HomeA la unePROCES DE PASCAL ZAÏDA : La défense prend la parole le 20 novembre prochain

PROCES DE PASCAL ZAÏDA : La défense prend la parole le 20 novembre prochain


 

 

Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED et trois de ses camarades étaient à la barre  le 13 novembre 2017 au Tribunal de grande instance de  Ouagadougou.  Après   cinq  heures d’horloge de débats, le procureur a requis  12 mois de  prison ferme  et 500 000 F CFA d’amende à l’encontre  de  Pascal Zaïda et Dieudonné Tapsoba, et 6 mois de prison assortie de sursis pour les deux autres que sont  Mohamed Compaoré et Emile Compaoré.

 

Le procès de Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED) et  de ses trois autres camarades  a débuté le 13 novembre 2017 au Tribunal de grande instance de  Ouagadougou. Après des heures de débat houleux, le jugement a été renvoyé au 20 novembre prochain  afin que les avocats de la  défense puissent  poursuivre leurs plaidoiries.    Au cours des débats, la défense a estimé que le procès verbal de la police nationale ne devait pas être pris en compte puisqu’elle n’a pas pu assister ses clients  pendant leur séjour à la police.   Après une suspension d’une demi- heure environ,  le tribunal a décidé d’écarter ledit procès verbal tout en décidant  de ne s’en tenir qu’au  PV du parquet.  Au cours des débats, Pascal Zaïda et ses camarades ont  indiqué que le meeting n’a pas eu lieu puisque la police les a empêchés de le tenir. Ils  ont également indiqué qu’ils pensaient que c’était la place de la Nation qui leur était interdite. C’est pourquoi ils ont voulu tenir leur manifestation au Rond point des Nations -Unies qui est, selon eux, un symbole mondial de la liberté d’expression et de paix. Après toutes ces explications, la présidente du tribunal a remis la parole au procureur pour son requisitoire.  C’est ainsi qu’il a requis 12 mois de prison et 500 000 F CFA d’amende pour Pascal Zaïda et Dieudonné Tapsoba, et 6 mois de prison assortie de sursis pour Mohamed Compaoré et Emile Compaoré. Il n’en fallait pas plus pour que les avocats  de la défense reviennent  à la charge. Pour eux, la présidente du tribunal  ne leur  a pas suffisamment donné le temps  de défendre correctement leurs clients alors que le procureur a eu largement de temps pour son réquisitoire. Un  argument de taille, qui a amené le tribunal à renvoyer le procès afin que les témoins puissent  donner leurs versions des faits. En attendant, les avocats de Pascal Zaïda et de ses camarades disent être confiants pour la suite. Pour eux,  à partir du moment où le procès verbal  de la police a été écarté, il n’y pas plus d’élément matériel qui permet la saisine du tribunal.    «Nous tenons le bon bout dans cette affaire parce que nous avons soulevé une exception de procédure qui tient à l’irrégularité des droits de la défense. Et le tribunal correctionnel, dans sa sagesse par jugement, a rendu droit à notre exception de procédure. Cela signifie que  toute la procédure est nulle et de nulle effet.  La citation qui permet la saisine du tribunal, fait qu’il n’y a plus de procédure », a indiqué  Me Paul-André Kéré, l’un des avocats de la défense. En rappel, c’est le 21 octobre 2017 que Pascal Zaïda et ses compagnons ont été arrêtés par la police, alors qu’ils tentaient de tenir leur meeting.

Signalons que  le cinéaste Tahirou Tasséré Ouédraogo était également à la barre. Après le jugement, il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 10 mois avec sursis pour avoir agressé son assistante réalisatrice, Azata Soro, le 30 septembre 2017 dans une villa de Ouaga 2000 où le cinéaste et son équipe tournaient la série «Le trône».

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

 


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