HomeA la unePRESIDENCE DE LA FBF : Amado Traoré se dit prêt à relever les défis majeurs

PRESIDENCE DE LA FBF : Amado Traoré se dit prêt à relever les défis majeurs


Dans la perspective de la présidentielle de la Fédération burkinabè de football (FBF) prévue le 10 novembre prochain, quarante-huit heures après le dépôt des dossiers de candidatures de la liste qu’il conduit, Amado Traoré était face à la presse le jeudi 13 octobre 2016 à Ouagadougou. Assisté de son équipe, il était temps pour lui d’évoquer sa candidature et les grandes lignes de son programme.

 

« Il y a des moments, dans la vie, où chaque homme doit pouvoir prendre ses responsabilités », s’est exprimé Amado Traoré devant la presse, le 13 octobre dernier à Ouagadougou. Ainsi, face aux hommes de médias, il était venu échanger sur les raisons de sa candidature à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF), et exposer les grands axes de son programme. Au préalable, il a tenu à préciser que c’est une candidature qui n’est dirigée contre personne, et est celle de la grande famille du football burkinabè, tout en rappelant que ses camarades et lui ne sont habités d’aucun germe de marginalisation. Mieux, ils viennent pour rassembler toutes les composantes du sport-roi burkinabè, tout simplement les fédérer, conformément à la dénomination de la faîtière du football burkinabè. S’il n’avait pas l’ambition de briguer cette présidence il y a encore quelques semaines, Amado Traoré explique que sa décision d’aller à la conquête dudit fauteuil fait suite à plusieurs constats sur la gestion du football

burkinabè, à savoir une gouvernance qui a montré ses limites ces derniers temps. Le constat qu’il fait, est qu’il y a eu plus de problèmes de personnes que de plans de développement global du football. Et les exemples ne manquent pas, puisqu’en tant que conseiller du président sortant de la FBF, il avoue n’avoir pas croisé les doigts et qu’à des moments cruciaux, il a interpellé qui de droit dans le seul objectif de mettre l’intérêt du football burkinabè au-devant de toute autre considération. Ainsi, le conseiller qu’il était, a usé de tout son esprit de persuasion pour recoller les morceaux dans une association au bord de la rupture, et malgré tous ses efforts et sa bonne foi, il n’a pas eu gain de cause. D’ailleurs, à une des questions d’un confrère sur sa candidature tardive, Amado Traoré dira qu’il est même allé pour rencontrer le président sortant les 3 et 4 octobre derniers, et cela sans succès, par rapport à son vœu  de faire en sorte que tous se retrouvent pour conduire le navire à bon port, suite aux différentes démissions. Alors, il fait savoir que son équipe a des solutions structurelles pour le football burkinabè qui se doit de sortir des sentiers battus actuels.

 

« Amado est hautement qualifié pour conduire le navire du football burkinabè »

 

Pour la circonstance, le candidat Amado Traoré a déclaré que leur ambition est grande et propose à la grande communauté du football burkinabè, un programme intitulé  « Le football d’abord ». Celui-ci se décline en sept grands axes qui sont : la modernisation de la FBF, l’accroissement des ressources financières,

l’organisation des compétitions nationales, l’organisation des équipes nationales, le développement des infrastructures, le repositionnement du football burkinabè et la valorisation de la Direction technique nationale. En expliquant l’intitulé de son programme, il indique que « le football d’abord », c’est pour rappeler que ce qui nous unit, doit être plus fort que ce qui nous divise et que chacun doit mettre en avant sa passion et son envie de servir le pays en premier. Il s’agit de travailler au développement de la discipline par un accompagnement structurant, en améliorant les infrastructures. « Le football d’abord », selon Amado Traoré, c’est repenser l’architecture des différents étages de l’élite du football burkinabè. C’est aussi le faire pour les différentes catégories et leur encadrement, concomitamment. Le candidat qu’il est, a demandé aux responsables des clubs de première, deuxième et troisième divisions, du football féminin, des ligues régionales, des districts, de faire confiance à l’équipe qu’il dirige pour qu’ensemble, ils puissent relever les défis qui s’imposent. Ce grand homme du football burkinabè, les dirigeants qui ont décidé de l’accompagner, disent du bien de lui. Ainsi, l’ancien président du comité central de l’ASFA-Y, Simon Kafando, affirme qu’ils ont trouvé en Amado Traoré, les qualités requises pour conduire le bateau du football burkinabè, tout en  ajoutant qu’il est hautement qualifié pour y parvenir. « Le président Amado Traoré s’engage à travailler pour le développement de notre football, pour qu’il soit pérenne », relève Simon Kafando. Issouf Dem, ex-directeur de campagne de Kassoum Ouédraogo « Zico » qui n’a pu effectuer le déplacement parce que convalescent, a évoqué bien d’autres qualités managériales de leur candidat. Il ne manque pas de rappeler qu’au lendemain de la qualification des Etalons pour la CAN 2012, il y a eu des bisbilles entre le sélectionneur national d’alors, qui n’était autre que Paulo Duarte et des journalistes. L’ambiance était tellement électrique qu’Amado Traoré a usé de sa sagesse pour réconcilier les deux parties, et il l’a fait pour éviter la division, parce qu’il a toujours été animé de la ferme volonté de fédérer.

 

« Les chiffres expriment mieux la santé de mes affaires »

 

Pour Rahim Ouédraogo, président fondateur de Rahimo FC, Amado et lui ont des ressemblances sur certains points. Chefs d’entreprises, ils le sont, dirigeants de football, ils le sont également. Donc, des situations qui les rapprochent. Il a fait savoir que lorsque son joueur Zakaria Sanogo, formé à Rahimo FC, a intéressé le RCK de Amado Traoré, ils n’en ont pas fait de problème sur le plan financier. Il ajoute que son candidat à la FBF lui avait remis un chèque de 5 millions de F CFA pour la transaction. Pour montrer que lui Rahim n’a d’autres ambitions que de travailler avec un dirigeant qui ne pense qu’au développement du football de son pays, il a pris l’exemple du gardien de but international Hervé Kouakou Koffi qui a été formé à Rahimo FC. Lorsque, affirme-t-il, il a accompagné ce jeune gardien à l’ASEC Mimosas de Côte d’Ivoire dont il est originaire même s’il est né au Burkina, le président du club ivoirien lui a demandé de le laisser pour les Eléphants. Mais, Rahim Ouédraogo dit avoir marqué son refus et aujourd’hui, souligne-t-il, c’est un grand espoir pour le football burkinabè. Ce que confirme Mory Sanou, candidat déclaré qui a rejoint Amado Traoré en relevant que c’est un rassembleur qui s’est toujours intéressé à la jeunesse. Mais, pour certains journalistes, il brigue la présidence de la FBF, parce que ses affaires se portent mal. A ce sujet, Amado Traoré réagit en disant qu’il est président directeur général de ECODIS Excel qui emploie environ 80 personnes et dans deux semaines, il compte inaugurer une unité industrielle qui va employer 120 personnes d’ici le mois de décembre prochain et plus de 200 personnes d’ici 2018. Pour confirmer que ses affaires vont plus que bien, Amado Traoré confie que sa société ECODIS Excel a déjà déployé un budget de 200 millions de F CFA pour le RCK pour la saison 2016-2017, avec en ligne de mire la ligue des champions CAF. Plus loin, suite à une question d’un confrère par rapport à la Super coupe AJSB, il dira que ECODIS Excel s’engage à prendre en charge les prix de cet évènement important, sur un certain nombre d’années.

 

Antoine BATTIONO

 

 

 


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