HomeOmbre et lumièrePROLIFERATION DES OSC AU BURKINA : C’est bon mais…

PROLIFERATION DES OSC AU BURKINA : C’est bon mais…


La semaine dernière, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré les acteurs de la société civile pour échanger sur des questions qui touchent à la vie de la nation. Cette rencontre que j’ai beaucoup appréciée, s’inscrit dans le cadre du dialogue entre Etat et Organisations de la société civile (OSC). Vous conviendrez avec moi que là où il y a dialogue, on trouve facilement des solutions à tout, peu importe la taille des problèmes qu’il  y a en face. Car, le dialogue est une vertu qu’il faut cultiver à tout prix. Contrairement à la violence qui mène au chaos, le dialogue, lui, ouvre la voie à la paix, à la stabilité et raffermit la cohésion sociale. C’est pourquoi je tire mon chapeau au gouvernement et aux OSC, pour avoir instauré un cadre de dialogue que je souhaite pérenne. Car, ce sont à mon avis des occasions de défoulement, dans la mesure où les uns et les autres en profitent pour se dire les vérités,  comme ce fut le cas lors de la dernière rencontre. En effet, tout en saluant le rôle que joue la société civile pour le renforcement de la démocratie au Burkina Faso, le président du Faso a estimé que certains acteurs en font un peu trop, si fait qu’on a parfois l’impression qu’ils sortent un peu de leur rôle. Ce qui n’est pas faux. Car, il y en a qui exagèrent un peu, pariant sur une prochaine insurrection. Quand j’écoute cette espèce d’activistes, je me surprends parfois en train de sourire. Car, j’ai l’impression qu’eux ne parient sur l’insurrection que pour pouvoir exister. En effet, quand on les écoute,  ils se positionnent non pas en agents de veille, mais plutôt en hommes politiques pressés d’arriver au pouvoir par tous les moyens. Je ne cite le nom de personne, mais s’il y a quelqu’un  qui se sent morveux, qu’il se mouche pour que j’entende. Là, il saura de quel bois je me chauffe. Franchement, trop, c’en est trop.

 

Je souhaite que l’autorité mette un peu d’ordre

 

Je suis un démocrate. Je suis aussi très attaché à la liberté d’expression, mais je ne cautionne pas la pagaille. Et puis, quand j’écoute certains activistes,  ils sont si légers que j’ai envie de dire qu’ils ne méritent pas d’être appelés ainsi. Car un activiste de la société civile digne de ce nom, ne verse pas dans les basses injures. Il critique certes, mais il fait aussi des propositions. C’est ce que l’on appelle jouer le rôle de contre-pouvoir. Mais depuis l’insurrection populaire, je me rends compte que beaucoup ont trop compris. Si fait que quand ils n’insultent pas, ils font dans le dénigrement et la calomnie. Ce qui est très regrettable. Car, je le dis haut et fort, ça ne vole pas haut. C’est pourquoi, sans encourager une quelconque restriction des libertés individuelles et collectives, je souhaite que l’autorité mette un peu d’ordre en assainissant un peu le milieu des OSC. Car, je ne suis pas sûr que tous ceux qui sortent parler parfois au hasard, exercent en toute légalité. Cela dit, je répète et j’insiste en disant que je suis contre toute tentative de caporalisation de qui que ce soit. Je veux seulement que nous inscrivions toutes nos actions dans la république et que toute attitude contraire soit traitée comme telle. Il faut que cela soit compris de tous ! C’est à ce prix que nous pourrons construire une nation prospère, organisée, policée et disciplinée. Car, comme on le sait, la prolifération des OSC en elle-même traduit une certaine vitalité démocratique. Mais à l’allure où vont les choses, nous courons à notre perte. Car, j’ai l’impression que chaque parti politique a ses OSC, tant et si bien que l’on ne sait plus à qui se vouer. Or, par principe, la société civile devrait être opposée à la société politique. Mais que pouvons-nous encore ?.

 

« Le Fou »


Comments
  • Pour mois la société civile joue un rôle louable pour la bonne gouvernance au Burkina Faso, surtout si on se focalise sur l’insurrection populaire en 2014 qui à été un mal nécessaire qui à contribuer à une restauration d’une institution forte( séparation de pouvoir, la limitation strict du mandat présidentie , la création de ASCE). En ce sens on peut dire les OSC sont crédible. Mais d’autres OSC ont perdue leur rôle de veuille à la bonne gouvernance et pause des actes politique contraire contraire à leur mission initiale. A cet effets les intérêts collectifs sont bafoués et c’est des individualités qui primes. Disons non à ce type OSC affamé et corrompu.

    12 juillet 2018

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