HomeA la uneRECRUMENT A LA CNSS : Des syndicats dénoncent un « processus douteux »

RECRUMENT A LA CNSS : Des syndicats dénoncent un « processus douteux »


La coordination des comités CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina) de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) a animé une conférence de presse le mercredi 4 juillet 2018, à la Bourse du travail de Ouagadougou. Cette rencontre avec les Hommes de médias vise à dénoncer le « processus douteux » de recrutement externe de personnel qui défraie la chronique ces derniers temps.

 

Selon le secrétaire général adjoint de la coordination des comités CGT-B de la CNSS, Justin Kienou, tout a commencé avec le test de recrutement lancé par la CNSS depuis le 22 janvier 2018. A cet effet, l’ANPE devrait présélectionner et ce par tirage au sort, 850 candidatures sur les 4 000 postulants. Ce sont ces 850 candidats qui devraient donc participer au test de recrutement de 85 agents au profit de la CNSS. Le test a effectivement eu lieu le 12 mai dernier suivi des résultats qui ont été proclamés le 20 juin 2018. Mais après analyse des résultats, les délégués syndicaux et les délégués du personnel ont émis plusieurs inquiétudes. «Nous nous sommes rendu compte que concernant le personnel de la CNSS qui ne fait que 0,005% des dix-neuf millions de Burkinabè, le tiers () des admis a un lien familial avec les agents de la CNSS. Pire, nous avons décelé un conflit d’intérêt manifeste : l’admission de l’épouse, de la nièce et du neveu du Directeur des ressources humaines (DRH) », a relevé M. Kienou. Pour eux, il y a une coïncidence flagrante liée au fait que les proches et l’entourage du DRH aient franchi la phase de présélection de l’ANPE et soient nombreusement admis. Les animateurs qui pointent du doigt le directeur des ressources humaines, disent ne pas être contre sa personne ni contre ses proches qui d’ailleurs jouissent de leur plein droit de participer au test. Mais ils dénoncent plutôt les failles qui entachent le processus dudit recrutement et prônent plus d’équité et de justice en faveur de tous les Burkinabè. «A ce jour, nous n’avons pas d’éléments de preuve pour dire que c’est ici qu’il y a eu la fraude. Mais, nous constatons que tel que le processus est organisé, il y a un monopole à un moment,  notamment dans le choix des sujets, la multiplication des sujets et aussi dans l’étape de l’anonymat des copies. A ces étapes, il y a une seule personne qui gère les dossiers et c’est le directeur des ressources humaines », a précisé le secrétaire général de la coordination CGT-B de la CNSS, Seydou Koné. De l’avis des frondeurs, ils n’ont pas été associés à toutes les étapes du processus, mais à seulement une certaine partie, d’où le manque de transparence qu’ils dénoncent. Cependant, il faut noter que l’absence de texte qui encadre ces genres de recrutements à la CNSS, est aussi l’une des sources du problème. Qu’à cela ne tienne, les responsables syndicaux et les délégués de personnel prônent la transparence et l’équité au sein de l’institution. C’est en tout cas le message lancé par M. Koné : « La Caisse nationale de sécurité sociale est une institution républicaine. Nous estimons que les recrutements doivent être républicains. L’ensemble des filles et fils du pays doivent avoir le droit de compétir, d’avoir une égalité de chance et une légalité de droit ». Compte tenu de la situation quelque peu préjudiciable, les animateurs avaient proposé une enquête de moralité des admis avant leur engagement effectif. Mais, trop tard car les nouveaux recrutés viennent de prendre service le mardi 3 juillet dernier. Au regard de tout ce qui précède, les animateurs de la conférence de presse disent se démarquer dudit recrutement. Ils exigent par conséquent que la direction générale de la CNSS diligente une enquête sur le processus de recrutement et que les éventuels fautifs soient sanctionnés.

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 

 

 

 


Comments
  • Et si la femme , le neveu, le cousin et la nièce du DRH avaient tous échoué, auriez-vous tenu une conférence de presse pour faire remarquer ce fait et le déplorer ? Pour vous si les membres de la famille du DRH échouent cela est logique et plus transparent. A contrario si par hasard ces derniers sont admis, il y a forcement combine. Euh Burkinabè, les financiers ont raison de vous traiter souvent de jaloux et aigris. Vous les syndicats de la CNSS, vous voulez jouer les intéressants aux yeux de l’opinion nationale. Si vous souhaitez l’onction de cette opinion nationale et la transparence à la CNSS, demander et ou denoincer :
    – 1- l’audit des différents recrutement depuis les 25 dernières années,
    – 2-La gestions des cotisations des contribuables qui servent souvent à construire des cités , à octroyer des prêts à des personnalités, à vous donner de multiples avantages (FC, 13eme mois, frais de santé, frais missions etc.)
    – 3-La gestion des invalidités et des accidents de travail que la CNSS refuse dans la quasi totalité d’octroyer aux travailleurs qui le méritent
    – 4-l’Opacité dans la gestion des cotisants qui décèdent sans que vous NE recherchez les ayants droits pour leur remettre ce que le défunt a cotisé. Etc etc, il y’a pleins de trucs à dénoncer à la CNSS donc ne faites pas une sortie populiste sur ce qui vous arrange car on se connait. Vous préparez les esprits des Burkinabè pour aller en grève avec une plate forme qui ira au delà de cette histoire de recrutement. Sous Blaise c’était pire et on ne vous avait jamais entendu. Créer un parti politique au lieu de vous cacher derrière les syndicats pour faire la politique pour l’autre.

    5 juillet 2018

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