HomeA la unePROPOS INJURIEUX DE WADE A MACKY SALL : Quand un ancien chef d’Etat tombe si bas !

PROPOS INJURIEUX DE WADE A MACKY SALL : Quand un ancien chef d’Etat tombe si bas !


Certains ont dû bien se nettoyer les oreilles, craignant d’avoir de sérieux troubles de l’audition. Hélas, ce qu’ils ont entendu est bel et bien ce qui a été dit par Gorgui. En effet, l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade, a traité son successeur à la tête de l’Etat, le président Macky Sall, de « descendant d’esclaves », de fils d’« anthropophages ». Comme il fallait s’y attendre, ces déclarations ont suscité l’émoi tant au Sénégal que dans le reste du monde. Pourquoi tant de haine de  la part de Wade envers le nouveau chef de l’Etat ? Macky Sall a battu Abdoulaye Wade à la dernière présidentielle et mis fin à ses rêves monarchiques qui se profilaient à l’horizon. Mais au-delà de la personne du président, c’est le peuple sénégalais qui a mis à la retraite Wade, en votant majoritairement pour son ancien Premier ministre.

Abdoulaye Wade se comporte comme un néo-nazi

 C’est dire que Wade se trompe royalement d’adversaire. On peut bien comprendre son désarroi face à la situation de son fils Karim Wade. Pris dans les nasses de la justice sénégalaise, Wade fils peine à se tirer d’affaire, pour ne pas dire que les carottes sont quasi cuites pour lui. En effet, la stratégie qui a consisté à refuser de se présenter devant ses juges, n’a pas, outre mesure, empêché la procédure de se poursuivre et tout porte à croire que Karim Wade aura du mal à échapper à une condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Il est compréhensible, dans ce contexte, que Wade tente le tout pour le tout, pour sauver son fils. Et ayant échoué à obtenir cela par la négociation, il a décidé d’engager un bras de fer avec les nouvelles autorités du pays. Il est dans son bon droit de père, de plaider la cause de son fils. Mais ce qu’il a visiblement oublié, c’est que Macky Sall aussi, en tant que président d’une république qui se respecte, est dans son bon droit de défendre les intérêts du Sénégal, les valeurs de bonne gouvernance.

Quoique humainement compréhensibles donc, ces déclarations de Abdoulaye Wade ne sont pas acceptables. Ancien président de la République, il est mieux placé que quiconque pour savoir que l’institution et la personne qui l’incarne à un moment donné de l’histoire du pays, méritent respect. En soulignant que « si un enfant est impoli, il entendra conter les circonstances de la circoncision de son père », Wade montre qu’il sait puiser son inspiration de l’inépuisable source de la tradition africaine. Mais il oublie de s’approprier une autre sagesse de cette même tradition selon laquelle « si tu te courbes pour voir le derrière de quelqu’un, il faut que tu saches que le tien aussi est offert aux regards ». Avec ces propos nauséabonds, Wade montre à quel point il est d’une moralité douteuse. En déversant ainsi sa bile, Gorgui prouve qu’il n’est pas un intellectuel respectable, encore moins un sage.

L’intellectuel, ce n’est pas seulement celui qui a d’innombrables diplômes, mais celui qui sait faire preuve de hauteur de vue et agir bien à propos. Un minimum de sagesse aurait voulu que Wade eût posé des actes qui respectent à la fois sa propre personne, mais aussi son pays. Quelle image veut-il donner du Sénégal quand, en tant qu’ancien chef de l’Etat, il se comporte comme un néo-nazi ? Quand un ancien chef tombe si bas, c’est vraiment déplorable. En se déclarant supérieur à Macky Sall, Wade tient des propos qui rappellent étrangement le discours des acteurs du 3e  Reich. En traitant son successeur de descendant d’esclaves, qu’il aurait « vendu en tant qu’esclave » si on était « dans d’autres situations », Gorgui endosse à souhait le costume des esclavagistes lugubres qui ont fait tant de mal à l’humanité, sur tous les continents et particulièrement en Afrique et au Sénégal.

Pourvu que Macky Sall continue de garder la dignité qu’il a jusque-là affichée

Certes, l’homme est coutumier des frasques et des sorties fracassantes. Il suffit, pour s’en convaincre, de se rappeler à quel point il s’est entêté pour se présenter à la dernière présidentielle, malgré l’ampleur de l’opposition des Sénégalais. Pour convaincre ses compatriotes de sa capacité d’alors à continuer à gérer le pays, il avait fait observer qu’il descendait d’une lignée de personnes solides et centenaires. Il n’avait d’ailleurs pas hésité à se livrer à une course lors d’un pèlerinage à la Mecque, pour attester de sa forme physique. Mais la dernière sortie en date de Me Wade est d’une rare violence et d’une irresponsabilité déconcertante. Wade a littéralement pété les câbles. La violence, dit-on, est l’argument des faibles d’esprit et des gens sans argument solide. Wade n’a pas d’arguments juridiques suffisants pour empêcher la justice de faire son travail. Il n’a plus le pouvoir politique de bloquer la procédure. En agissant de la sorte, il prouve qu’il n’est pas pour l’égalité des citoyens devant la loi, pourtant consigné dans la Constitution de son pays. Pour un homme de droit, c’est bien grave. Car, il estime que son fils ne doit pas être soumis aux rigueurs de la loi de son pays. Il lui aurait pourtant rendu un meilleur service en s’attachant à démonter la véracité des faits reprochés à Karim.

Face aux ennuis judiciaires de son fils, Wade ne doit s’en prendre qu’à lui-même. Il a tellement voulu propulser son rejeton qu’il était sourd à tout autre son de cloche. En faisant de Karim le ministre du ciel et de la terre, en tapant sur tous ceux qui ont osé demandé des comptes à son fils sur sa gestion de l’Agence nationale de la Conférence islamique (ANOCI), Wade a réuni les conditions de la disgrâce de son rejeton. Me Abdoulaye Wade est la cause des déboires actuels de son fils Karim. En vidant son carquois de la sorte sur le président Sall, Wade s’enfonce et enfonce davantage son fils, notamment sur le plan de l’image. Pourvu que Macky Sall continue de garder la dignité qu’il a jusque-là affichée face aux propos primesautiers de son ancien mentor. Il ne faudra surtout pas que Sall cède à la moindre tentation de descendre dans cette boue dans laquelle veut l’attirer Me Abdoulaye Wade.

« Le Pays »


Comments
  • Quand nous disons que nos Chefs d’État ne raisonne pas comme il le faut ,nous sommes traités d’aigri. C’est la même chose que notre ancien président Blaise est entrain de fomenter à en croire aux écrits. Avant tout c’est le pays qui doit compter surtout pour un ancien chef d’état. Nous pouvons ne pas être d’accord avec certaines décisions et dans ce cas on doit être plus sage en laissant la peau d’ancien chef d’état à côté et devenir conseiller pour le bien de la nation. je m’attendais à tous de WADE pour défendre son fils mais pas de pareils propos. De toute façon le peuple Sénégalais a préféré ce “Fils d’esclave” plutôt que lui “Fils de dignitaire”

    27 février 2015
  • c’est dommage! Comme quoi cultivé et diplôme ce n’est pas la même chose. Cet ancien président est simplement tombé dans un WC, pas dans la boue.

    27 février 2015
  • Gorgui, à force de manger maafé, a de la patte d’arachide au cerveau. Que mérite-t-il ? Rien, seulement l’indifférence.

    27 février 2015
  • oooooooooooooooh! Wade a pétè les plomb, il est devenu fou ce Monsieur la!

    27 février 2015
  • Pardonnez lui ses propos du 17e siecle. Il voit que toutes richesses confiees a Karim son fils vont retourner dans la caisse de l’Eyat senegalais. Le même problème se posera bientôt au Benin avec les fils de l’Empereur 1er Yayi Boni

    28 février 2015

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