HomeA la uneRASMANE SAWADOGO, SECRETAIRE PERMANENT DU TOUR DU FASO : « Toutes les dispositions ont été prises pour que le Tour se déroule dans la quiétude »

RASMANE SAWADOGO, SECRETAIRE PERMANENT DU TOUR DU FASO : « Toutes les dispositions ont été prises pour que le Tour se déroule dans la quiétude »


Du 28 octobre  au 6 novembre prochain, le Burkina Faso accueillera la 29e édition du Tour du Faso. Une compétition qui s’annonce palpitante au regard de la qualité des pays invités. Pour faire le point sur l’état d’avancement des préparatifs de ce grand évènement, nous nous sommes entretenu avec  Rasmané Sawadogo, le Secrétaire  permanent du Tour du Faso. C’était le jeudi 20 octobre dernier, dans son bureau à Ouaga 2000.

 

« Le pays » : En quoi consiste votre rôle ?

 

Rasmané Sawadogo : Avant tout  propos, je  tiens à vous  remercier pour l’intérêt que vous portez à cet évènement majeur qu’est le Tour du Faso. Je suis Savadogo  Rasmané, Secrétaire permanent du Tour du Faso. Alors, disons que le Secrétariat permanent du Tour du Faso  a été mis en place en Conseil des ministres d’août 2015, sous la Transition. La nécessité  de mettre en place un Secrétariat permanent est venue du fait que l’Etat a jugé bon de revoir un peu l’organisation  du Tour du Faso. Et surtout, comme vous le savez, c’est une manifestation  sportive majeure  du continent. De ce fait, l’Etat a souhaité que l’organisation soit encore plus professionnelle afin  que les objectifs  qui sont assignés  à cet événement,  soient atteints. Donc, le Secrétariat permanent a pour  mission essentielle d’assurer les activités liées au Tour du Faso, entre deux éditions. Cela veut dire que s’il y a une édition qui se termine, immédiatement, le Secrétariat permanent se met au travail pour préparer l’édition suivante, avec tout ce qu’il y a comme activités à mener pour sa réussite. Il a également pour mission  de gérer  tout ce qui constitue le patrimoine du Tour du Faso. Voilà succinctement  les missions assignées au Secrétariat permanent du Tour du Faso.

 

Est-ce à dire qu’il y avait des failles au niveau de l’organisation, d’où la nécessité de mettre en place un Secrétariat permanent ?

 

Des failles, je ne puis le dire. De toute façon,  je vous ai dit que c’est pour  mieux organiser  le Tour du Faso. C’est vrai aussi qu’auparavant, l’organisation  se faisait à la dernière minute, c’est-à-dire que  c’est pendant  les derniers mois que le ministère en charge des Sports, en concertation avec la Fédération de cyclisme, se mettait à courir. J’allais dire, pour l’organisation de cet évènement. Ce qui  nous causait beaucoup de désagréments. Mais je crois que depuis l’avènement du  Secrétariat permanent du Tour du Faso, le travail est permanent, régulier et  il y a un chronogramme qui est bien défini au niveau du secrétariat. Ce  qui permet à l’organisation de se dérouler sans vraiment trop de pression.

 

Justement, qu’en est-il de l’organisation de la prochaine édition, quand on sait que nous sommes à quelques jours de ce grand évènement ?

 

Nous sommes justement à une  semaine (Ndlr : l’interview a eu lieu le 20 octobre)  du début  de la 29e édition du Tour du Faso.  Disons que nous sommes pratiquement prêts parce que  le comité  d’organisation, depuis la fin de l’édition 2015, s’est mis à l’œuvre pour  préparer  l’édition de 2016. A ce niveau, je peux vous rassurer que nous sommes prêts. Il y a  même des pays qui se sont déjà signalés.

 

Combien le Tour du Faso 2016 va-t-il coûter ?

 

C’est vrai que le budget  qui avoisine  les 450 000 000 de F CFA,  n’est pas encore bouclé. Nous attendons toujours des sponsors qui se sont manifestés depuis la dernière conférence de presse. Et il y en a qui, nous l’espérons, vont se signaler dans les prochains jours. Mais, ce qui est important déjà, c’est  que les  sponsors traditionnels du Tour  que sont : la LONAB, l’UNICEF,  la SODIBO   et autres, ont confirmé leur présence pour nous accompagner  encore cette  année.

 

Quelles sont les innovations  pour cette année   ?

 

Pour cette édition, il y aura  des innovations. D’abord, au niveau du circuit, vous n’êtes pas sans savoir  que depuis un certain  temps, l’Est sinon le Centre-Est n’était pas servi. Mais cette année, nous irons dans cette région. Nous aurions voulu aller  à l’Est, mais nous sommes confrontés  à  des problèmes de routes. Ce  qui nous oblige à renoncer à cette étape. D’ailleurs, je vous informe que la première étape  sera  Ouagadougou /Koupèla, dans le Centre-Est. C’est une innovation. Ensuite, nous irons dans la région du Centre-Sud et surtout  dans la partie Sud du pays parce que nous avons une étape qui va de Kombissiri à Tiébélé, en passant par Pô. C’est également une innovation. Il faut également souligner  que certaines activités liées au Tour  comme le bivouac au niveau de Boromo ainsi que  les animations nocturnes,  seront reconduites. Tout cela viendra agrémenter  le Tour  et susciter un engouement auprès des    populations  qui n’hésiteront pas à prendre  d’assaut ces lieux pour communier  avec leurs  artistes préférés.

 

Cette édition se tient dans un contexte marqué  par des attaques terroristes. Qu’est-ce qui est fait pour mettre en sécurité  les cyclistes ?

 

Oui, c’est vrai que la sécurité est  l’un des maillons les plus importants de ce Tour. Mais je puis  vous rassurer  qu’une commission a été mise en place à cet effet. Elle est pilotée par la Gendarmerie et la Police nationales. Ce sont des professionnels et comme leurs responsables l’ont dit lors de la conférence de presse, toutes les dispositions ont été prises pour que le tour  puisse se tenir  dans la quiétude. Mais  comme on ne cessera jamais de le répéter,  la sécurité ne doit pas être  exclusivement l’affaire des Forces de défense et de sécurité (FDS). Tous ceux qui  habitent les localités  qui abriteront le  Tour, devront, eux aussi, aider  les FDS à bien faire leur travail. A ce propos, j’aimerais profiter de votre micro pour inviter les populations à collaborer avec les FDS. Il ne faudrait pas hésiter à leur signaler tout comportement qui pourrait entraver la bonne tenue de la compétition.

 

Combien de pays ont-ils confirmé à ce jour leur  participation ?

 

Cette année, nous avons déjà dépassé le cap de la participation  de 2015. Je rappelle qu’en 2015, nous avions accueilli  12 pays, mais cette année, nous en sommes à ce jour à 14  et si je ne m’abuse, nous aurons  un quinzième avant le départ du Tour parce qu’il y a effectivement  un  qui s’est signalé. Pour ceux qui ont confirmé leur participation à ce jour, nous pouvons citer le Burkina Faso avec ses trois équipes, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Togo, le Bénin. Nous avons la RDC qui est déjà présente  à Ouagadougou pour se préparer,  après avoir participé au Tour de Côte d’Ivoire. Ensuite, il y a le Maroc et l’Algérie du côté  du Maghreb. Au niveau de l’Europe, il y a la France, la Hollande, l’Allemagne, la Belgique. Nous attendons un quinzième pays très bientôt.

 

Qu’est-ce qui manque au Tour du Faso pour être à la hauteur de celui d’Amissa Bongo du Gabon ou de   Chantal Biya du Cameroun ?

 

Je pense que la différence se situe au niveau  sportif. Sinon, en termes de finances, même si notre budget est sans doute la moitié  sinon le tiers de celui de certains tours, nous  pouvons dire que nous n’avons rien à leur  envier. Sur le plan de l’organisation et  dans bien d’autres domaines, nous avons une longueur d’avance  sur eux. Seulement, nous devons travailler à relever le niveau  de nos cyclistes. Vous savez qu’Amissa Bongo invite des cyclistes d’un niveau supérieur à  celui du Tour du Faso. Et leur budget fait trois fois sinon quatre fois celui du Tour du Faso. Mais je crois que ce qui est important, c’est  d’abord de continuer à bien organiser le Tour du Faso. Ensuite, il faut qu’on  travaille à améliorer le niveau de nos cyclistes. Comme cela, ils  pourront  soutenir la concurrence  face à des cyclistes qu’on présente comme les plus redoutables du continent. Pour l’édition de 2015, si vous avez remarqué, nous avions eu des athlètes d’un certain niveau. Je citerai, par exemple, les Marocains   et les Erythréens. Deux pays qui se sont disputé le maillot jaune tout au long de la compétition. Et c’était la première fois que l’Erythrée, le Burkina Faso et le Maroc se retrouvaient ensemble  pour une compétition cycliste. Et  cela a  contribué à rehausser le niveau du Tour. Nous devons donc toujours travailler à améliorer  les conditions d’organisation, mais surtout à bien préparer   nos cyclistes  à mieux affronter les autres nations.   Nous devons  aussi  inviter les meilleures nations africaines au Tour du Faso, car  au-delà de l’aspect festif, ce qui prime avant tout, c’est la compétition  et seuls les meilleurs devront prendre part au Tour du Faso.

 

Qu’en est-il de la préparation de nos cyclistes ?

 

Nos cyclistes sont en préparation. Ils sont en regroupement. Le gouvernement a  même octroyé des bourses à deux de nos cyclistes  pour un stage en France. Ils sont de retour  et sont présentement en regroupement avec leurs camarades. Nous espérons qu’ils  vont nous donner cette année, le maillot jaune. Mais il ne faut pas oublier que les autres nations nourrissent les mêmes ambitions que nous.  Toutefois, soyez rassurés que  nos athlètes  ne seront pas ridicules. Ils  feront le maximum pour faire honneur au  drapeau national.

 

 

Est-ce que vous pouvez nous confirmer la présence à l’arrivée, du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré,  comme ce fut le cas sous la Transition avec Michel Kafando ?

 

Je l’espère et je le souhaite. Dans tous les cas, ce Tour est placé  sous le très haut patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Et comme l’année dernière, le gouvernement nous soutient dans l’organisation de ce grand évènement. La preuve, nous aurons, comme l’an passé, le parrainage des étapes. C’est l’un des moments les plus importants du Tour. Il consiste à ce qu’un membre du gouvernement  vienne donner le top départ de la course.  Cela est aussi valable à l’arrivée où nos autorités sont présentes pour  accueillir les cyclistes.

 

Un mot à l’endroit des médias et des partenaires ?

 

Je voudrais vous remercier et à travers vous, toute la presse burkinabè dans son ensemble,  pour le travail qu’elle abat au quotidien pour donner de la visibilité à nos activités. Je crois que sans vous, l’initiative n’aurait aucune chance d’aboutir.  Je profite aussi réitérer mon appel aux partenaires et aux sponsors  qui veulent associer leur image au Tour. Nous sommes à leur disposition. Il faudrait que le comité d’organisation mouille encore plus le maillot pour la réussite de ce Tour. En tout cas, nous, à notre niveau, nous travaillons à cela. Le gouvernement, à travers le ministère des Sports et des loisirs, s’est inscrit dans cette dynamique pour faire de


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