HomeA la unePUTSCH MANQUE DU 16 SEPTEMBRE : Des commerçants et des artisans plaident pour la libération de Djibrill Bassolé

PUTSCH MANQUE DU 16 SEPTEMBRE : Des commerçants et des artisans plaident pour la libération de Djibrill Bassolé


L’Association  des volontaires pour la lutte contre le chômage, la pauvreté (AVCLP) est une organisation de la société civile composée, entre autres, de commerçants et d’artisans. Elle a plaidé pour la libération de tous les prisonniers politiques dont le général Djibrill Bassolé, présumé impliqué dans le putsch manqué du 16 septembre 2016. C’était face aux Hommes de médias, le 22 juillet 2016 à Ouagadougou, lors d’un point de presse.

 

La situation économique du pays, le chômage des jeunes, l’incivisme grandissant, l’insécurité, l’arrestation et la  détention de personnalités politiques. Voilà, entre autres, les points qui étaient au menu des échanges de l’Association  des volontaires pour la lutte contre le chômage, la pauvreté (AVCLP) avec les journalistes, le 23 juillet dernier. Sur le dernier point notamment, les arrestations et détentions de personnalités politiques qu’ils ont jugées arbitraires, les membres de l’AVCLP ont plaidé pour leur libération sans condition. C’est du moins ce qu’a déclaré le vice-président de ce mouvement, Ousmane Bagagna, dont les membres se sont identifiés comme des commerçants (vendeurs de pagnes et de légumes) et d’artisans (soudeurs, maçons). Pour M. Bagagna, au lieu de rassembler tous les Burkinabè, la Transition a excellé dans les arrestations parfois jugées politiques qui ressemblaient plus à des règlements de comptes entre vieux compagnons de route. Il en veut pour preuves, la mise en accusation des ex-ministres de Blaise Compaoré, les arrestations des maires et autres adversaires politiques, les arrestations liées au putsch manqué du 16 septembre 2015. « L’avènement du putsch manqué de septembre 2015 est venu agrandir la liste des détenus dont certains ignorent en réalité les raisons de leur détention préventive», a-t-il soutenu. Et le président de l’AVCLP, Alassane Sanfo, d’être plus précis en demandant au gouvernement de libérer le général Djibrill Bassolé. Ses motifs sont les suivants : « La manière dont Djibrill Bassolé a été arrêté a suscité la réaction de la communauté internationale qui lui a donné raison (…). Le gouvernement a mis en place des avocats, des juges sur cette affaire. Jusqu’à présent, on ne sait pas où ils en sont. Si la communauté internationale  a dit qu’il a raison, c’est qu’il y a d’autres personnes qui sont aussi dans le même cas. C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement de le libérer et de libérer aussi tous les détenus politiques (…). Chaque jour, on entend parler de liberté provisoire, c’est mieux de libérer tous les détenus politiques », a-t-il insisté.

 

« Nous n’arrivons plus à joindre les deux bouts »

 

Pour les membres de l’AVCLP, le Burkina est un Etat de droit qui  ne saurait s’accommoder avec le musellement des libertés les plus élémentaires et le non-respect de la présomption d’innocence. Mieux, a poursuivi M. Bagagna, les détentions préventives doivent respecter les règles élémentaires de droit, tant sur le plan national qu’international. Sur la question de la situation économique du pays, les membres de  l’AVCLP se préoccupent beaucoup plus du ralentissement des affaires au niveau du secteur informel. « Présentement, nous pouvons dire de façon unanime que plus rien ne marche dans notre pays ; surtout en ce qui concerne le secteur informel, depuis un moment. Nous n’arrivons plus à joindre les deux bouts. Les recettes minimales autrefois atteintes, sont devenues un souvenir lointain pour nous. Il en est de même pour les grands opérateurs économiques qui souffrent énormément. Il arrive parfois de se demander où est passé l’argent, tellement qu’il est devenu rare. Les marché publics de l’Etat et le les marchés privés se font de plus en plus rares (…). Pire, plusieurs entreprises en faillite ont fermé leurs portes et leurs employés se trouvent désormais dans la rue et au chômage », a fait savoir le vice-président de l’AVCLP, Ousmane Bagagna, pour qui, le gouvernement doit  prendre ses responsabilités afin que la relance économique du pays soit une réalité effective.  « Nous sommes partis du constat que rien ne bouge. Nous voulons lui (NDLR : gouvernement) faire comprendre que ça chauffe au niveau de la jeunesse et au niveau national. Nous voulons que le gouvernement fasse quelque chose car tout le monde s’inquiète de l’avenir du pays », a appuyé le président de l’AVCLP, Alassane Sanfo. Sur la question de l’incivisme et de l’insécurité, les membres de l’AVCLP ont appelé le gouvernement  à s’y pencher sérieusement en renforçant le dispositif de renseignements et des équipes opérationnels sur le terrain en vue d’anticiper et de contrôler les velléités d’attaques terroristes. Car, pour eux, si c’est bien l’Etat qui a le monopole de la violence en démocratie, il lui revient de faire régner l’ordre et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.

Pour rappel, c’est le 23 juillet 2002 que l’AVCLP a été créée et, selon ses membres, elle est à son 4e mandat.

 

Mamouda TANKOANO

 

 


Comments
  • Moi je ne comprends rien,c’est Djibril BASSOLE qui finançait les activités de ces commerçants et artisans alors ? Sinon en quoi la libération de Bassole est-elle -en rapport avec eux leurs activités?

    25 juillet 2016
  • Vous compliqué la situation si ça ne tenait qu’à moi. Bande de taré s parce que vs n’avez pas perdu de proches.allez y le libérez

    25 juillet 2016

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