HomeA la uneRAPPORT DE L’ASCE-LC SUR LA GESTION DE LA TRANSITION:Le CED pour la mise en accusation de tous les membres du gouvernement épinglés

RAPPORT DE L’ASCE-LC SUR LA GESTION DE LA TRANSITION:Le CED pour la mise en accusation de tous les membres du gouvernement épinglés


Les leaders du Cadre d’expression démocratique (CED) ont animé une conférence de presse le 4 mai 2016 à Ouagadougou, sur les questions d’actualité nationale, notamment l’indépendance de la Justice, le mandat d’arrêt contre  Guillaume Soro et l’audit  du Conseil national de la Transition.

 

Les leaders du Cadre d’expression démocratique (CED)  exigent un audit du Conseil national de la Transition (CNT). Pascal Zaïda et Abraham Badolo, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, veulent tout savoir  sur la gestion de Chériff Sy durant les 13 mois passés à la tête du CNT. « Nous voulons savoir  ce qui a pu bien se passer en 13 mois de gestion avec  l’homme (NDLR : Chérif Sy) qui revendiquait la fierté et l’honnêteté», a laissé entendre Pascal Zaïda. Et Abraham Badolo  d’ajouter : « Il faut que tous les jeunes s’apprêtent. Ceux qui pensent qu’ils viendront voler et piller le Burkina après notre insurrection et s’en sortir indemnes, qu’ils sachent qu’ils ont menti. Nous allons nous assumer ». Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée le 4 mai dernier. Autres questions et pas des moindres sur lesquelles se sont prononcés  les membres du CED sont : le rapport de l’Autorité  supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC)  et l’indépendance de la Justice.  Sur le récent rapport de l’ASCE-LC qui a révélé des incohérences dans la gestion de certaines institutions nationales, le CED a demandé que celui-ci soit rendu public afin que les fautifs puissent répondre de leurs actes. « Nous demandons  au Parlement de mettre en accusation tous les membres du gouvernement de la Transition qui ont été épinglés dans le rapport de l’ASCE-LC», a dit Pascal Zaïda, après avoir expliqué que beaucoup d’autorités de la Transition ont violé des articles de  la Charte de la Transition et de la Constitution.

 

« La  Justice doit traiter  tous les dossiers, en toute impartialité »

 

« L’article 1er de la Charte de la Transition prône le sens de la responsabilité et la probité, mais en clair, il n’y a pas eu de probité (…). L’article 72  de la  Constitution stipule  que  les membres du Gouvernement ne doivent s’exposer à aucune situation susceptible de créer des conflits entre les devoirs de leurs fonctions et leurs intérêts privés. Que dit l’article   73  de la  Constitution ? Cet article stipule que, pendant la durée de leurs fonctions, les membres du gouvernement ne peuvent directement ou indirectement acheter ou prendre à bail tout ce qui appartient au domaine de l’Etat. La loi prévoit les cas où il peut être dérogé à cette disposition. Ils ne peuvent prendre part aux marchés et aux adjudications passés par l’Administration ou par les Institutions relevant de l’Etat ou soumises à son contrôle », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de l’indépendance de la Justice, les deux leaders du CED ont estimé que   le Burkina  est arrivé à un niveau où la Justice doit être indépendante. «La  Justice doit traiter tous  les dossiers, en toute impartialité », a indiqué M. Zaïda qui a décrié ce qu’il a considéré comme une immixtion de certaines Organisations de la société civile (OSC) dans des décisions de Justice. A son avis,  même si les  opinions des OSC comptent beaucoup dans l’animation de la vie politique, cela ne doit pas constituer une menace, encore moins  une entrave à l’évolution des dossiers judiciaires.  Concernant les mandats d’arrêt annulés et l’authentification des écoutes téléphoniques qui font toujours couler beaucoup d’encre et de salive, Pascal Zaïda et son camarade ont appelé le gouvernement et les autorités judiciaires à plus de clairvoyance afin de garantir, ont-il dit, une justice équitable, fondée sur les valeurs  de la paix, de la stabilité et du renforcement de la coopération entre le Burkina et ses pays frères dont la Côte d’Ivoire.

 

Mamouda TANKOANO


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