HomeA la uneRAPPORT 2016 DU REN-LAC : Les FDS épinglées

RAPPORT 2016 DU REN-LAC : Les FDS épinglées


Le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé, pour la énième fois, un panel sur le thème suivant : «Corruption et lutte contre l’insécurité et le terrorisme : rôle et responsabilité des différents acteurs ». C’était le vendredi 8 septembre 2017, dans la salle de Conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou et ce, en présence des différents acteurs qui interviennent dans la lutte contre la corruption et l’insécurité.

 

Il était 15h 51mn quand le modérateur du panel, Mahamadi Sawadogo, professeur de philosophie à l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo et membre scientifique du réseau national anti-corruption, a demandé à l’assistance une minute de silence pour les victimes des dernières attaques terroristes. Il a par la suite planté le décor en ces termes : « A l’intérieur du thème, il y a deux notions qui apparaissent et qui me semblent centrales. Ce sont les notions de corruption et de terrorisme.  Deux raisons justifient le choix ô combien pertinent du thème : d’une part, les résultats des enquêtes du REN-LAC sur l’état de la corruption au Burkina Faso, qui ont permis de savoir que certaines Forces de défense et de sécurité (FDS) se retrouvent en position importante parmi les acteurs considérés comme les acteurs les plus corrompus dans notre société au cours de l’année 2016 et d’autre part, la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso. En effet, le terrorisme a évolué dans le temps pour prendre plusieurs formes telles que le terrorisme d’Etat, le terrorisme des différentes forces politiques comme celui de l’ultragauche et de l’extrême droite. Si le terrorisme actuel se caractérise de façon générale par son extension mondiale grâce aux réseaux sociaux, Mahamadi Sawadogo pointe du doigt la relation avec les différents circuits de pratiques illicites pour ce qui est de notre région». Mais pour Dr Claude Wetta, Secrétaire exécutif du REN-LAC qui s’est appesanti sur l’état des lieux de la corruption au Burkina Faso, « la question du classement intrigue plus d’un. Et ceci avec juste raison, car selon les conclusions des rapports de 2016 sur les services les plus corrompus au Burkina Faso, les  FDS occupent le premier rang et mieux encore, la quatrième place occupée par la gendarmerie qui, jadis, était moins corrompue, laisse plus d’un enquêteur sur sa soif ». Pour lui, la situation peut se justifier par la confiance que la population accorde aux forces de l’ordre mais aussi par leur revenu salarial relativement insuffisant. Parmi les conséquences de la corruption, Dr Claude Wetta a cité  l’érosion de la confiance, la circulation des terroristes, l’émergence de nouveaux acteurs dans le domaine de la sécurité comme l’exemple flagrant des groupes d’autodéfense dénommés Koglwéogo. C’est pourquoi le Conseiller technique du ministère de la Sécurité, Claude Bouda, a renchéri en ces termes : « On peut donc affirmer sans trop se tromper, que la corruption favorise et facilite les actes terroristes.» Pour venir à bout du phénomène, il faut non seulement «une synergie d’actions, mais aussi et surtout l’engagement du président du Faso et du Premier ministre à l’instar du président rwandais, Paul Kagamé.»  Notons que le gouvernement a pris le problème à bras le corps en développant un certain nombre de stratégies parmi lesquelles on peut retenir  la politique sécuritaire élaborée par le ministère de la Sécurité, la police de proximité mais aussi l’adoption d’une nouvelle loi de répression qui prône la célérité dans le traitement des dossiers de grands crimes.

 

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 

 

 

 


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  • Les responsables du Réseau National de Lutte contre la Corruption (REN-LAC), doivent savoir que la crédibilité ou non de leur organisation dépend beaucoup de la qualité des rapports annuels qu’ils produisent annuellement. Des incohérences sont apparues dans les propos du premier responsable du REN-LAC, Claude Wetta lors du panel de septembre 2017, qui présentait le rapport 2016.Ce rapport accable avec une légèreté incongrue, les forces de sécurité accusées de ne pas effectuer des contrôles, du fait de la corruption dans un contexte de terrorisme. Cela insinue que les agents de sécurité se contentent d’actes de corruption pour ne pas mener des contrôles adéquats sur les axes routiers. Par voie de presse toujours, monsieur Wetta déclare que les chauffeurs disent qu’ils sont victimes de tracasseries par les forces de sécurité. Ce sont là, deux versions contradictoires rapportées par le premier responsable du REN-LAC. On ne peut accuser les forces de sécurité de ne pas faire de contrôles du fait de la corruption et affirmer en même temps qu’il y a trop de tracasseries policières à l’endroit des transporteurs. S’il y a tracasseries, c’est qu’il y a contrôles. L’adage selon lequel il n’y a pas de corruption sans corrupteurs ,se justifie très bien. Généralement, ce sont les chauffeurs qui n’ont pas les documents règlementaires de véhicules et de transport, qui tentent parfois de négocier les forces de sécurité avec toute formule d’indulgence, d’humanisme, d’invocation divine et d’offres financières de cadeaux ,pour échapper au blocage de leurs véhicules dans les postes de contrôles. En affirmant que ce sont les chauffeurs qui disent être victimes de tracasseries policières, monsieur Wetta commet une erreur grave d’appréciation basée sur des ont dits, des ragots sans preuves irréfutables constatées par les services du REN-LAC. Cela ne rend pas crédible le REN-LAC qui doit éviter de confier des enquêtes à des étudiants et autres personnes qui se contentent de ragots sur les réseaux sociaux pour compiler des rapports souvent imaginaires. Ce comportement peut s’apparenter à une corruption morale. Le REN-LAC n’est pas obligé de produire chaque année des rapports dubitatifs. Il peut choisir de publier ses rapports à tout moment sur la base de faits avérés. Dans le contexte de lutte contre le terrorisme, les forces de sécurité continueront de mener les contrôles ponctuels et stratégiques sur les axes routiers. Les citoyens doivent avoir sur eux, leurs pièces d’identité et les transporteurs, leurs documents complets et à jour. Quand les documents sont à jour, il y aucune obligation à payer des contraventions auprès des forces de sécurité. A bon entendeur, salut !

    11 septembre 2017
  • Les récentes incursions et attaques terroristes au Burkina ont une particularité qui diffère des cas sanglants antérieurs. En effet, le cas de Djibasso qui a connu une mort d’homme, s’est terminé par des vols de motos par les assaillants. Dans la région du sahel, les 2 récents cas vers Djibo en septembre 2017, ressemblent à des règlements de comptes ciblés avec prises d’otage. Visiblement, le groupe terroriste d’apatride burkinabè Ansaro islam de Malam Dicko est confronté à des dissensions internes. C’est ce qui pourrait expliquer les règlements de comptes à l’encontre de personnes susceptibles de détenir et de dévoiler des informations compromettantes sur le réseau et son circuit de financement. On constate que l’un des réseaux internationaux de financement du terrorisme est confronté à des dénonciations et lâchages diplomatiques. De même, au plan national, la disparition de certains clans politico-financiers qui avaient des possibilités d’instrumentalisation de groupes terroristes, contribue à affaiblir le pouvoir d‘action des terroristes. C’est ainsi que les actions terroristes récentes sur le territoire burkinabè ressemblent à des attaques de cambriolage et de règlements de comptes. En dérobant des engins et biens matériels, les terroristes pourraient les revendre pour se faire un peu d’argent compte tenu du tarissement de leur rivière financière. C’est un bon signe que les Forces de Défense et de Sécurité(FDS) sont sur la bonne voie d’éradication du terrorisme. Courage à elles et aux responsables de la sécurité dont, le ministre de la sécurité Simon Compaoré, le vieux briscard (soldat expérimenté) et les différents commandement des FDS.

    11 septembre 2017
  • Tous ceux qui créaient des attaques terroristes pour perturber le régime Kaboré, révolter les populations pour espérer accéder au pouvoir par insurrection ou putsch, doivent savoir que Dieu a décidé de faire échec à leurs sales besognes. Courage donc au président Kaboré et à son ministre Simon Compaoré de la sécurité, qui constitue une pièce maîtresse dans la stabilité du régime. Les diables et apatrides burkinabè savent bien ce rôle de rempart du ministre de la sécurité, qui les gênait dans leurs actes criminels, claniques et de la pensée unique. C’est pourquoi, ils font de la délation sur les réseaux sociaux contre le ministre de la sécurité et contre le président Kaboré .Votre bal masqué est découvert et votre Disc rayé. Apprenez à exister plus dignement. C’est maintenant que le slogan plus rien ne sera comme avant, va entrer naturellement en vigueur au bonheur de tous les Burkinabè ,qui n’auront plus besoin de gagner leur pain par la manipulation politicienne et la délation.

    11 septembre 2017

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