HomeA la uneREMIS DANDJINOU A PROPOS DE LA LEVEE DU MANDAT D’ARRET CONTRE GUILLAUME SORO : « Nous avons besoin d’une relation apaisée, sereine et franche avec la Côte d’Ivoire»

REMIS DANDJINOU A PROPOS DE LA LEVEE DU MANDAT D’ARRET CONTRE GUILLAUME SORO : « Nous avons besoin d’une relation apaisée, sereine et franche avec la Côte d’Ivoire»


La levée du mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, les préparatifs du Baccalauréat (BAC) session 2016, le point sur les négociations avec les syndicats de l’enseignement supérieur, le bilan partiel des examens du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d’études professionnelles (BEP), la situation sur l’affaire des deux enseignants à Banfora, dans la région des Cascades. Voici, entre autres, les sujets qui ont fait l’objet du point de presse du gouvernement tenu le 16 juin 2016 à Ouagadougou. Etaient face aux Hommes de médias, le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, celui de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo, et le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly.

Qu’est-ce qui a pu bien motiver la levée du mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro ? Y a-t-il eu immixtion de l’Etat dans l’appareil judiciaire pour que le  mandat d’arrêt contre Guillaume Soro soit annulé ? Ces questions, beaucoup de citoyens se les posent. Eh bien, le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro  a été levé pour préserver les relations séculaires qui existent entre Abidjan et Ouaga. C’est, du moins, ce qu’a corroboré le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, le 16 juin dernier. « Le président du Faso a dit que la justice poursuivrait son cours et que nous devions aussi entretenir l’aspect diplomatique parce que nous avons besoin d’une relation apaisée, sereine et franche avec notre pays frère et ami qu’est la Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu. A ce sujet, le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire de Ouagadougou, Alioune Zanré, avait déclaré le 6 juin dernier que le Burkina a« opté pour la procédure de dénonciation ». Par conséquent, la question est dans le camp de la Justice  ivoirienne. « C’est  à elle de prendre en charge la question (…). Le Burkina a joué sa partition. Nous devons regarder les choses de façon claire et froide, de façon apaisée et se dire voilà ce qui peut être fait au niveau judiciaire, voilà ce que nous devons entretenir au niveau du  bien-être de nos populations. C’est un élément qui est  déterminant  et  sur lequel il faut insister », a estimé le ministre Remis Fulgance Dandjinou, au cours du point de presse du gouvernement qui a connu la présence du ministre de  l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo, et de celui de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly. Venu pour faire le point des préparatifs du BAC, session 2016, le ministre Filiga Michel Sawadogo a annoncé que la phase écrite de la session normale 2016 de l’examen du baccalauréat se teindra bel et bien du 21 juin au 8 juillet prochain sur l’ensemble du territoire national. En  conséquence, un terrain d’entente a été trouvé entre le gouvernement et les trois syndicats de l’enseignement. « Le mot d’ordre de la grève du SYNADEC a été levé », a-t-il fait savoir.

Le  taux national de succès au BEPC, session de 2016, est de 29,41%

Et pour cette session, ce sont au total  71 712 candidats qui ont été enregistrés contre 74 344 en 2015 soit une baisse de 3,54%. Selon le  ministre Filiga Michel Sawadogo, cette situation pourrait en partie s’expliquer par la chute  vertigineuse  du taux  de succès il y a trois ans au BEPC. « On est passé du taux de 52,16% en 2012 au taux de 22,57% en 2013. Or, ce sont les admis du BEPC, session  2013 qui passent le BAC cette année », a-t-il fait savoir. Sur les 71 712 candidats inscrits, on dénombre 45 356 garçons et 26 356 filles, représentant respectivement 63,25% et 36,75% de l’effectif total des candidats inscrits en 2016. En clair, 60 914 candidats sont inscrits pour le baccalauréat général, 10 044 candidats pour le baccalauréat technologique et 754 candidats pour le baccalauréat professionnel. « Les 71 712 candidats de la session normale 2016 sont repartis à travers 276 jurys qui sont logés dans 120 centres  d’examen accueillis par 30 villes du pays», a précisé M. Sawadogo, avant de renchérir que le budget prévisionnel de l’organisation de cette session est estimé à 3 072 562 000 F CFA. Revenant sur les conclusions des négociations entre le gouvernement et les syndicats, le ministre Filiga Michel Sawadogo a souligné qu’un protocole d’accord a été signé. « Le gouvernement, après avoir reçu dans un premier temps la plateforme revendicative du SYNADEC suivie de la note argumentaire y relative, a ensuite reçu une 2e plateforme revendicative venant de la F-SYNTER et du SNESS qui s’est greffée à ces revendications », a-t-il dit, avant d’ajouter qu’après les premiers échanges, la partie syndicale a jugé nécessaire de synthétiser les revendications en quatre points et d’aller en négociation en unité d’action syndicale au sein de deux grandes commissions. Il s’agit de la revalorisation des grilles salariale et indemnitaire, de l’amélioration des indemnités et prises en charge servies dans l’organisation du baccalauréat, du statut des assistants et enseignants à temps plein, de la revalorisation des indemnités servies aux titulaires des fonctions académiques. Des explications du Pr Filiga Sawadogo, les mesures prévues pour le baccalauréat sont immédiatement applicables tandis que celles relatives aux autres aspects sont applicables pour compter  du 1er janvier 2017. « Les deux parties (NDLR : gouvernement-syndicats)  ont décidé de mettre en place une commission dont les travaux démarreront en septembre prochain », a-t-il laissé entendre. Pour ce qui concerne le BEPC session 2016, le taux national de succès est de 29,41%, a révélé le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, pour qui la  tendance a baissé de 9,81% par rapport au taux de 2015 qui était de 39,22 %. Au niveau du CAP et du BEP commercial, les résultats sont, du point de vue du ministre Jean Martin Coulibaly, satisfaisants. « Au niveau du CAP commercial, le taux de succès est estimé à 79,53 % contre 28,92% en 2015. Pour le BEP commercial, il est estimé à 60,19 %  contre 45,71% en 2015 », a-t-il révélé. En ce qui concerne l’administration des épreuves du CEP, le ministre Coulibaly a indiqué qu’elles se sont déroulées de manière satisfaisante, sans incident majeur. « Les acteurs sont actuellement à la phase de finalisation des résultats complets pour le 17 juin 2016 », a-t-il martelé. Après avoir analysé  la situation de crise qui prévaut dans la région des Cascades et qui est consécutive au bras de fer entre la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) et l’administration locale, il a demandé aux enseignants Djibril Yonaba et  Jean Zongo, d’adresser à qui de droit les demandes d’explications sollicitées et de rejoindre leurs postes d’affectation respectifs dans les plus brefs délais.

Mamouda TANKOANO

 


Comments
  • Monsieur le ministre, les Burkinabè veulent tout savoir sur authenticité de la conversation entre Guillaume Soro et Djibrill Bassolé. Rien de plus. N’oubliez pas que des jeunes sont tombés à la fleur de l’age pour empêcher que le putsch de Dienderé reussisse. C’est à grace à cette tenacité que les élections ont pu se tenir au Faso. Elections sans lequelles vous ne pas ministre. Election sans lesquelles Roch ne serait pas président du Faso.

    17 juin 2016
  • Monsieur le ministre,un peu de clarté de votre part dans vos propos ne serait pas trop demander.oui nous devons entretenir des relations avec le pays frère mais ce n’est pas le pays qui a faute mais une personne qui viens du dit pays et si vous devez laisser tomber ce mandat on a besoin d’explication claires et nettes.nous dire ce que l’on sait déjà pour nous expliquer une situation devant laquelle nous sommes a la fois perdue et blessés n’est vraiment pas bien penser.

    21 juin 2016

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