HomeLe fait du jourRENCONTRE MEDIATEURS/MEDIAS : Pour une bonne couverture médiatique des échéances électorales à venir

RENCONTRE MEDIATEURS/MEDIAS : Pour une bonne couverture médiatique des échéances électorales à venir


Le Burkina Faso accueille depuis le 20 avril dernier, des membres de l’Association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP/UEMOA). Au cours de leur séjour, ceux-ci, conduits par le médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, ont rencontré certaines composantes de la société burkinabè. Au nombre de celles-ci, les forces de défense et de sécurité et les médias.

Ces rencontres se sont tenues le 22 avril 2015 dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Ces médiateurs sont présents au Burkina Faso dans le cadre d’une mission de solidarité pour le succès de la transition, de la réconciliation nationale et pour le renforcement de la paix au pays des Hommes intègres. Avec les représentants d’organes, ils ont échangé sur la couverture médiatique et le rôle des médias dans les prochaines élections. Auparavant, les médiateurs étaient face aux forces de défense et de sécurité.

Alima Déborah Traoré, médiateur du Faso, Amadou Cheiffou du Niger, Baba Akhib Haïdara du Mali, Sérigne Diop du Sénégal, Joseph H. Gnonlonfoun du Bénin, Souleymane Coulibaly représentant le médiateur de la Côte d’Ivoire et Stanislas A. Lokoun représentant le médiateur du Togo, ont rencontré le 22 avril dernier les représentants des médias burkinabè. Ces rencontres s’inscrivaient dans le cadre de leur mission de solidarité envers le médiateur du Faso, pour le succès de la transition au Burkina Faso.

« Les plus hautes autorités de l’Etat ont sollicité notre institution en date du 31 décembre 2014, pour s’impliquer dans un processus de dialogue et de concertation en vue de la réconciliation nationale et de la paix. Pour ce faire, le médiateur du Faso a pris un certain nombre de dispositions au sein de l’institution pour une contribution plus élargie. Par ailleurs, les médiateurs des pays membres de l’UEMOA ont décidé de se joindre au médiateur du Faso pour l’accompagner dans cette délicate mission ». C’est en ces termes qu’Alima Déborah Traoré a introduit la rencontre des membres de l’AMP/UEMOA avec les représentants de médias. Aussi, la presse ayant joué sa partition de manière professionnelle en accompagnant les événements, les relayant et les relatant à tout moment avec précision et justesse, les médiateurs se devaient donc, a souligné Mme Traoré, de leur traduire leurs félicitations et encouragements pour ces efforts constants de rigueur professionnelle. Ils ont déclaré suivre avec intérêt la campagne initiée par le Conseil supérieur de la communication à l’attention des professionnels et promoteurs des médias sur leur responsabilité sociale pour une campagne apaisée. Une campagne qu’ils ont saluée à sa juste valeur.

Bonne couverture médiatique des échéances électorales à venir, un défi qui nous engage tous

Pour le médiateur du Faso, « il n’y a pas de bonne gouvernance dans un Etat de droit, sans une presse libre, attentive et vigilante et les Hommes de médias doivent être de vrais journalistes à savoir, ni griots serviles, ni détracteurs stériles ». A son avis, la bonne couverture médiatique des échéances électorales à venir est un défi qui nous engage tous. Et de compter donc sur le bon sens des journalistes. Selon elle, cette rencontre se veut un geste de soutien, d’encouragement, d’écoute et d’échange pour que chacun puisse apporter sa meilleure contribution possible à l’atteinte des objectifs de la transition dans le respect et la promotion des valeurs prônées par la charte.

Les représentants de médias eux, ont, par la voix de Jean-Baptiste Ilboudo, président de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), salué l’initiative de l’AMP/UEMOA. Ils se sont dits conscients de l’importance des enjeux et des défis de la transition politique au Burkina Faso et du rôle des médias ; en témoigne l’organisation de multiples ateliers et conférences publiques sur la collecte et le traitement de l’information en période de crise. A cela s’ajoutent les tournées de sensibilisation entreprises par le CSC sur toute l’étendue du territoire. Ils ont déclaré vouloir préserver la profession et la société burkinabè afin que les différentes composantes demeurent intimement liées dans la paix. Et de rassurer les médiateurs quant à cela. Ils ont souligné avoir toujours en mémoire ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et se sont dits sensibles aux encouragements et félicitations. « Votre message de paix a été entendu et bien reçu », a dit M. Ilboudo, « et sera répercuté à l’ensemble du corps. Nous allons redoubler la vigilance nécessaire afin que l’ensemble des médias contribuent de leur mieux, à la consolidation de l’état de droit, à la consolidation de la réconciliation nationale et au renforcement de la cohésion sociale », a laissé entendre Jean-Baptiste Ilboudo.

Identifier les rôles et actions à entreprendre par les forces de défense et de sécurité

Avant les représentants des médias, les médiateurs étaient face, dans la même matinée, aux représentants des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso pour avoir leur lecture de la situation et partager les expériences. Il s’est agi, pendant les échanges, de situer les enjeux majeurs du contexte sociopolitique national, d’identifier les rôles et actions à entreprendre par ces forces en vue de la sauvegarde de la paix sociale. Les médiateurs ont d’abord tenu à les féliciter pour leur patriotisme et professionnalisme lors des événements des 30 et 31 octobre 2014 qu’a connu le Burkina Faso et qui ont épargné le pays, d’une véritable catastrophe. Pour eux, les forces de défense et de sécurité sont un maillon décisif de la chaîne dans la quête de la paix et ils se devaient donc de les rencontrer.

Quant aux forces de défense et de sécurité, elles ont réaffirmé leur vocation, celle d’être au service de la république, de réaffirmer leurs valeurs qui sont celles d’avoir un comportement qui préserve et sauvegarde l’unité nationale. Et de souhaiter que ces rencontres contribuent à réconcilier les Burkinabè. Elles ont promis de continuer à œuvrer sur le terrain pour renforcer les compétences de leurs hommes et de leur faire prendre en compte les valeurs éthiques des forces de défense et de sécurité afin d’être des acteurs majeurs dans la sécurisation du pays et pour assurer le bon déroulement du processus de la transition. Après cette étape, les médiateurs se sont rendus chez le président de la CENI avec qui ils se sont également entretenus sur le même motif. Dans l’après-midi, une rencontre avec le président de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes était également prévue. Une audience avec le président du Faso devrait en principe clore la série de rencontres entreprises par les médiateurs.

Christine SAWADOGO

 

 

 

 


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