HomeA la uneRECRUTEMENT DE 4 200 ENSEIGNANTS AU PROFIT DU MENA: Le ministre Jean Claude Bouda fait le point

RECRUTEMENT DE 4 200 ENSEIGNANTS AU PROFIT DU MENA: Le ministre Jean Claude Bouda fait le point


Le ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle, Jean Claude Bouda, a rencontré la presse le 26 avril 2016 à Ouagadougou pour donner des précisions sur le programme « Emplois-jeunes pour l’éducation nationale ». 4 200 enseignants contractuels de collège seront recrutés au titre de l’année 2016 par le ministère en charge de la jeunesse au profit de l’enseignement post-primaire. Depuis le 31 mars dernier, la réception des dossiers de candidatures a commencé  dans les chefs-lieux de provinces et de régions. Elle a été prolongée jusqu’au 14 mai prochain.

 

Le Programme « Emplois-jeunes pour l’Education nationale » offre, selon le ministre Jean Claude Bouda, des opportunités d’emplois aux jeunes burkinabè en chômage. Il a justifié le programme par le fait que 68% des étudiants sortis de l’enseignement supérieur sont au chômage, d’après les résultats de l’Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages, en 2010. Cette année 2016, les 4 200 enseignants à recruter seront formés pendant 6 mois à l’Ecole nationale supérieure/Université de Koudougou et à l’Institut des Sciences à Ouagadougou, pour être déployés dès la rentrée scolaire 2016-2017, a confié le ministre de Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle. Les enseignants recrutés auront un statut de contractuels pendant une durée de 3 ans, à l’issue de laquelle un concours spécifique sera organisé à leur intention en vue de leur intégration à la Fonction publique, a souligné le ministre. Le programme « Emplois-jeunes pour l’éducation nationale » n’est pas régi par le Code du Travail en vigueur au Burkina, ni par les dispositions qui régissent la Fonction publique burkinabè, selon les précisons du ministre Bouda. L’enseignant recruté dans le cadre du Programme  Emplois-jeunes bénéficiera d’une allocation forfaitaire mensuelle de 100 000 F CFA exemptée de tout impôt et de tout prélèvement social, pour lui permettre de se loger et d’être dans des conditions acceptables de travail, selon les mots du ministre. L’Etat va-t-il déclarer les futurs enseignants recrutés dans le cadre de ce Programme à la Caisse nationale de sécurité sociale ? Non, a répondu le ministre qui a fait savoir que le Programme vise à offrir des opportunités d’emplois aux  jeunes touchés par le chômage. « C’est dans l’optique de réduire le chômage  des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et de combler le déficit d’enseignants dans l’enseignement post-primaire que le gouvernement a initié  ce programme », a mentionné le ministre qui a ajouté que le programme s’inscrit dans le programme quinquennal du président Roch Marc Christian Kaboré. Au bout de 5 ans, la mise en œuvre du Programme Emplois-jeunes devrait permettre de recruter 16 800 détenteurs de diplômes post-baccalauréat. Le bilan de la réception des dossiers de candidatures à l’étape actuelle, révèle que 50% des effectifs attendus sont enregistrés. Serait-ce un manque d’adhésion des « chômeurs diplômés » au Programme Emplois-jeunes ? Ou bien, comme l’ont dit certains syndicats,  l’emploi est-il supposé précaire par les chômeurs ? Le ministre Jean Claude Bouda ne voit pas les choses de cette façon. La fin des dépôts de candidatures qui était fixée au 29 avril 2016 a été repoussée au 14 mai.  Si le prolongement de délai peut permettre d’avoir plus de candidatures, c’est déjà une bonne chose, a conclu le ministre. Des dispositions innovantes sont prises pour  permettre à tous ceux qui veulent participer au recrutement des 4 200 enseignants de faire acte de candidature sans difficulté, a fait entendre le ministre.

 

Lonsani SANOGO

 

 


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