HomeA la unePRESIDENCE DE LA CODER : Achille Tapsoba passe le témoin à Amadou Dabo de l’UNDD

PRESIDENCE DE LA CODER : Achille Tapsoba passe le témoin à Amadou Dabo de l’UNDD


 

 

Après un peu plus de 3 mois passés à la tête de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), Achille Tapsoba du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a, le 25 novembre dernier, passé le témoin à Amadou Dabo de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD). La cérémonie s’est déroulée au siège du CDP, à Ouagadougou, en présence de plusieurs leaders de partis politiques.

 

Le 25 novembre dernier, avant de passer officiellement le témoin au président entrant, Amadou Dabo, le président sortant de la CODER, Achille Tapsoba, par ailleurs président par intérim du CDP, a d’abord fait son analyse de la situation nationale. Pour lui, en effet, cette cérémonie de passation se tient dans un contexte particulier. Un contexte, a-t-il déploré, marqué surtout par de nombreuses préoccupations dont celles liées à la sécurité, à l’exercice des libertés individuelles, à la manière dont sont traitées les affaires pendantes en Justice, et à l’exacerbation des mouvements sociaux. « Le plus grand souci de notre peuple reste le souci de la gouvernance », a-t-il dit. Revenant sur ces préoccupations, point par point, le président sortant de la CODER dira d’abord que nul ne peut se substituer à la Constitution et ce, quels que soient sa force et ses moyens d’intervention. Malheureusement, de son point de vue, le régime actuel s’entête dans de graves violations en matière de libertés individuelles et collectives. « Le régime, en choisissant d’aller auditionner l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida au Canada, pendant que le même régime exige l’extradition d’autres citoyens, nous pose réellement problème », a-t-il pris à titre d’exemple. Au plan sécuritaire, pour Achille Tapsoba, les inquiétudes sont encore réelles et partagées par l’ensemble des Burkinabè. Des inquiétudes sur la partition du pays, avec des velléités d’occupation du nord par des forces terroristes. Là encore, le président sortant de la CODER en veut aux autorités de ne pas faire le nécessaire. « Il ne nous semble pas que les plus hautes autorités soient conscientes de la gravité de la situation. J’en veux pour preuve les propos du président lui-même qui dit qu’il sera excessif de penser que nous perdons une partie de notre territoire, à savoir la partie nord. A cela, nous souhaiterons dire au président qu’il est plutôt excessif de penser qu’on ne perd pas le nord », a encore fait noter Achille Tapsoba. Revenant sur son mandat à la tête de la CODER, il a souligné qu’il a été consacré à l’élaboration du mémorandum pour la réconciliation nationale, qui a été lancée par ses prédécesseurs. « Ce mémorandum est comme une consécration de toutes les actions de sensibilisation et de plaidoyer organisées par la CODER depuis sa création », a-t-il dit.  Et d’ajouter que ce mémorandum est à la phase d’amendement par le Chef de file de l’opposition et le cadre de concertation du Chef de file de l’opposition, avant d’être porté à la connaissance du président du Faso. L’ensemble de ces actions, le président entrant, Amadou Dabo, entend les poursuivre et les mener à bien. « La réconciliation, nous en avons fait un combat, surtout que depuis plus de trente ans, le pays a connu des fractures et pas des moindres. La seule chose qui reste à faire, c’est de s’asseoir et de se parler franchement », a-t-il lancé dès sa prise de fonction. En rappel, créée le 16 octobre 2016,  la CODER regroupe 7 partis politiques. Elle est bâtie sur  4 principes qui sont : « Garantir la justice, la paix et la réconciliation nationale, remettre la Nation au travail, relancer l’économie nationale et sauvegarder et renforcer la démocratie ».

Adama SIGUE

 

 


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