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RECONCILIATION NATIONALE:La CODER examine ses mécanismes traditionnels dans la région des Hauts-Bassins


La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a organisé une conférence publique  dans la salle de réunion du centre catholique Rosario Chiquette  de Bobo-Dioulasso sur le thème «les mécanismes traditionnels du pardon et de la réconciliation dans les sociétés de la région des Hauts-Bassins». Une conférence publique animée par le Professeur Albert Ouédraogo et le Docteur Bruno Douti Sanou. Les conférences publiques organisées par la CODER, comme celle de Bobo, ont pour but, d’amener les Burkinabè à se ressourcer, selon le président de la Coalition, Gilbert Noel Ouédraogo.

 

La salle de réunion du centre catholique Rosario Chiquette a refusé du monde le  samedi 19 février lors de la conférence publique de la CODER. Hymne national pour commencer, suivi d’une prière chrétienne et musulmane dans le but de demander la bénédiction divine pour l’assistance. Dans son discours inaugural, Gilbert Noël Ouédraogo, président de la CODER, a récusé les propos selon lesquels, « la CODER veut enjamber des cadavres pour aller à la réconciliation nationale ». A l’entendre, la coalition qu’il dirige n’a jamais tenu de tels propos. La CODER, selon ses mots, ne veut pas d’une justice sélective. La justice doit être la même pour la majorité et la minorité, pour les vainqueurs et les vaincus, bref pour toute la société.  Lorsque la justice est

partiale, sélective ou à plusieurs vitesses, elle devient un élément d’accroissement et d’accentuation de la crise sociale, selon le président de la CODER. Et d’appeler à une justice véritable, puisque, à son avis, « la réconciliation nationale se fera au prix d’une véritable justice ». L’on doit travailler à aller de l’avant, selon Gilbert Noël Ouédraogo pour qui « une nation qui  passe le temps à regarder derrière ne peut pas avancer ».  Le président de la CODER et ses camarades ont une conviction, à savoir  que  l’on est élu pour régler les problèmes actuels et futurs et non pour gérer les problèmes passés. Dans cet ordre d’idées, Gilbert Noël Ouédraogo a estimé que  la réconciliation est faite pour demain et pour la jeunesse. Pour parler alors  de réconciliation, la CODER n’entend pas prendre des raccourcis, mais suivra des étapes, à commencer par le dialogue pour aboutir plus tard au pardon.

 

Le pardon n’exclut pas la justice, dans la mesure où la justice est au cœur du processus de réconciliation nationale

 

En plus d’être un élément de cette réconciliation, elle participe à sa consolidation  si elle (la justice) est administrée de manière impartiale, selon Gilbert Noël Ouédraogo. La CODER estime qu’il faut convoquer à l’avenir un forum national pour la réconciliation afin de  permettre aux Burkinabè dans leur diversité de donner leurs opinions sur ce que doit être la réconciliation nationale dans ses étapes clés. La réconciliation véritable ne s’arrête pas à l’insurrection populaire de 2014, de l’avis de Gilbert Noël Ouédraogo, elle s’étend jusqu’aux indépendances, selon lui. La CODER a une offre politique en 4 points pour mettre le

pays en ordre de marche, selon Gilbert. La justice, la paix et la réconciliation nationale pour commencer. La seconde étape consiste à remettre la nation au travail, car, celle-ci est en sommeil depuis les évènements d’octobre 2014, selon lui, avec un ralentissement général de l’activité nationale. La relance économique constitue la troisième offre politique de la CODER , et elle suppose le paiement de la dette publique et une bonne gouvernance financière à même d’assainir le climat des affaires. La promotion de la démocratie en 4e point pour éviter l’explosion et construire ensemble la nation.  Les attentes de la CODER, à l’issue de la conférence publique, « c’est qu’un grand nombre d’individus soit gagné pour la cause de la réconciliation ».

 

Lonsani SANOGO


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