HomeA la unePOURPARLERS INTERMALIENS D’ALGER : Vers un retour à la case départ

POURPARLERS INTERMALIENS D’ALGER : Vers un retour à la case départ


La table est dressée, le marié est sur place, et tous les convives sont déjà installés. Tout est fin prêt pour la cérémonie, mais  la mariée  est encore absente. Kidal, l’épouse rebelle n’en finit pas de se faire désirer. Viendra-t-elle ? Ne viendra-t-elle pas ? C’est la question qui taraude les esprits de tous les  participants aux pourparlers inter-maliens d’Alger. En effet, la délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)  vient de reporter, et ce pour la seconde fois, la réunion  des différents chefs qui doivent  « statuer sur la réponse à donner au projet  d’accord de paix et de réconciliation. » Ainsi, Kidal persiste à  jouer avec les nerfs de Bamako, mais aussi de toute la communauté internationale qui s’investit corps et âme pour une recherche de la paix dans le septentrion malien. Après environ six mois de négociations pendant lesquels la délégation de l’Azawad a fait voir de toutes les couleurs aussi bien aux autorités de Bamako qu’aux différents facilitateurs engagés pour le retour de la paix au Nord-Mali, la CMA vient de trouver une nouvelle dérobade, un faux-fuyant pour jouer les prolongations, sans doute pour avancer encore d’un pas dans son agenda caché. Car c’est bien de cela qu’il s’agit et ce, bien avant que Ouagadougou ne passe la main à Alger. Pour tout dire, personne dans cette histoire n’est dupe. Personne, ni Bamako, ni Alger, ni le reste de la communauté internationale n’a jamais vraiment cru à une volonté réelle des touaregs de signer un accord de paix et d’enterrer ainsi leurs velléités indépendantistes. Avec ce nouveau recul, la question que l’on se pose est de savoir si cette nouvelle pirouette donne de façon implacable, le signal pour un  retour vers la case départ. Va-t-on entonner dès à présent le requiem de la paix au Mali ? La guerre va-t-elle reprendre ses droits sur le sable du désert malien ? Tout porte à le croire.

Il y a véritablement quelque chose qui boitille

Mais il ne faut pas devancer l’iguane dans l’eau, d’autant plus qu’à ce stade des pourparlers, la CMA n’a plus d’autres choix que de tomber le masque. Dans tous les cas, le jeu ne pouvait durer  plus longtemps. Mais ce qui est déplorable dans l’attitude des  acteurs de la CMA, c’est d’avoir cherché à mener en bateau toutes les parties prenantes de la table ronde d’Alger, tout en sachant  depuis toujours que leur objectif final est l’indépendance de l’Azawad. Hier, la CMA prétextait de vouloir consulter les populations du Nord avant de signer l’accord de paix d’Alger. Argument qui n’a pas résisté longtemps à la réalité du terrain, dans la mesure où d’autres groupes civils et armés de la région ont déjà paraphé le document. Ces mêmes groupes étant largement représentés au sein des populations du Nord, la légitimité de la CMA quant à toute décision qui engage la vie de l’ensemble de ces populations, est désormais sujette à caution.  C’est sans doute pour ne pas lâcher le morceau  que la CMA déclare  désormais vouloir apporter des amendements au projet d’accord rédigé par Alger. Et comme pour anticiper sur  leur mauvaise foi, les rebelles touaregs ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne signeront pas ce document tant que leurs amendements n’auront pas été pris en compte.   

Six mois de négociations pour en arriver là ! Six mois d’âpres  discussions et de douloureuses concessions,  d’efforts et  de gaspillage de deniers du contribuable malien pour tourner en rond et finalement en arriver là ? Il y a véritablement quelque chose qui boitille et que la communauté internationale devrait vite s’employer à redresser. Il faut quelqu’un pour siffler la fin de la récréation. Et cet arbitre ne saurait être personne d’autre que les Nations unies,  avec à leur tête la France, car ces frasques infantiles n’ont  lieu que parce que les touaregs bénéficient de soutiens de quelques mains invisibles qui disent travailler pour un retour de la paix au Mali, mais qui se  projettent déjà dans l’hypothèse où ces personnes devraient, demain, exploiter le soi-disant pétrole du sous-sol de l’Azawad. Ce n’est que par la fermeté que Kidal reprendra le chemin qui mène à la République. 

 

Dieudonné MAKIENI


Comments
  • J.ATTIRE MON ATTENTION A MR IBK DE FAIRE BEAUCOUP ATTENTION POUR NE PAS AFFAIRE LE MALI ///CES TOURECG NE SONT LES SEULS AU NORD //ILS VONT CONDUIRE LES SONGHOY A SE REVEILLER ET RECALMER UN EMPIRE COMME AUTREFOIS //NOUS EN AVONS MARRE ET ASSEZ DES MANIERES DES BANDITS //MR IBK QU?ATENDS -TU POUR NOUS REPRENDRE LE NORD ????

    16 mars 2015

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