HomeA la unePR TALADIDIA THIOMBIANO, A PROPOS DU FRANC CFA : Il y a des personnes qui ne peuvent pas évoluer sans tuteurs. Sont de celles-là, certains chefs d’Etat africains »

PR TALADIDIA THIOMBIANO, A PROPOS DU FRANC CFA : Il y a des personnes qui ne peuvent pas évoluer sans tuteurs. Sont de celles-là, certains chefs d’Etat africains »


Une chose est certaine, le débat sur le maintien ou la fin du Franc CFA est loin d’être terminé. Et rarement un sujet comme celui-là n’a autant tenu en haleine l’Afrique francophone voire au-delà. Aussi bien au niveau du citoyen lambda, des économistes les plus avertis que des chefs d’Etat, la question divise. A travers cette interview, un économiste s’exprime sur la problématique de cette monnaie commune à 14 pays africains. Taladidia Thiombiano  est professeur de Sciences Economiques à la retraite, actuellement fondateur et directeur de l’Institut de Formation et de Recherche en Economie Appliquée – Thiombiano (IFREAT) qui  est situé à Dassasgho, derrière la Pharmacie TAOKO. L’Institut ouvre ses portes cette rentrée universitaire 2017-2018 à compter du 13 novembre 2017, avec deux Masters : Econométrie et Economie de l’environnement.                                                                      

 

Comment avez-vous réagi à l’acte de l’activiste Kemi Séba qui a brûlé publiquement un billet de 5000 F CFA ?

 

J’ai réagi positivement. Il a posé un acte très courageux, pour marquer sa différence et son indignation face à l’immobilisme et à la peur des politiques.

C’est pour protester contre cet abandon de souveraineté que Kemi a brûlé ce billet et je pense que d’autres le feront partout en Afrique. Si les peuples ne prennent pas leurs responsabilités, les politiques actuels qui sont antinationalistes ne le feront pas.  Il faut de fortes pressions de la jeunesse, des intellectuels et des organisations de la société civile pour contraindre les dirigeants à choisir entre leur fauteuil et le peuple.

 

Comment avez-vous accueilli le verdict qui a prononcé sa libération et ensuite son expulsion?

 

J’ai accueilli très favorablement la sentence. Mais, j’ai l’impression que c’était une justice expéditive, en vue de se débarrasser de lui. Le droit n’a pas été dit. Sinon, logiquement, il devrait être condamné à une peine d’emprisonnement. Mais, pour éviter des soulèvements populaires au Sénégal et ailleurs, le gouvernement sénégalais, en complicité avec la Justice, a contourné la loi.

Son expulsion du Sénégal marque une fois encore le caractère frileux des régimes africains. Le Sénégal prétend être le champion de la démocratie, mais quand il s’agit de l’appliquer, on oublie cette démocratie. Si M. Séba était de nationalité sénégalaise, l’aurait-on expulsé ? Ce qui veut dire que la Justice, jusqu’à présent en Afrique, reste à la solde des régimes en place.

 

Jugez-vous son combat noble ?

 

Oui, j’estime que son combat est noble et digne d’intérêt. Il s’agit d’alerter le monde entier et l’opinion publique africaine sur le refus d’assumer notre responsabilité en créant notre propre monnaie. Nous refusons d’assumer notre indépendance jusqu’au bout.

Je rappelle que sur le plan constitutionnel, battre monnaie est un droit régalien qui relève de la compétence exclusive du peuple souverain. Tout Etat véritablement  indépendant décide librement de l’émission de la monnaie et de sa politique monétaire. A cet effet, le droit de veto de la France sur le Franc CFA pose des interrogations quant à cette souveraineté réelle de nos Etats.

Ce combat est d’autant plus noble que nos chaînes ne sont pas encore totalement brisées.

Actuellement, les peuples ont le dos au mur et sont contraints de passer par de tels actes que les défenseurs du système néocolonial qualifieront d’anarchistes, populistes voire irréfléchis. Souvenez–vous de ce petit commerçant tunisien qui s’est immolé par le feu, entraînant plus tard la chute de Ben Ali.

Connaissez-vous dans le monde, des peuples indépendants et qui ont confié une partie de leur destin à d’autres nations comme nos pays l’ont fait? Celui qui en connaît qu’il me le fasse savoir.

 

« ADO est un représentant et défenseur des intérêts  du pré carré français en Afrique comme son père spirituel  Félix Houphouët l’avait été avant lui et comme Blaise Comparé le fût ».

 

Lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron, le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est prononcé en faveur du Franc CFA. Partagez-vous sa position ?

 

Il n’y a rien d’étonnant à cela. ADO est un représentant et défenseur des intérêts  du pré carré français en Afrique, comme son père spirituel  Félix Houphouët l’avait été avant lui et comme Blaise Comparé le fut. Deux facteurs militent en sa faveur pour qu’il soutienne le statu quo : il a été gouverneur de la BCEAO et ensuite, il doit son fauteuil de président de la Côte d’Ivoire à l’intervention française. Il ne peut pas scier la branche sur laquelle il est assis. C’est une évidence empirique.

 

 

Est-ce que  l’arrimage du F CFA à l’euro est une bonne chose ?

 

D’abord, au plan économique, l’arrimage du F CFA à l’euro n’est pas une bonne chose pour nous de la zone et pour un certain nombre de raisons. Théoriquement, l’arrimage d’une monnaie faible à une monnaie forte a pour résultat, la surévaluation de la monnaie nationale, donc du F CFA. Il y a aussi le manque de compétitivité des produits nationaux  ainsi que le problème de la convertibilité illimitée entre les deux monnaies. Il faut noter aussi que la fixité de la parité signifie que les deux économies évoluent parallèlement. En fait, il y a une sorte de convergence de croissance. Ce qui est totalement faux dans une économie dynamique, au regard des niveaux de développement entre les pays africains et la France.

Ensuite, au plan pratique, c’est le renchérissement de nos produits d’exportation, l’abaissement des prix des produits importés, une tendance à la surconsommation des produits importés au détriment des produits nationaux et l’extraversion de nos économies.

La conséquence de tout cela est l’accroissement des biens importés et la baisse des produits exportés. Ensuite, les produits nationaux manquent de compétitivité, compte tenu de cette  surévaluation ou appréciation du F CFA. Ce qui conduit à l’accentuation du déficit de la balance commerciale, surtout que conformément au pacte colonial, le sort suivant était réservé à nos produits selon Neurisse 1987 : « Les produits des colonies ne pouvaient être transportés que sur le marché métropolitain (France) ; la navigation, d’une part entre les colonies et la métropole et vice-versa, et d’autre part de colonie à colonie, était réservée à la marine française ; le marché colonial était fermé aux produits étrangers. Seule la production métropolitaine pouvait alimenter le marché des colonies, sauf dans le cas de certaines exceptions prédéterminées ; les produits coloniaux avaient un privilège ou un traitement de faveur sur le marché métropolitain ; des droits protecteurs garantissaient un débouché certain à la production des colonies ; les produits coloniaux ne pouvaient être manufacturés dans les colonies, mais exclusivement sur le territoire métropolitain. »

Je me garde de faire d’autres commentaires. Faites le parallèle avec la Zone franc d’aujourd’hui en prenant soin de lire entre les lignes.

Quant au plan politique, on peut parler de l’aliénation de notre souveraineté à battre monnaie et à faire une politique monétaire en fonction de nos politiques de développement et surtout des besoins de nos économies nationales tout comme le refus d’assumer notre indépendance politique pour  des motifs d’appuis budgétaires. Il y a aussi que l’arrimage à l’euro aurait pu se traduire par la disparition du pouvoir tutélaire de la France sur ses anciennes colonies. Mais, elle a réussi à obtenir de ses partenaires européens  que les accords monétaires de la Zone Franc ne soient pas affectés par l’intégration européenne.  Le paradoxe ici est que la France n’est plus émettrice de la monnaie d’arrimage. Si la France n’avait pas d’intérêt comme semblent le dire les défenseurs du FCFA, pourquoi tant de peine ?

 

Par quoi remplacer le F CFA ?

 

L’appellation n’a pas d’importance. Tout dépend du cadre dans lequel cette monnaie est créée. Au niveau de l’UEMOA ou au niveau de la CEDEAO ? Ma préférence va bien sûr à ce que cette monnaie se fasse dans le cadre de la CEDEAO qui est un vaste espace économique, géopolitique, avec une diversité culturelle et linguistique. On pourra l’appeler, l’Africa, le Cauri, etc. La monnaie créée sera ainsi indexée à un panier de monnaies défini par la Banque centrale de la CEDEAO qui sera chargée de conduire la politique monétaire de la zone.

 

Que gagnerait-on à créer une nouvelle monnaie commune à l’échelle de la CEDEAO ?

 

Il y a  de nombreux avantages qui sont, entre autres, le renforcement de notre intégration économique, la possibilité de rendre la monnaie inconvertible afin d’éviter les fuites de capitaux. Ce qui va nous permettre de faire des investissements massifs. Il y a également l’arrimage de cette monnaie à un panier de monnaies avec flexibilité. C’est aussi de ne plus être contraint de déposer 50% de nos devises au Trésor français,  mais plutôt les utiliser à des fins d’investissements. C’est aussi la possibilité de faire en sorte que les banques ne soient plus des caissiers, mais mènent une véritable politique de développement dans le financement de l’économie. On apprend à gérer l’économie réelle et la monnaie. Je peux dire aussi que cela permettra de réajuster les politiques orthodoxes sur l’inflation de la Banque Centrale Européenne (BCE) tout en consolidant nos indépendances.

Pour tout dire, la monnaie doit être au service de la croissance et du développement et ceci, grâce à l’octroi de crédits. Or, le ratio crédit à l’économie sur PIB dans les pays de la Zone Franc, est de 23% alors qu’il dépasse 100% dans la zone euro. Cela veut dire que nos économies sont peu liquides et que nous évoluons dans un système de quasi troc.

 

« Le modèle imposé par la France induit une verticalité des échanges Nord-Sud au détriment d’une coopération horizontale Sud-Sud. Ce système perpétue des relations asymétriques et néocoloniales entre la France et ses anciennes colonies. Tenez, la part du commerce interrégional entre les pays de la zone est inférieure à 15%, alors qu’elle est de 60% entre pays de la Zone euro ».

 

 

A quelle échéance peut-on espérer une monnaie commune ?

 

Tout dépend de la volonté politique. Une monnaie a son existence, sa légitimité et sa durée en fonction de la confiance que les utilisateurs lui font. Au départ, les autorités ont besoin de mettre en place un ensemble de mécanismes techniques, logistiques pour garantir cette confiance. Cela veut dire que c’est un long processus pour la création et la mise en place de cette monnaie. La CEDEAO a retenu l’échéance de 2020.

 

Dispose-t-on d’études ou d’analyses comparatives des avantages et coûts des propositions alternatives par rapport au système actuel ?

 

Personnellement, je n’en dispose pas. Mais, je pense qu’il y a eu, à plusieurs reprises, des idées qui ont été émises au sein de la CEDEAO et des échéances ont été avancées.  Si tel est le cas, cela suppose que des études ont été faites et que l’analyse coût-avantage a été faite. Quoi qu’il en soit, le coût de la sortie doit être comparé au coût du maintien ainsi que les avantages potentiels d’une monnaie commune CEDEAO avec flexibilité des taux de change.

Ce que l’on sait dans la réalité,  c’est que le modèle imposé par la France induit une verticalité des échanges Nord-Sud au détriment d’une coopération horizontale Sud-Sud. Ce système perpétue des relations asymétriques et néocoloniales entre la France et ses anciennes colonies. Tenez, la part du commerce interrégional entre les pays de la zone est inférieure à 15%, alors qu’elle est de 60% entre pays de la Zone euro.

 

Est-il facile ou difficile pour la CEDEAO de se doter d’une monnaie commune ?

 

Je ne dirais pas que c’est facile, car créer une monnaie dans un espace communautaire, ce n’est pas comme si on allait défricher un champ pour cultiver et récolter trois mois après. Il est certain qu’il y a certains Chefs d’Etat qui ne voient pas l’abandon du F CFA d’un bon œil, compte tenu du lien ombilical dont ils ne souhaitent pas la rupture car ils se sentiraient flotter en électrons libres, de ce fait orphelins.

Il y a des personnes dans la vie, mêmes majeures, qui ne peuvent évoluer sans tuteur. Toute décision qui doit être prise doit être validée par ce tuteur. Sont de celles-là, certains chefs d’Etat africains. Nos Chefs d’Etat, dès qu’ils arrivent au pouvoir, le premier acte à poser, c’est d’aller faire allégeance à l’Elysée et demander des appuis budgétaires. Quel intérêt dans ce cas à sortir de la Zone Franc ?

 

Comprenez-vous la position des grands économistes qui défendent le F CFA ?

 

Oui, je les comprends. C’est une question philosophique, politique, économique et juridique. Ces économistes, comme les politiciens qui soutiennent le maintien, sont des économistes qui manquent de confiance en eux-mêmes et à la capacité de l’Afrique de se prendre en charge, de se gérer et d’assumer son destin dans le meilleur et le pire. Ils ont peur des lendemains et préfèrent le statu quo. Ces économistes prennent l’exemple de la Guinée et du Mali. On sait que la France a battu monnaie pour venir inonder ce pays afin de créer des hyper inflations. Si le Mali  a fait marche arrière en revenant dans la Zone Franc, cela n’a pas été le cas pour la Guinée. Je ne crois pas que ce dernier  pays ait disparu ou soit plus sous perfusion des institutions de Bretton Woods que le Mali ou les autres pays qui sont restés dans la Zone CFA. La Zone Franc est un espace néocolonial unique dans le monde. Prenez les pays anglophones, lusophones. Chacun d’eux a sa monnaie depuis l’indépendance. Ces monnaies fonctionnent-elles ou pas ? A ma connaissance, aucun de ces pays, mêmes les plus petits comme la Gambie ou le Cap Vert, n’ont disparu ni politiquement, ni économiquement encore moins géographiquement.

 

Selon vous, quelle doit être la politique monétaire pour les pays de l’UEMOA ?

 

Dans le contexte actuel, l’UEMOA ne peut pas avoir de politique monétaire propre, au regard des liens de vassalité de certains Chefs d’Etat avec la France.

La seule politique qui vaille la peine, c’est rompre avec la servitude. En dehors de cela, il n’y a pas de solution alternative. « La monnaie, c’est de la liberté frappée », disait un grand économiste. Ce qui veut dire que notre développement passe par notre indépendance monétaire. C’est à ce moment qu’on pourra envisager la nouvelle politique monétaire (NPM), au regard de la Nouvelle Economie Politique (NEP) qui sera définie.


 

Comment fonctionne le F CFA ?

 

En rappel, le Franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) a été créé par les accords du 26 décembre 1945. En voici l’évolution.

 

Tableau 1 : d’évolution des parités entre le FCFA, le FF et l’Euro

 

Années F CFA  FRF  FRF F CFA Commentaires
1945  1 1,7 1 0,588 Signature du Ier accord de coopération instituant le franc des colonies françaises d’Afrique (F CFA)
1948   1 2,00 1 0,50 Ier changement de parité
1960   1 0,02 1 50 Entrée en circulation du nouveau FF
1979   1 KMF 0,02 1 50 KMF signature de l’accord de coopération monétaire entre la France et l’Union des Comores
1994 1FCFA 0,01 1 100 dévaluation de 50 % des deux francs CFA et de 33 % du franc comorien
1999 655,957 F CFA

491,968 KMF

 

1 euro

    Arrimage du F CFA à l’euro

 

Source : auteur

 


Le Compte d’opération est le point culminant qui indigne plus d’un Africain.

Concrètement, les trois banques centrales africaines de la Zone franc déposent une partie de leurs réserves de change sur des « comptes d’opérations » ouverts dans les livres du Trésor français, au nom de chaque banque centrale ;

Convertibilité illimitée entre les deux monnaies  (facilité d’acheter les produits français et européens);

Libre transfert des capitaux (sortie illimitée de notre monnaie. Comment investir ?)

La garantie de convertibilité est amenée à jouer lorsque ces comptes deviennent débiteurs. Plusieurs mesures préventives doivent permettre d’éviter que ne se produise une telle situation.

La parité  a été fixe entre le F CFA et le Franc français et cette même parité l’est restée lorsque le F CFA a été arrimé à l’euro (CF Tableau ci- dessus) ;

Les avoirs extérieurs déposés sur les comptes d’opérations sont rémunérés au taux de la facilité de prêt marginal de la Banque centrale européenne (BCE) (1,5 % depuis le 11 juillet 2012) pour la quotité obligatoire des dépôts, et au taux minimum des opérations principales de refinancement de la BCE (0,75 % depuis le 11 juillet) pour les avoirs déposés au-delà de la quotité obligatoire si les banques centrales africaines souhaitent centraliser leurs avoirs extérieurs auprès du Trésor français au-delà de ce qui est prévu par les textes ;

Par ailleurs, depuis 1975, ces avoirs en euro bénéficient d’une garantie de non dépréciation de l’euro par rapport au DTS (Droit de Tirage Spécial, panier de monnaie utilisé par le FMI), afin de garantir leur valeur.

Les modalités de fonctionnement des comptes d’opérations ont été formalisées par des conventions conclues entre le ministre français des Finances et le représentant de chacun des instituts d’émission.

Au regard de ces garanties, la France a un droit de veto comme au Conseil de Sécurité des Nations unies.

Selon un Rapport conjoint BCEAO ET BCEAC, les avoirs étaient de 3 600 milliards de F CFA dans le compte d’opération en 2005.

 


Comments
  • Merci Pr. Très bien parlé. Rien à ajouter.

    14 septembre 2017
  • Vous savez, entre les théoriciens de l’économie et les praticiens en économie il y’a un grand fossé. Car il ne s’agit pas de créer une monnaie nationale par pure idéologie ou philosophique, encore faut-il disposer d’instruments concrets et la force politique nécessaire pour mener cette révolution économique et sociale ? Il n’est pas certain que tous ceux qui crient à l’indépendance monétaire tous azimuts sont prêts à assumer toutes les conséquences liés à une telle révolution. Salut !

    16 septembre 2017
  • A priori, il claire que l’auteur de cette article relatif au FMI et Banque Mondiale a une haute culture économique et une expérience pratique en matière de gestion économique et financière si bien qu’elle est loin des théoriciens et autres OSC « illusionnistes » qui croient à tord que le FCFA et peut être les institutions de Bretton Woods sont les causes du retard du développement économique et social des pays africains francophones. Certes, les conditionnalités des Instituions de Bretons Woods imposants à nos états une libéralisation tous azimuts même dans les secteurs stratégiques de l’économie nationales sont critiquables ; mais il appartient à nos états de réduire réellement leurs trains train de vie et de faire la promotion d’entreprises privées efficaces qui créent des emplois et répondent aux besoins locaux des consommateurs. L’on ne cesserait jamais de dire, la mauvaise gouvernance économique, la politique politicienne, la promotion de la médiocrité, la corruption à grande échelle, les détournements de deniers publics, le clientélisme politique, l’incivisme sous toute ses formes et l’impunité sont les causes internes de notre sous développement et à cela s’ajoute l’exploitation injuste de nos potentialités économiques qui en constitue la cause externe. En outre, Il faut que les détourneurs de deniers publics arrêtent de construire des châteaux et d’acheter des voitures de luxe avec l’argent des contribuables et pendant que la masse de citoyens est confronté à la pauvreté et au manque d’alimentation. C’est très clair, pour s’en sortir il faudrait mettre en œuvre une certaine « révolution économique et sociale » dans le cadre démocratique et l’intégrité dans la gestion publique, sans pour nier bien sur les puissances économiques et diplomatiques de nos partenaires. Voici, les défis de l’Afrique, tout au moins francophone. Courage et Salut !

    19 septembre 2017
  • Dieu merci qu’il y’ait des intellectuels honnêtes comme le Pr Thaladidia Thiombiano.

    5 octobre 2017

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