PRESIDENTIELLE 2015  : Les cadres du PDC affûtent leurs armes  

Les cadres du Parti pour le développement et le changement (PDC) de la province du Kadiogo se sont réunis le 28 décembre 2014, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de mettre en place des stratégies pour faire face aux nouveaux challenges qui se présenteront au parti en 2015, dont le plus décisif reste la présidentielle.

 

Faire le bilan des actions menées au cours de l’année 2014 et mettre en place de nouvelles stratégies pour faire face aux défis électoraux de l’année 2015 ; c’est l’objet de la rencontre des cadres du Parti pour le développement et le changement (PDC) du Kadiogo, tenue le 28 décembre dernier. « Nous avions mené, au départ, une politique offensive allant dans le sens d’empêcher la relecture de l’article 37, ce qui a conduit, aujourd’hui, au départ du système Compaoré », a indiqué la présidente du PDC, Saran Séré Serémé. Pour elle, le vrai combat commence maintenant et « 2015 est l’année du combat ». Il importe donc au parti de revoir ses stratégies pour faire face aux défis, dont l’élection présidentielle de 2015. Quand un parti se crée, c’est pour la conquête du pouvoir, a-t-elle dit, d’où la nécessité pour les cadres du PDC de se mettre en ordre de bataille pour les échéances électorales à venir. « Nous sommes à l’orée des élections, donc en période de précampagne », a indiqué la présidente du parti et c’est pour cela, a-t-elle poursuivi, qu’il est important de réunir les cadres qui, par ailleurs, sont les premiers mobilisateurs afin de peaufiner des stratégies de conquêtes du pouvoir. Pour cela, Saran Séré Sérémé a relevé que le PDC se porte extrêmement bien et est prêt à relever tous les défis qui se présenteront à lui. Aussi a-t-elle invité ses militants à s’inscrire sur les listes électorales, afin d’aller voter au moment opportun. « Nous n’avons aucun complexe vis-à-vis d’aucune personne et d’aucun parti. Nous sommes des partenaires avec tous les partis politiques. Nous sommes là pour animer la dynamique de la démocratie. Nous respectons ceux qui sont en face et à eux de nous respecter », a-t-elle déclaré. Pour elle, les militants du PDC sont suffisamment grands pour ne pas avoir de complexe à avoir une femme présidente. En outre, la présidente du PDC a salué le courage dont ont fait preuve les jeunes et les femmes lors de l’insurrection populaire qui a conduit au départ de Blaise Compaoré. «Ces jeunes ont estimé qu’il était temps qu’ils prennent leur destin en main et certains ont payé de leur vie. C’est pourquoi nous ne permettrons pas, au détriment de notre vie s’il le faut, que cette victoire soit travestie et récupérée autrement », a-t-elle martelé. Par ailleurs, Saran Séré Sérémé a indiqué que le Burkina est un pays de paix et de pardon. Elle invite les fils du pays qui sont partis à l’extérieur et tous ceux qui ont eu à poser des actes condamnables à revenir et à s’assumer devant l’histoire, afin que la vérité triomphe pour que le pardon leur soit accordé. « Nous rappelons donc à Blaise Compaoré qu’il est chez lui au Burkina Faso, mais qu’il accepte assumer ses actes. Nous ne sommes pas fier quand nous le voyons se balader de pays en pays », a-t-elle conclu.

 

Adama SIGUE