HomeA la unePROCES DU PUTSCH MANQUE:L’audience suspendue après qu’un membre du parquet a été pris de malaise

PROCES DU PUTSCH MANQUE:L’audience suspendue après qu’un membre du parquet a été pris de malaise


Après deux jours de plaidoiries, les avocats du général Djibrill  Yipéné Bassolé sont au terme des plaidoiries de leur client. L’accusé, contraint de comparaître, a livré son dernier message dans le cadre de ce procès. Les avocats de l’ancien bâtonnier, Me Mamadou Traoré, ont également plaidé pour leur client. Son mot de fin a été interrompu suite à un malaise d’un membre du parquet.

L’audience du 20 août 2019 a été suspendue après qu’un membre du parquet a été pris de malaise. Mais avant, le général Djibrill Yipéné Bassolé a comparu après les plaidoiries de ses avocats.  En effet, l’accusé ne vient plus aux audiences depuis plusieurs semaines à cause de son état de santé, selon ses avocats. Il a donc fallu une ordonnance du juge pour le voir venir dire son dernier mot alors qu’il avait souhaité que ses avocats le lise à sa place. «Je n’ai jamais refusé de comparaître. Je n’ai jamais eu l’intention de fuir le débat par respect pour votre juridiction et le peuple burkinabè qui nous écoute. Le tableau de ma santé n’est pas reluisant. J’ai donc besoin d’être pris en charge par un hôpital spécialisé avant que l’irréparable ne m’arrive», a-t- il expliqué.

A l’en croire, avant son retour de la Tunisie où il a séjourné pour des soins, il lui avait été signifié que tout serait fait pour lui permettre de repartir dans un pays autre que la Tunisie pour se faire soigner parce que la clinique qui l’avait accueilli, ne disposait pas de plateau technique capable de prendre en charge son mal ( voir revaltions).

Aucune des infractions ne repose sur aucun fondement

Malheureusement, tout lui a été refusé à son retour au pays.  Pire, on refuse l’établissement de son passeport ordinaire qui lui aurait permis d’obtenir un visa pour aller se faire soigner hors du Burkina Faso. Pour obtenir le précieux sésame afin de lui permettre de solliciter un visa, il a demandé au président du tribunal à s’impliquer davantage. Pour revenir au dossier judiciaire, l’accusé a clamé son innocence.  « Je ne vous ennuierai pas davantage à vouloir vous prouvez mon innocence pour trois raisons essentielles », a-t-il soutenu.  D’abord, il n’a plus la force parce qu’éprouvé par la maladie et les interventions chirurgicales y afférentes. Ensuite, lui et ses avocats ont tout expliqué et démontré qu’aucune des infractions qui lui sont reprochées, ne repose sur aucun fondement ni en droit, ni dans les faits.

Enfin, le juge sait qu’il n’est pas impliqué dans les événements du 16 septembre 2015 et jours suivants.  Après le mot de fin de l’ex-patron de la diplomatie Burkinabè, ce fut au tour de Me Moussa Coulibaly et Me Patrice Monthé, respectivement ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger et de celui du Cameroun, de plaider pour leur client, Mamadou Traoré, lui aussi ancien bâtonnier de l’Ordre du Burkina. En rappel, il est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre et coups et blessures, dans le cadre du procès du coup d’Etat de septembre 2015.

 

Issa SIGUIRE


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