HomeOmbre et lumièreREKADO : Le président écrit au ministre des Sports et des loisirs

REKADO : Le président écrit au ministre des Sports et des loisirs


Ceci est une lettre signée de Maître Jean Philippe Tougouma, président du REKADO, « l’acronyme pour Retour au karaté-Do traditionnel ». Dans la présente, il traduit sa reconnaissance à Taïrou Bangré, tout en lui demandant son soutien.

 

« Monsieur le Ministre,

Le REKADO est l’acronyme pour Retour au karaté-Do traditionnel. La philosophie qui sous-tend le REKADO est la recherche perpétuelle de l’unité, l’harmonie, la cohésion, l’entraide entre les pratiquants du karaté-do et le respect des valeurs sociales enseignées par les grands maîtres de notre art martial qui fait appel à : l’honnêteté, l’humilité, la droiture, le courage, la persévérance, le sens de l’honneur et le pardon.

Le REKADO est le concept autour duquel se sont ralliés les maîtres du karaté-do burkinabè en 2006, matérialisé par une reconnaissance juridique délivrée par l’administration territoriale. Par la présente, les membres du REKADO voudraient respectueusement attirer votre attention sur un certain nombre de faits au sein de la famille du karaté.

En effet, depuis 2014 la Fédération burkinabè de karaté traverse une grave crise aux conséquences inestimables. Les multiples démarches entreprises par votre département pour concilier les positions  et sauvegarder les intérêts supérieurs de la discipline  n’ont pu aboutir qu’à la dissolution du bureau fédéral en décembre 2015 et à la mise en place d’un comité transitoire par arrêté n°16-013/MSL/SG/DFTRN du 23 mars 2016 portant création et

composition du comité transitoire de la Fédération burkinabè de karaté-do dirigé par Monsieur Jean Yaméogo.

Les qualités intrinsèques de cet homme, sa patience, son sens de l’écoute et du dialogue constructif, sa détermination ont permis d’atténuer la crise en favorisant le dialogue entre les acteurs et de préparer les esprits au renouvellement des instances dirigeantes.  

Le travail de fourmis abattu par l’équipe du Comité transitoire ont permis d’arrêter de manière consensuelle par tous les Karatéka en Assemblée générale, de soumettre la liste des clubs existants à une enquête par la gendarmerie afin de déterminer les clubs ayant une existence effective et juridique pour participer à la prochaine Assemblée générale élective.

Après près de trois mois de travail bien élaboré avec le sérieux qu’on connaît de cette unité, les résultats  ont permis d’établir une liste par ligue et district répondant aux normes et aptes à participer à l’assemblée générale.  Cette liste a été rendue officielle le 18 février 2017 et unanimement, la date du 18 mars 2017 a été retenue pour le renouvellement des instances de la Ligue du Centre.

Monsieur le Ministre, il nous est revenu qu’un groupuscule de clubs, se réclamant d’un certain « CADRE » s’échine et s’évertue à la contestation tous azimuts des actions entreprises par le ministère des Sports et des loisirs pour ramener la sérénité au sein de la famille du karaté. En effet, des actions de ces personnes,  on pourra noter entre autres :

1- la contestation du comité transitoire lui-même dès sa mise en place par votre illustre personnalité ;

2- la contestation de la composition du Comité transitoire à travers des propos désobligeants  dans les médias à l’égard de son président et de ses membres. Ce qui a conduit à la démission du grand Maître Souleymane Yaméogo à qui, ces personnes doivent respect  et reconnaissance pour être celui qui les a tous formés ;

3- la contestation et le boycott du programme du championnat national 2016 organisé  par le même Comité ;

4- la défiance à l’ égard de la Gendarmerie nationale pourtant chargée par le Comité pour mener l’enquête afin d’établir la liste des clubs, suite à une Assemblée générale à laquelle ces personnes ont participé ;

5- la contestation des investigations menées par la Gendarmerie nationale.

 

Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. De ces comportements de défiance, et d’indiscipline à l’égard de toutes autorités impliquées dans la résolution de la crise, il ressort incontestablement que notre karaté ne pourra se porter mieux que dirigé par des personnes de qualité, aux propos et aux actes mesurés.

« La tragédie des structures sportives révèle des grands hommes ; ces tragédies-là, ce sont les médiocres qui les provoquent ».  Par la présente, nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que  la majorité des Karatéka, des clubs, des districts et des ligues adhèrent entièrement  aux résultats de l’enquête de police judiciaire menée avec patience, professionnalisme et en toute impartialité par la Gendarmerie nationale du Burkina.  De même, nous adhérons aux propositions de date formulée par le Comité transitoire en vue de consacrer par les urnes la légitimité aux futurs dirigeants de la Fédération burkinabè de karaté-do.  Par conséquent, nous serons tous au rendez-vous du 18 mars et des autres dates qui seront précisées.

Monsieur le ministre, c’est l’occasion pour nous de vous témoigner notre reconnaissance et vous féliciter pour votre clairvoyance, votre professionnalisme et votre leadership opérationnel dans la gestion de cette crise. Nous vous encourageons à continuer sur cette lancée afin de sortir définitivement notre discipline d’une situation qui, si elle n’est pas vite solutionnée, privera une génération de pratiquants plein de talents, des rencontres sportives nationales, internationales et surtout des jeux olympiques de Tokyo 2020.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

 

Le Président du REKADO,

Maître TOUGOUMA Jean Philippe


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