HomeOmbre et lumièreRECUSATION DU NOUVEAU MINISTRE DES INFRASTRUCTURES : Les travailleurs persistent et signent

RECUSATION DU NOUVEAU MINISTRE DES INFRASTRUCTURES : Les travailleurs persistent et signent


Des agents du ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports (MIDT) ont animé, le 27 décembre 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé la démission pure et simple de leur ministre, Moumouni Dieguimdé. Selon ces agents, ledit ministre a été impliqué dans des affaires graves de corruption, ce qui fait qu’ils sont disposés à tout faire pour obtenir sa démission.

« Ecoutez bien, Excellence Monsieur le Premier ministre, le MIDT n’est pas une poubelle au point d’y envoyer même des ex-prisonniers et des escrocs sans diplômes » ; « Monsieur le Premier ministre, les agents du MIDT vous soutiennent mais, de grâce, ne remettez pas en cause les clauses de la Charte en son article 15 » ; « Le MIDT n’a pas besoin d’un ex-prisonnier. Moumouni Dieguimdé ? Guigemdé ?= doit partir ». Voilà ce que l’on pouvait lire sur les banderoles des agents du ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports (MIDT), lors de leur point de presse organisé le 27 décembre dernier. Une conférence de presse qui sortait un peu de l’ordinaire, puisqu’elle a été animée en plein air, au sein de la Direction générale des routes, à Ouagadougou, et où Hommes de médias et agents étaient debout, malgré la disponibilité de chaises qui étaient disposées. Qu’à cela ne tienne, les protestataires ont pu faire passer leur message : demander la démission pure et simple de leur ministre de tutelle. Pour ce faire, ils n’entendent en tout cas pas lâcher prise, jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. «Depuis la semaine dernière, nous sommes en sit-in et cela va continuer. Même s’il faut le faire durant une année, nous le ferons pour demander son départ. Dans tous les cas, sacrifier une année pour poser les vraies bases d’un ministère des Infrastructures plus dynamique ne sera pas de trop», a laissé entendre le délégué du personnel, M’Bi Yaméogo, pour qui le ministre Moumouni Dieguimdé ne remplit pas les conditions d’honnêteté, de probité et d’intégrité exigées par la Charte pour conduire leur département, car les faits qui lui sont reprochés et qui ont été révélés par un journal de la place, sont très graves. Implication dans des affaires de corruption très graves l’ayant conduit en prison pendant quatre mois et demi aux Etats-Unis, condamnation dans le même pays pour conduite en état d’ivresse, gestion scandaleuse du marché de réfection de l’aéroport international de Ouagadougou, en complicité avec son mentor Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, sont entre autres révélations faites par le journal et qui ont été reprises par les protestataires.

Plus d’un milliard de F CFA de marchés de gré à gré passés

Outre cela, il est reproché au ministre d’être sans qualification ni diplôme, d’être mêlé à l’immatriculation frauduleuse d’un avion pour une société de la place dans le cadre du Hadj 2011, et d’avoir quatre noms différents. « Nous notons que Moumouni Dieguimdé, au ministère actuellement, n’est pas celui-là que le décret a nommé ministre des Infrastructures et à qui le Premier ministre a donné une lettre de mission le 9 décembre 2014, nommé Moumouni Guigemdé. Un troisième nom est apparu dans ses certificats d’adhésion à une association où c’est écrit A. Moumouni Diéguindé, puis un quatrième nom dans un de ses documents dont nous avons eu connaissance », a affirmé le porte-parole des agents, avant d’ajouter qu’« en trois semaines d’exercice, le ministre a passé plus d’un milliard de F CFA de marchés de gré à gré, notamment l’aménagement des voiries autour de la résidence privée du président du Faso, d’une route allant dans son champ, l’exécution de ralentisseurs aux alentours de l’église que fréquente le Premier ministre Zida, la réalisation d’un parking municipal ». Pour M’Bi Yaméogo, cela s’apparente à une « véritable organisation de pillage du pays », et lui et ses camarades ne sont pas prêts à revivre ces mêmes travers qui avaient pignon sur rue sous le défunt régime. Par ailleurs, les agents ont invité le ministre et le gouvernement à sortir de leur mutisme pour éclairer les Burkinabè. « Nous avons appris par la presse qu’il n’est pas qualifié et nous avons cherché ses diplômes. Nous n’avons trouvé que des attestations d’appartenance à des associations. Dans tous les cas, nous ne disons pas qu’il n’a pas de diplômes. S’il sait qu’il les a, il est temps pour lui de sortir pour dire quelque chose. Le mutisme actuel du gouvernement traduit en réalité une certaine complicité au plus haut niveau, parce qu’un haut responsable ne peut être accusé de tous ces maux sans que ni le gouvernement, ni l’intéressé ne sortent pour dire un mot au peuple burkinabè », a confié le délégué du personnel.

Colette DRABO

 

 


Comments
  • PEUPLE BURKINABE, je vs salue et vs respecte. Le malien avec qui il a travaillé aux Etats unis s’appelle Babani cissoko qui est le plus grand escroc de l’Afrique.Il a detourné au préjudice d’une banque Emirate-koweitienne 115.000.000.000. de francs francs cfa. je suis un malien et je sais de quoi je parle. Ne lachez pas . ” ce delinquant ministre” . il doit quitter dare dare.

    29 décembre 2014

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