démontre le contraire, il ne présente aucune difficulté. Et nous, agents du péage, ne voyons aucune raison qui justifie la volonté de le privatiser ». Pour Adama Cyrille Sanou, 2 heures, c’est peut-être petit mais ces quelques véhicules qui passent sans péages constituent tout de même des pertes de recettes et le mouvement aura certainement un impact sur les caisses de l’Etat.

Mamoudou TRAORE

 


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