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RENTREE GOUVERNEMENTALE : Sous le signe de la continuité


Les membres du gouvernement ont repris officiellement leurs activités le jeudi 4 septembre 2014 à Ouagadougou. Cette rentrée gouvernementale qui survient après un mois de vacances était marquée par un Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, au palais de Kosyam.

Finies les vacances pour l’équipe gouvernementale. Les ministres ont renoué avec leurs activités quotidiennes à la faveur de la rentrée gouvernementale intervenue le 4 septembre. Cette reprise officielle des activités au niveau de l’ exécutif, s’inscrit, selon le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, dans la continuité. « Nous sommes toujours sur la brèche ; nous avons des infrastructures que nous devons faire avancer. Nous devons poursuivre l’exécution du budget parce que les attentes des populations sont très nombreuses. En dehors de cela, c’est le travail quotidien qui va reprendre ». L’occasion a été saisie par le chef du gouvernement pour se prononcer sur des défis liés à la sécurité. «Nos forces armées et de sécurité font correctement leur travail. Nous n’avons pas de souci à nous faire, tant la situation au Nord de notre pays est contrôlée. A l’intérieur, nous ne nous attendons pas à un problème particulier ; chacun fait son travail ». Concernant la pandémie du virus d’Ebola qui sévit dans la sous-région, toutes les mesures ont été prises dans le cadre de la prévention contre la maladie, a déclaré le chef du gouvernement qui dit n’avoir pas eu trop de vacances. «J’ai pris un peu d’air puisque je suis allé participer au festival d’Angoulême ; je suis allé à Singapour où j’ai pris part au forum Afrique-Singapour et j’ai fait 3 jours à Paris».
Après le Premier ministre, d’autres membres du gouvernement ont dévoilé les priorités de leur département. Pour le ministre d’Etat, chargé des relations avec le Parlement et les institutions, Bongnessan Arsène Yé, la mise en œuvre des réformes politiques, notamment les mesures consensuelles issues des travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), se poursuivra. « Nous avons un ensemble de projets de lois. Le Conseil constitutionnel, par exemple, il faut un nouveau texte, une nouvelle loi organique. Il y a un certain nombre de projets sur la dépénalisation des délits de presse, etc.».
Au département de la Justice, les défis à relever sont aussi nombreux. Mais les dossiers urgents à traiter concernent la mise en œuvre de la politique nationale de la justice, a déclaré le ministre de la Justice, garde des sceaux, Dramane Yaméogo. A l’en croire, la concrétisation de ce projet de son département, vise à faire en sorte que la confiance du justiciable en la justice soit véritablement renforcée et que le produit justice soit à la hauteur des attentes du justiciable. «Nous allons nous atteler avec beaucoup d’engagement, à assurer le rapprochement de la Justice au justiciable et travailler à sortir tous les dossiers qui sont importants. Je vous donne l’assurance que les acteurs de la Justice vont continuer à améliorer le rendement de la Justice », a promis Dramane Yaméogo qui dit avoir passé ses vacances à l’intérieur du pays.
Il en est de même pour son collègue de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Basga Emile Dialla : «J’ai pratiqué ce que l’on appelle le tourisme intérieur. J’ai fait Dano, Léo, Banfora, Ouahigouya, Fada ». De ce périple, las, le ministre Dialla est revenu avec un « pipe line » plein d’activités pour la rentrée. « Ce qui est plus urgent, c’est que l’on organise un bon forum des jeunes en fin octobre lors duquel le chef de l’Etat va échanger avec la jeunesse. C’est ce que nous avons dans notre pipe-line, mais aussi, dans une semaine, on organisera la 10e édition du Grand prix du secteur informel qui touche aussi une large partie de notre jeunesse ».
Au ministère de l’Administration territoriale et de la sécurité, le regard est tourné vers l’organisation du pèlerinage (Hadj) à la Mecque pour les fidèles musulmans. Selon le premier responsable de ce département, Jérôme Bougouma, les pèlerins partiront, en principe, à partir du 17 septembre. En attendant, les préparatifs vont bon train. La compagnie de transport restera la même que celle de l’année dernière ainsi que les tarifs du voyage, a rappelé le ministre Bougouma dont les actions prioritaires se déclinent en plusieurs axes. «Nous avons la relecture du code électoral, suite aux missions de la CENI ; nous allons voir comment intégrer les suggestions dans le code électoral afin que le vote des Burkinabè de l’étranger se fasse dans de meilleures conditions. Bien entendu, vous avez le 11 Décembre et bien d’autres difficultés ».
Quant au ministre de l’Energie et des mines, Salif Lamoussa Kaboré, il effectue la reprise de ses activités avec 3 grands dossiers en main. Sa priorité, c’est de faire en sorte que la centrale de Bobo II puisse être fonctionnelle avant la fin de l’année. Les recrutements des producteurs indépendants pour l’énergie solaire et pour la production thermique font également partie de ses préoccupations. Et ce n’est pas tout. Des projets de lois sur la commercialisation de l’or, sur la maîtrise de l’énergie et sur le code minier sont en préparation, a indiqué Salif Kaboré. Ses vacances avec sa famille se sont réduites à une semaine, mais celui-ci se dit prêt à affronter les activités qui se profilent à l’horizon. « Nous sommes d’aplomb pour attaquer, voir les différents dossiers et faire en sorte que tout avance ».
Même état d’esprit pour la ministre de la Promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré. Ses vacances ont été studieuses. « Il y avait une attente au niveau des femmes ; nous avons pris un engagement, nous avons pris les vacances pour pouvoir faire cette opération de distribution », a-t-il déclaré. Mais quelle est la priorité au niveau de la promotion de la femme et du genre à cette rentrée ? « C’est le crédit », a répondu Nestorine Sangaré, le sourire aux lèvres. « Il faut suivre le dépouillement, l’annonce des résultats, le suivi éventuellement au niveau des bénéficiaires », a-t-elle laissé entendre. A l’instar de Mme Sangaré, les vacances n’ont pas été du tout repos pour le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire. Hivernage aidant, Mahama Zoungrana a fait une tournée dans les champs. Objectif : encourager les producteurs et prendre le pouls de l’évolution de la saison agricole. En dépit des inquiétudes par rapport à l’installation tardive de la pluie, la situation s’est nettement améliorée, s’est-il réjoui. « A partir de la dernière décade d’août, on a enregistré beaucoup de pluies pertinentes qui ont permis aux plantes de rebondir. Donc, on a une certaine sérénité », ajoute Mahama Zoungrana qui a souhaité, surtout avec les poches de sécheresse qui demeurent dans certaines provinces, qu’il pleuve jusqu’en fin septembre- début octobre pour que les récoltes soient bonnes.
Le même souhait est sans doute partagé par le ministre des Sports et des loisirs, Yacouba Ouédraogo. Mais celui-ci n’oublie pas, loin s’en faut, le match qui opposera samedi prochain, le Burkina Faso au Lesotho dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN). « Aujourd’hui, c’est le match du 6 septembre qui me tient à cœur. Je pense que nous allons l’aborder sereinement et faire plaisir à tous les supporters burkinabè », a martelé le ministre Ouédraogo. Tout comme lui, de grands dossiers qui contiennent des défis à relever attendent tous les membres de l’exécutif en cette reprise des activités gouvernementales.

Saïdou ZOROME


Comments
  • A l’occasion de la rentrée gouvernementale effectuée le 4 septembre 2014, je voudrais attirer l’attention des autorités burkinabè en général et plus particulièrement celle du Président du Faso et du Premier Ministre, sur des faits récurrents qui tendent à hypothéquer la qualité de l’Administration publique burkinabè. Il s’agit des nominations abusives et de complaisance de directeurs de services, qui ne tiennent pas compte de la compétence et des profils appropriés à des fonctions spécifiques. Ainsi, des enseignants du primaire et du secondaire sont nommés inspecteurs ou conseillers techniques, préfets, gestionnaires des ressources humaines, dans des domaines qui ne relèvent pas de leurs compétences comme l’agriculture, l’administration territoriale, l’action sociale etc…Des postes de directeurs provinciaux des droits humains font doublons avec les prérogatives des procureurs du Faso. Une exagération dans les créations de postes de directeurs chargés des études et une kyrielle de directeurs de services qui auraient pu être sous la tutelle de directeurs ou secrétaires généraux des ministères et des sociétés d’Etat. Le hic dans cette confusion des postes et des rôles, c’est que les nominations ont tendance à se faire sur la base du népotisme, du régionalisme au détriment de la compétence. Dans la règle normale, un conseiller technique doit avoir au moins l’équivalent du niveau de qualification de son supérieur hiérarchique qu’il conseille dans un domaine où il a le profil indiqué. Le non-respect de ces normes impacte négativement de plus en plus sur la qualité du service public burkinabè. Parmi les conséquences néfastes qui en résultent, on peut citer de nombreuses erreurs de conception de projets et programmes administratifs, des études de dossiers mal élaborées, des fautes d’orthographes, du laxisme avec des pertes de documents et un mauvais suivi des activités. Des dossiers truffés d’erreurs, parachutent même parfois sur la table du conseil des ministres avec ensuite des rectificatifs. Cela ne fait pas honneur au peuple burkinabè réputé intègre et travailleur. C’est pourquoi, j’interpelle patriotiquement les autorités, à prendre des mesures correctives contre cette spirale du laxisme, qui est en train de gangrener lentement mais sûrement l’administration publique. La bonne gouvernance ne s’entend pas seulement pour la gestion budgétaire et politique mais aussi pour le management de qualité des ressources humaines.

    6 septembre 2014
  • Dieu a dis a l’Homme que tu mangeras à a sueur de ton front depuis le jardin d’eden. ce qui veut dire, d’une certaine manière, que l’on acquiert ses biens au prorata de ce qu’il a pu fournir comme travail. pourquoi les uns s’evertue à user de la courte echelle chaque fois pour jouir des plaisir de la vie. moi je n’en veut pas à ceux qui font des nomminations de complaisance, mais plutot à ceux la qui n’attendent que leur proches soient DG a quelque part et profiter de la situation. mais sachez, que si vous y arriver pâr la courte echelle, vous resortirai par la fenêtre et l’histoire retiendra que vous avez etez un figurant dans ce vaste scenario qu’est la vie

    7 septembre 2014
  • Ils font quoi pour meriter des vaccances? au moins s’ils travaillaient réellement, on pouvait comprendre. On sait comment les choses fonctionnent au Burkina. les SG et autres techniciens se tapent tout le boulot et au finish, ce sont les ministres qui recoltent le bénef. Ils passent le temps à parader dans les ceremonies seulement puis après, on s’offre des vaccances dont les vrais travailleurs ne peuvent pas rêver. M. le journaliste, faut pas perdre ton temps avec ce genre de sujet

    7 septembre 2014
  • l’administration pubique du Burkina a vraiment grand besoin d’etre reddressé. certains fonctionnaires signes des engagements pour passer quelques temps à servir en campagne avant d’esperer une affectation en ville. mais des qu’ils commencent à profiter de leur salaire ou du rappel et veullent rapidement reveir en ville et profiter des luxes q’elles offrent. consequences, il font feu de tout bois pour y parvenir. c’est en cela que souvent les nomminations et les affectations sont forcées au Burkina.

    7 septembre 2014

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