HomeA la uneRABI YAMEOGO, PORTE-PAROLE DE L’UPC : « Nous ne pouvons pas garder des brebis galeuses en notre sein »

RABI YAMEOGO, PORTE-PAROLE DE L’UPC : « Nous ne pouvons pas garder des brebis galeuses en notre sein »


Dans un communiqué daté du 16 avril dernier, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) informait l’opinion de l’exclusion de son 2e vice-président, Louis Armand Ouali, et d’une procédure disciplinaire à l’encontre de Bruno Kafando, membre fondateur dudit parti.

L’UPC a donné les raisons qui sous-tendent sa décision le 21 avril 2016, lors d’un point de presse tenu au siège du parti à Ouagadougou. Pour l’UPC, il n’appartient pas à des individus, fussent-ils membres fondateurs, de critiquer le bilan dans la presse, sans l’avoir fait au préalable dans les instances du parti.

 

« Si le président Diabré commet des fautes pareilles, nous lui demanderons des comptes. Nous allons le suspendre, n’en parlons pas de membres fondateurs ». Ces propos sont du député Rose Marie Compaoré, secrétaire générale nationale adjointe, chargée des structures de base de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). C’était lors du point de presse du 21 avril dernier, pour expliquer les raisons qui ont prévalu à l’exclusion de Louis Armand Ouali, 2e vice-président de l’UPC et à la procédure disciplinaire engagée contre Bruno Kafando, l’un des membres fondateurs dudit parti.

Selon les animateurs du point de presse, ces décisions font suite à une série de comportements tendant à porter atteinte à l’UPC. Concernant Louis Armand Ouali, les animateurs du point de presse ont relevé ses absences chroniques aux activités statutaires du parti, malgré son statut de vice-président. « Durant tout le mandat de la Transition, il est resté inaudible et invisible. Il n’a rendu de comptes à aucune instance du parti », a dit Adama Sanou, 3e vice-président de l’UPC. A cela s’ajoute la tribune de 45 pages du sieur Ouali adressée au président de l’UPC, Zéphirin Diabré. « Nous avons été surpris que ce grand absent nous invite à faire coalition avec le MPP. (…) au sein d’un parti politique, il y a des instances où l’on débat de façon libre et démocratique », a confié Adama Sanon. Et de rappeler que la ligne sociale libérale que suit le parti  a été décidée au cours d’un congrès.

 

Des raisons alimentaires et politiques

 

Pour ce qui est du cas de Bruno Kafando, les animateurs de la conférence ont estimé qu’ « il a étalé une incompétence notoire à fédérer les militants, à prendre des initiatives et à faire fonctionner normalement le parti dans le Kadiogo. Toute chose qui a eu pour conséquence, la dissolution du bureau qu’il dirigeait ». En outre, ils lui reprochent d’avoir rédigé un « soi- disant » livre blanc sur l’UPC, un document truffé de contrevérités. Ces 2 sorties « malheureuses » ont permis, selon Rabi Yaméogo, porte-parole de l’UPC, de découvrir de véritables écrivains publics. Et d’ajouter que « si un aîné doit écrire une lettre de 45 pages à son cadet, c’est que nous sommes dans une société disjonctée ».

Pour lui, les agissements de ces « futurs ex-camarades » ont des raisons alimentaires et politiques. Ce sont des gens déprimés et frustrés, a-t-il estimé, parce que leurs revenus ont été coupés. Par ailleurs, l’implosion de l’UPC est le souhait le plus ardent de plus d’un, aussi bien à l’intérieur du parti qu’à l’externe. Pour Rabi Yaméogo et ses camarades, c’est ce qui explique que certains d’entre eux ont été instrumentalisés pour déstabiliser le parti. Etant vigilants, il n’est pas question, ont-ils assuré, de garder des « brebis galeuses » au sein de leur parti.

Les préparatifs des municipales du 22 mai prochain ont également été abordés lors du point de presse. Adama Sanon a fait noter que les candidats de l’UPC étaient demandeurs ou défendeurs dans une vingtaine de dossiers de recours. « Les procès remportés par les candidats  de l’UPC de même que ceux qu’ils ont perdus ont fait l’objet d’appels devant le Conseil d’Etat. Nous faisons confiance à la Justice et nous sommes convaincus qu’elle saura dire le droit », a conclu Adama Sanon.

 

Thierry Sami SOU

 

 


Comments
  • « Si le président Diabré commet des fautes pareilles, nous lui demanderons des comptes. Nous allons le suspendre, n’en parlons pas de membres fondateurs ». Ces propos sont du député Rose Marie Compaoré,

    PRUDENCE TOUT MEME MADAME! car de l excès de zele au crime de leze majesté il n ya qu un pas et gare a celle qui piétine la queue du lion

    22 avril 2016
  • Il ne faut pas être naïf ; il faut voir la main de l’autre! vous vous êtes attaqués à lui, manipulateur devant l’éternel, il va vous montrer qu’on ne s’attaque pas impunément à celui qui a noué et dénoué les complots sordides sous blaise Compaoré. Quand on est à la retraite on devient fragile si on s’est mal préparé!!!!

    23 avril 2016
  • Commentaire…Puisse Dieu benir les honnêtes dirigeants de l’u.p.c,et les éloigne des traitres

    23 avril 2016
  • Le peuple Burkinabé a besoin d’une opposition forte, pour faire réfléchir ceux qui veulent souper avec le diable!

    25 avril 2016

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