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Pot-pourri du 02 mai 2014


* Octroi d’indemnités spécifiques : « l’Etat gagnerait à faire un diagnostic de la grille salariale »

Dans la réflexion ci-dessous, Moctar Konfé, puisque c’est lui l’auteur, s’interroge sur le bien-fondé des revendications d’indemnités spécifiques ou de statut particulier par les travailleurs des différents services de l’Etat. Pour lui, vouloir satisfaire tous les travailleurs serait dénuder le statut général de la Fonction publique.

“Depuis déjà un certain temps, et particulièrement lors des derniers mouvements de revendications syndicales, l’on parle d’indemnités de diverses natures octroyées ou révendiquées par des corporations de la Fonction publique burkinabè.
Le dernier fait en date, paru dans la rubrique « ombres et lumières» du quotidien “Le Pays” N°5582 du jeudi 10 avril 2014, dit ceci : « Immeuble de l’éducation, le SYNAPAGER exige l’octroi des indemnités spécifiques ».
C’est justement l’indemnité dite “spécifique” qui est l’objet de ma curiosité et de mes questionnements en tant que citoyen lambda. C’est aussi une occasion pour moi de revenir sur le statut général de la Fonction publique.
En effet, ni le Ministre, ni le responsable syndical, à mon niveau d’information, n’est arrivé à éclairer ou justifier suffisamment la notion « d’indemnités spécifiques ». D’où cette interrogation : est-ce que les travailleurs font un travail supplémentaire et particulier à celui pour lequel ils ont été recrutés?
Autrement dit, si le travail fourni par un travailleur entre dans les attributions pour lesquelles il est recruté, est-ce qu’il y a lieu d’octroyer à ce dernier des indemnités spécifiques?
A titre d’exemple, les agents de bureau, les intendants, les conseillers, les enseignants… chacun fait son travail pour mériter un salaire. L’origine de ces indemnités injustifiées provient du statut général de la Fonction publique qui paraît caduc de nos jours. Pour rappel, c’est au cours des années 1980 que des revendications de statuts particuliers et d’avantages spécifiques ont commencé.
En 1981, le président Saye Zerbo m’ordonna de lui faire « une réflexion sur la faisabilité des réclamations des travailleurs de l’enseignement et de la santé, liées aux indemnités en vogue » en son temps, à savoir : indemnités pour les examens, indemnités pour la garde, indemnité de logement…
Les observations suivantes furent contenues dans ma réflexion à l’attention de Monsieur le Président de la République :
– La Fonction publique est régie par un statut général dans lequel chaque corps a, par nature, des avantages et des inconvénients d’exercice du métier. Vouloir accorder un statut particulier à chaque profession, c’est résoudre un problème immédiat et préparer les difficultés à l’avenir ;
– La particularité ou la spécificité de chaque corps ou profession est connue des candidats dès la candidature : la garde pour la santé, enseigner et évaluer pour les enseignants. Alors pourquoi une indemnité pour cela?
– Concernant les logements : au recrutement, seuls les militaires savent qu’ils doivent être casernés pour le besoin de la cause. Aucun statut ne prévoit un logement collectif pour les travailleurs.
Le statut définit les personnalités qui y ont droit pour une situation donnée, et pas tous les agents. Vouloir satisfaire tous les travailleurs serait dénuder le statut général de la Fonction publique. Après Saye Zerbo, la vanne est ouverte. Chaque corps court comme il peut. Pourvu qu’on gagne de l’argent, et l’on s’étonne qu’un fonctionnaire puisse avoir 2 milliards de F CFA?
L’Etat, sous prétexte de renflouer ses caisses, a octroyé des indemnités faramineuses ou ristournes à certains travailleurs et, du coup, a fait galoper la corruption. Sinon, comment comprendre qu’un fonctionnaire puisse avoir plus de 200 millions de F CFA ? Que dire du médecin qui sauve ce détenteur de ces 200 millions de F CFA?
Pour ma part, l’Etat gagnerait à s’arrêter et à faire un diagnostic de la grille salariale. Les avantages étant des droits acquis, il conviendrait de reconvertir ces indemnités en salaire sur une base unique de calcul.”

Le CSC lance une émission de débats politiques contradictoires le 14 mai

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) lance à partir du 13 mai 2014, une émission intitulée « Opinions plurielles » à la Télévision nationale du Burkina. C’est une émission de débats politiques contradictoires, co-organisée avec le ministère de la Communication en vue du renforcement de la vie démocratique au Burkina Faso. Si cette émission est à saluer comme cadre d’expression démocratique, des questions restent à se poser sur sa longévité dans la mesure où d’autres cadres d’expression libres initiés de par le passé, comme « Médiascopie », ont été supprimées à la Télévision nationale par crainte de certaines vérités et déclarations qui y étaient faites par des journalistes et
qui dérangeaient le pouvoir.
Dans le contexte actuel de tensions politiques au Burkina où des gens visent
plutôt des règlements de comptes que des débats sainement démocratiques, il est fort à craindre des risques de dérapages difficilement maîtrisables à la télé,
contrairement à la radio où l’on peut interrompre des propos malveillants dans
une émission directe. Le CSC qui envisage la diffusion en différé de l’émission par la radio nationale et par les médias audiovisuels privés qui le souhaitent, ne ferait-il pas mieux de faire aussi une diffusion en différé à la RTB ? Car, si des précautions ne sont pas prises, cette émission d’expression libre risque d’être un mort-né et le gouvernement pourrait très vite la censurer. Au lieu de renforcer la vie démocratique, elle pourrait être source d’exacerbation des tensions politiques au Burkina au détriment de tous. L’Agence de Presse Labor qui soulève ces questions délicates, rappelle que le quotidien « Le Pays » qui
dispose depuis longtemps d’une rubrique « Opinions plurielles », a soigneusement pris des dispositions pour bien identifier les auteurs des écrits et voir s’ils sont conformes aux règles de la déontologie journalistique, avant de les publier.
Laisser des gens dire n’importe quoi sur une chaîne de télévision en direct s’avère une action lourde de conséquences.

* Société civile : le mouvement “AYO” est né

Des organisations de la société civile ont décidé d’unir leurs forces en vue de créér un mouvement dénommé “AYO” pour dire non à toute velléité de modification de l’article 37 de la Constitution. Ainsi donc, le mouvement en appelle à la mobilisation citoyenne.

« – Attachées à la démocratie, à la citoyenneté et aux valeurs de gouvernance républicaine ;
– faisant leurs, les luttes multiformes du peuple burkinabè pour l’accès à l’eau, la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation, la formation et l’emploi ;
– engagées dans la lutte contre l’injustice sociale, l’impunité, la corruption, la vie chère et l’accaparement des terres ;
– réaffirmant leur volonté collective de défendre les acquis démocratiques du peuple burkinabè ;
– reconnaissant la justesse des diagnostics et recommandations du Collectif contre l’impunité, du Collège de sages, du Comité national d’éthique, du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et des différentes interpellations citoyennes ;
– déterminées à lutter pour le respect des principes et valeurs de l’Etat de droit démocratique au Burkina Faso ;
– s’étant fermement prononcées contre toute tentative de révision de l’article 37 de la Constitution et d’installation du Sénat ;
– conscientes que la société civile mobilisée a toujours joué un rôle de premier plan dans les avancées démocratiques de notre pays ;
elles ont décidé, à cette étape cruciale de la lutte de notre peuple contre les desseins de pouvoir à vie, de se constituer en un grand mouvement dénommé « AYO » pour dire NON à cette entreprise et pour appeler à la mobilisation de tous, d’où A comme Ayi wili ; Y comme Yiki ya ; 0 comme Oumè.
Elles en appellent à toutes les OSC sans exclusive, conscientes de leur rôle spécifique dans la vie de la Nation, et soucieuses de la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie au Burkina Faso, à se rassembler autour de l’essentiel du moment.
L’essentiel aujourd’hui est de faire échec aux velléités de révision de l’article 37 de la Constitution et d’installation du Sénat.
C’est autour de ces objectifs cruciaux que doivent s’exprimer des engagements clairs et soutenus, s’articuler des stratégies de lutte et s’organiser des actions unitaires fortes et novatrices. »

* Journées culturelles Pougouli : les 48 heures de Wiignamou

L’association Wiignamou pour la promotion de la femme et de la jeune fille Pougouli du Burkina Faso organise des journées culturelles les samedi 3 et dimanche 4 mai 2014, dans la cour du musée national situé sur l’Avenue Charles De Gaulle, en face de l’hôpital pédiatrique.
Au programme :
– une conférence publique sur le mariage en pays pougouli, suivie d’une animation avec une troupe de danse traditionnelle pougouli tous les soirs à partir de 16h 30 ;
– une exposition d’objets d’arts pougouli, accompagnée de dégustation de mets pougouli. C’est une occasion pour découvrir la culture Pwo.

* Kossi : c’est parti pour la 2e édition de la coupe du haut-commissaire

Les vertus du sport ne sont plus à démontrer. C’est fort de cela que le haut-commissaire de la province de la Kossi, N. Antoine Ouédraogo, a lancé pour la 2e fois consécutive, la coupe inter-services de la Kossi. Simon Taro, le Monsieur-Sport de la CEDEAO, a trouvé des similitudes entre les objectifs de la structure supranationale qu’est la CEDEAO et cette coupe inter-services de la Kossi. «La CEDEAO utilise le sport pour favoriser le brassage des jeunes, le brassage des populations», a souligné Simon Taro. En sportif de haut niveau, M. Taro a rappelé au public que « le sport est un véritable vecteur d’intégration des peuples », et c’est pourquoi « la CEDEAO sera toujours là pour soutenir le sport et ce, pour le bonheur de nos populations », a déclaré Simon Taro avant de procéder au coup d’envoi avec le haut-commissaire et le Grand Chancelier. Pour cette 2e édition, le premier match a opposé l’équipe de la Santé, détentrice du trophée, à celle de la Justice. Malgré la volonté affichée de part et d’autre et les beaux gestes tactiques et techniques déployés, le score restera nul et vierge au bout des deux parties. Et c’est donc parti pour les 9 équipes inscrites à la conquête de Dame coupe. En rappel, c’est par un cross populaire d’un kilomètre, suivi d’une séance d’aérobic, que cette soirée a débuté. En match de gala, l’équipe du haut-commissaire avec les directeurs et chefs de services, a dominé celle des administrés par un score de 2 buts à zéro; buts marqués à la 5e minute de jeu par le DPPN Karim Blaise Zangré, et à la 14e minute par le haut-commissaire N. Antoine Ouédraogo him-self.

* Nuit du communicateur : Light for the world décerne un prix spécial

Light for the world est une confédération de quatre ONG internationales qui oeuvrent au développement d’une société inclusive dans laquelle toute personne participe de façon équitable à l’assainissement de l’environnement social, politique, économique et culturel dans les pays en voie de développement comme le Burkina Faso.
A l’occasion de la 17e nuit du communicateur “Prix Galian”, organisée cette année par le ministère de la Communication, Light for the world attribuera un prix spécial pour encourager les hommes de médias ayant abordé la problématique du handicap, dans leurs productions couvrant la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2013.

* Lutte traditionnelle : 120 combattants au championnat national

La place de la Nation de Ouagadougou sera transformée en arène de lutte, les samedi 3 et dimanche 4 mai 2014. En effet, il s’y déroulera la 22e édition du Championnat national de lutte traditionnelle avec 120 lutteurs de 15 provinces pour une véritable démonstration de force et de technique. Ainsi, les amoureux de la lutte auront l’occasion de revoir dans l’arène, la révélation de l’année venue du Mouhoun, Daouda Banao; la force tranquille du Sanguié, Joachim Badiel; le bulldozer du Gourma, Bila Diapa; le vice-champion d’Afrique, Frédéric Dho; le champion USSU-BF des grandes écoles, Blaise Débé, ou encore les probables retrouvailles pour la revanche ou la confirmation de la SNC entre le Buffle du Nayala, Romaric Kawané et le Tonnerre du Kadiogo, Alfred Badi Zan. La Fédération burkinabè de lutte, présidée par Pierre Badiel, a décidé de frapper un grand coup avec comme invité d’honneur, l’équipe nationale du Niger qui descendra dans l’arène dans l’après-midi du 4 mai contre la sélection burkinabè. L’équipe nigérienne sera conduite par le président de la Fédération nigérienne de lutte, Abdoulaye Hassane. Notons que ce championnat est placé sous le patronage de Soungalo Apollinaire Ouattara, président de l’Assemblée nationale, la présidence du ministre des Sports et des loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, et le parrainage de Mohamed Sané Topan, directeur de cabinet à la Présidence du Faso.

* Le monde de la Jeune chambre internationale en deuil

La Jeune chambre internationale est en deuil. La sénatrice Hélène Traoré a perdu sa mère le mercredi 23 avril dernier à Bobo-Dioulasso. L’enterrement a eu lieu le 25 avril dernier à Bobo-Dioulasso. Une messe de requiem sera dite à son intention le samedi 3 mai à 9h à la paroisse Saint Vincent de Paul de Koko à Bobo-Dioulasso. Et les petites funérailles se dérouleront du 29 mai au 1er juin 2014 à Borodougou, village situé à une quinzaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Les Editions « Le Pays » présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Que la Terre soit légère à la disparue.


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