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PRESIDENTIELLE D’OCTOBRE 2015 : Djibrill Bassolé déclare sa candidature depuis le Yagha


Djibrill Yipènè Bassolé est candidat à la présidentielle de 2015. Cette annonce, il l’a faite lui-même à Sebba, dans la province du Yagha, région du Sahel, le samedi 23 mai 2015. C’était à l’occasion du meeting qui y a été organisé par son parti, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA). A Sebba, hommes, femmes, jeunes, vieux, vieilles, notabilités coutumières et religieuses ont promis leur soutien inconditionnel au candidat de la NAFA, pour l’accompagner à Kosyam au soir du 11 octobre 2015. Après Sebba, c’est le village de Korizena, dans la province de l’Oudalan, qui a accueilli la délégation de la NAFA pour un autre meeting dans la matinée du 24 mai.

 

« Je suis candidat. Vous avez souhaité que je sois candidat, je serai candidat à la présidentielle de 2015. Certains veulent m’en empêcher mais remettons nos intentions à Dieu ; confions-nous à Lui. Si nous voulons du bien pour notre pays, Dieu va nous exaucer. Qu’on nous donne la possibilité de compétir ». C’est en ces termes que Djibrill Yipènè Bassolé a déclaré le samedi 23 mai dernier sa candidature à la présidentielle d’octobre 2015. C’était à Sebba, dans la province du Yagha, région du Sahel où son parti, la NAFA a tenu son tout premier meeting. Là, Djibrill Bassolé a souhaité que l’histoire retienne qu’il n’a jamais été d’accord avec les mesures d’exclusion, tout comme, en 2011, il n’avait pas trouvé opportun que l’on modifie l’article 37 de la constitution burkinabè. Cela, parce qu’à son avis, au-delà de ce qui divise politiquement les uns et les autres, ils doivent donner à l’extérieur, une belle image de démocratie. Pour le candidat Bassolé, les lois d’exclusion ne sont pas de bonnes lois pour le Burkina Faso. Selon lui, ce sont les mêmes qui ont conduit le président Blaise Compaoré en erreur qui vont induire, aujourd’hui, les dirigeants de la transition en erreur. Et d’estimer qu’exclure certains du débat politique n’a que des inconvénients, alors que l’inclusion elle, a des vertus.

Djibrill Bassolé est revenu, tout comme d’autres intervenants à cette tribune, sur les rumeurs faisant cas de sa fuite entre-temps. Toute chose qui, à son avis, n’était pas avérée. Aussi a-t-il relevé qu’il était à Djeddah lorsque la décision d’exclure des partis a été prise. « Les gens ont dit que c’est facile de rester à l’extérieur pour parler. Je viens chez moi au Burkina Faso pour dire que personne n’a le droit de retirer ce droit fondamental précieux à des fils du Burkina Faso ».

Les délestages sont en passe de tuer le tissu économique de notre pays, a souligné M. Bassolé. Selon lui, plusieurs activités sont paralysées pourtant tout le monde sait que l’électricité se trouve en Côte d’Ivoire. Et de rappeler que le Burkina Faso a signé trois accords avec ce pays frère dont celui de l’approvisionnement en électricité et hydrocarbures. Aussi, s’est-il engagé à faire de ce traité d’amitié et de coopération, un axe prioritaire d’intégration pour permettre que l’électricité revienne normalement au Burkina Faso. A Sebba, Djibrill Yipènè Bassolé s’est également engagé à ce que la paix sociale revienne au Burkina Faso car, selon lui, une insurrection peut en cacher une autre et celle que nous avons connue doit nous préparer à éviter une autre insurrection.

« Si je suis élu, la première route goudronnée de mon mandat sera celle Dori-Sebba »

En choisissant de tenir son premier meeting à Sebba, Djibrill Bassolé a voulu rendre hommage, a-t-il dit, à son ami, Abdoulaye Amadou, qui s’est dit candidat aux législatives, qui a cru en lui et s’est engagé à ses côtés. L’autre raison était que le Yagha fait partie du Sahel et le sahel fait partie du sahel de l’Afrique. De ce fait et étant l’envoyé spécial de l’Organisation de la coopération islamique pour le Sahel, le secrétaire général de l’OCI lui a demandé d’élaborer un plan, une stratégie de développement du Sahel. Aussi, cette stratégie n’aura de sens selon lui, que si le sahel de son pays connaît la paix, la stabilité et le développement.

Prenant tour à tour la parole, le chef de canton, le représentant des jeunes, la représentante des femmes, le député Abdoulaye Amadou et le représentant des anciens ont témoigné leur reconnaissance à la NAFA pour le choix de leur province pour tenir son tout premier meeting. Ils ont soumis au candidat Bassolé, quelques doléances qui leur tiennent à cœur. Des doléances qui ont pour noms : formation et création d’emplois pour les jeunes, octroi de micro-crédits, désenclavement du Yagha, construction de barrage, d’infrastructures sanitaires et éducatives. Pour sa part, M. Bassolé a promis ceci : « Si je suis élu, la première route goudronnée de mon mandat sera celle Dori-Sebba. Les négociations ont déjà commencé et le financement est presque acquis». Il a déclaré savoir ce qu’il faut au sahel et affirmé qu’il n’attendra pas d’être élu avant de faire certaines choses pour ses habitants, comme mettre en place une fondation qui va octroyer des micro-crédits aux femmes et aux jeunes avec Sebba comme priorité. Il s’est également engagé, qu’il soit candidat ou pas, à doter les habitants de Sebba d’une quantité suffisante de dattes, de sucre et de riz pour faire face au jeûne qui s’annonce et qui n’est pas très aisé en période de soudure et d’envoyer à la Mecque, trois ressortissants de la province dont une femme. Le meeting de Sebba a été l’occasion pour installer le secrétaire général de la section provinciale et les six secrétaires généraux des sous-sections du Yagha. Des motos leur ont été remis sur place pour faciliter leur travail. Le meeting était ponctué d’animations musicales au cours desquelles les responsables de la NAFA n’ont pas manqué de « travailler » sur les artistes.

Après Sebba, le cap a été mis le lendemain 24 mai, sur Korizena, dans la province de l’Oudalan, où Djibrill Bassolé s’est encore adressé à la population. A ce niveau, il a également promis de satisfaire leurs doléances notamment résoudre le problème d’eau à travers l’exploitation du « forage Christine » et celui du manque d’emplois des jeunes, s’il est porté à la tête de Kosyam au soir du 11 octobre. A cette étape, Djibrill Bassolé a demandé aux militants de la NAFA de cultiver des valeurs républicaines. « Ne répondez jamais à la provocation », leur a-t-il dit. Il est également revenu sur ce qu’il pense de l’inclusion et a déploré la dissolution des conseils municipaux et régionaux qui, à son avis, a freiné l’économie locale. Le vote des Burkinabè de l’extérieur a également été évoqué à Korizena où M. Bassolé a exprimé son mécontentement quant aux mesures prises pour « exclure » ces Burkinabè. Et de demander à la transition de prendre des mesures pour que ces derniers puissent se sentir impliqués. Les secrétaires généraux des sous-sections de cette localité ont été installés à l’occasion. A Korizena, il a, comme à Sebba, promis une aide pendant la période du jeûne du ramadan. A Korizena, Djibrill Bassolé a été fait citoyen sonraï. Il était accompagné, pour cette sortie, de son épouse, de Nana Thibault, d’un ami venu du Niger et des responsables et militants de la NAFA.

Christine SAWADOGO

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Comments
  • Comme c’est marrant ! On chasse Blaise COMPAORÉ et ce gibier de potence se sent capable de diriger notre pays ! Quant à ton problème d’inclusion, il est tout ce qu’il y a de simple : un pieu dans le cul ! Webmaster, laisse passer !

    29 mai 2015

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