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PRESIDENTIELLE 2020


Le candidat « indépendant » à la présidentielle de novembre 2020, Salomon Justin Yaméogo, a donné un bref aperçu de son programme présidentiel à la presse burkinabè. C’était lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le 30 mai 2020 à Ouagadougou.

« Mon pays, le Burkina Faso, est à genoux. Ce n’est pas le pays que j’ai connu et qui m’a vu grandir », s’est indigné Salomon Justin Yaméogo, candidat indépendant à la présidentielle de novembre 2020. En effet, le constat que ce dernier fait de la situation nationale sous Roch Marc Christian Kaboré, est chaotique. « La progression d’un marasme économique national qui engendre une détresse sociale grandissante, encouragé et entretenu par une gouvernance-à-vue, hésitante, opaque et sans vision ; une situation de désordre quasi-généralisée au plan national (qui est enrichie et entretenue par la dominance de politiques et de pratiques plus orientées vers les intérêts individuels et/ou coalisés que par l’intérêt commun national) », a-t-il fait savoir. Ce 30 mai, tel un candidat à ses militants, l’expert en développement durable a déballé un avant-goût de ce qui, selon lui, permettra de remettre le pays des Hommes intègres sur les rails, car étant attristé de le voir « s’émietter ». Cela, par certains actes des gouvernants actuels, qu’il qualifie « d’irresponsables ». Selon l’homme aux « expériences professionnelles pluridisciplinaires », comme il se fait appeler, pour mettre un terme à l’utilisation et à l’exploitation des institutions à des fins personnelles et/ou sectaires/corporatistes, une révolution institutionnelle forte s’impose au Burkina. Pour lui, cette révolution institutionnelle permettra d’apurer définitivement tous les passifs de l’Etat, dans le délai d’un seul mandat, grâce à une gouvernance et une politique participatives, vertueuses et inclusives, qui ramèneront la paix et la sérénité au Faso. « Ce qui permettra de conduire et de promouvoir de véritables actions de développement, de cohésion nationale et de promotion de nos valeurs culturelles positives », a-t-il déclaré. Bien que reconnaissant au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, d’avoir eu de bonnes intentions à sa prise de pouvoir, ce dernier note, cependant, beaucoup de maladresses de la part de celui-ci qu’il qualifiera plus tard de son « grand-frère ». « Des maladresses inadmissibles pour moi, pour un chef d’Etat, qui sont à la base de tout ce que nous vivons actuellement », a-t-il dit. Selon lui, dès sa prise de fonction, le président du Faso ne devait pas accepter l’augmentation de salaire de certains fonctionnaires au détriment d’autres. A l’en croire, c’est ce qui explique cette fronde sociale que connaît le pays actuellement. S’agissant du terrorisme, ce dernier reproche au président du Faso d’avoir claqué la porte au groupe de personnes (terroristes) qui, d’après eux, avaient conclu un accord avec l’ex-régime pour l’obtention de voitures 4×4. Selon lui, Roch Marc Christian Kaboré devait faire preuve de stratégie, en ne renvoyant pas ces gens, afin de gagner du temps.

Frédéric TIANHOUN
(Collaborateur)


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