HomeOmbre et lumièreRECHECHE DE SOLUTIONS A LA CRISE POLITIQUE AU BURKINA:C’est Blaise qui a la clé du problème

RECHECHE DE SOLUTIONS A LA CRISE POLITIQUE AU BURKINA:C’est Blaise qui a la clé du problème


L’autre jour, je lisais un morceau de journal que j’ai ramassé dans la rue. Je suis tombé sur un article qui portait sur la situation nationale, marquée par la polémique qu’il y a autour d’une éventuelle modification de l’article 37 de la Constitution. Et c’est là que j’ai appris que le président du Faso, Blaise Compaoré, a lancé un appel au dialogue avec l’ensemble de la classe politique.

 

Depuis un certain moment, le peuple est divisé

Il a demandé à l’opposition et à la majorité d’abandonner les rues et les stades, pour se retrouver autour d’une même table afin de trouver une solution à la crise qui secoue notre pays. J’ai très bien apprécié l’idée. Et je prie le bon Dieu pour qu’une solution soit trouvée au problème posé, au grand bonheur de tous les Burkinabè qui , il faut le dire, ne savent plus à quel saint se vouer, tant la fracture sociale est grande. On le sait, depuis un certain moment, le peuple est divisé. Les amis d’hier sont devenus des ennemis. La tension est palpable. Et la haine semble devenue la chose la mieux partagée au pays des Hommes intègres, réputé pour être un havre de paix. C’est au regard de tout cela que je dis que l’appel au dialogue lancé par le Blaiso vient à point nommé. Il a vu juste. C’est du reste une démarche empreinte de sagesse et d’humilité qu’en tant que chef d’Etat, Blaise accepte de dialoguer avec son opposition. Mais j’avoue que je reste beaucoup réservé quant à l’issue de ce dialogue. Je ne sais pas à quoi il va aboutir. Puisqu’à peine les différents points des discussions ont-ils été dévoilés que ça coince déjà. L’opposition propose que les points qui ne feront pas l’objet de consensus restent en l’état. Tandis que la majorité, elle, souhaite que la classe politique s’en remette à l’arbitrage du chef de l’Etat en cas de non-consensus. Vous aurez tout compris. A peine la machine a-t-elle démarré qu’elle se grippe. En effet, c’est la première fois dans ma vie de voir un arbitre gérer un match où il est lui-même joueur. C’est la première fois aussi que je vois un médiateur s’autosaisir d’un problème qu’il a lui-même créé. En fait, je me demande par moments, si Blaise ne se moque pas de son peuple. J’ai même envie de dire qu’il insulte l’intelligence des autres. Il nous prend tous pour des nez percés alors que nous aussi, on voit clair dans l’eau.

Ce que je souhaite, c’est qu’une solution soit trouvée

Blaise sait bien que c’est lui seul qui a la clé de la crise qui secoue actuellement notre beau pays. Car il suffit seulement qu’il fasse preuve de hauteur de vue, et tout entrera dans l’ordre immédiatement. En tant que chef suprême, Blaise a aussi bien la responsabilité de la guerre que celle de la paix. Car si le Burkina brûle, je touche d’ailleurs du bois pour que cela n’arrive jamais, ce sera par sa faute, et si le Burkina reste en paix, ce sera par sa grandeur d’esprit. Je me rappelle d’ailleurs que le très sage Mogho Naaba disait bien à propos qu’ « il y a des moments dans la vie où le chef doit pouvoir se plier en quatre, enlever son bonnet s’il le faut et savoir reculer ». C’est une parole lourde de sens qui, malheureusement, semble avoir été mal comprise. J’espère que Blaise, lui, a bien compris et qu’il saura, le moment venu, faire preuve d’humilité. Car, il faut le dire, il y a des situations où l’humilité, loin d’être une lâcheté, est un acte de courage et de sacrifice. C’est ce que le peuple burkinabè attend de lui. Car que n’a-t-il pas eu en 28 ans de règne ? La gloire, les honneurs, tout et tout. C’est vrai, je n’étais pas encore né, mais si j’en crois ce que nous enseignent les livres d’histoire, il n’y a pas un empereur de notre sous région qui a régné pendant une trentaine d’années sur un empire. Je peux bien me tromper et je veux bien que l’on me corrige, si cela est nécessaire. Vraiment, je comprends maintenant pourquoi mon défunt grand-père disait que l’homme ne se rassasie jamais du pouvoir. C’est une vérité, je dirai même, générale puisqu’elle n’a jamais été démentie. En tout cas, tout ce que je souhaite, c’est qu’une solution soit trouvée le plus rapidement possible à cette crise en incubation. Car je ne veux pas que mon pays devienne comme la Libye ou la Centrafrique où la vie humaine est plus que jamais bafouée. Que croyez-vous? Je suis fou, mais je suis aussi l’actualité comme vous et même plus que certains d’entre vous.

“Le Fou”


Comments
  • Bonjour Le Fou et merci pour cette belle analyse. Je partage votre analyse et les nombreuses remarques formulées à l’endroit de notre cher Président en rapport avec son appel au dialogue entre la majorité et l’opposition. Cependant une des questions qui ne revient pas souvent dans les écrits est : Pourquoi le Président n’a pas fourni le mandat que la majorité devait avoir et présenter au médiateur Jean Baptiste Ouédraogo pour les négociations que ce dernier avait initié entre majorité et opposition? Il s’agit d’une attitude que je ne comprends pas; alors que nous aurions pu gagner du temps et la tension n’aurait peut être pas monté comme aujourd’hui. Comme bien de burkinabè je me demande que peut être l’issue de ce dialogue. Pour ma part, je ne sais pas quelles sont les orientations données par le Président mais je souhaite que cela se résume à demander aux partis de s’entendre sur le fait que Blaise souhaite ne plus se présenter en 2015 et pour cela il demande aux partis politiques de s’entendre pour qu’il n’y ait pas de violence. Bonne journée et bonne continuation à vous.

    5 octobre 2014

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