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RENTREE POLITIQUE DE L’UFC : Sous le signe du respect des droits humains


L’Union des forces centristes (UFC), parti d’obédience sankariste, a organisé sa rentrée politique le 4 août 2017 à Ouagadougou, sous le thème : « Quels rôles les révolutionnaires et démocrates doivent s’assigner pour un meilleur ancrage démocratique dans le Faso post-insurrection face à l’impératif du respect des droits humains pour une bonne gouvernance ? ».

 

L’Union des forces centristes (UFC) bat le tam-tam de la mobilisation à travers sa 6e rentrée politique.  La bonne gouvernance politique, le respect des droits fondamentaux et la justice sont les questions cruciales que le parti a jugé bon de mettre à l’ordre du jour. En effet, selon son président, Issa Balima, « en matière de gouvernance et de traitement des aspirations socio-économiques qui minent lentement et sûrement la jeunesse burkinabè, le MPP n’est qu’un problème supplémentaire et non une solution ». Pour illustrer ses propos, Issa Balima trouve que  « les RSS (Roch, Salif et Simon) ne sont en rien moins usés et en panne d’imagination que leur désormais diable, Blaise Compaoré, devant les hommes mais pas devant Dieu ». Le président de l’UFC estime que l’insurrection n’a eu de plus-value que pour les RSS et leurs alliés souffrant de crise identitaire aiguë comme «  Beneribo Stanislas Sankara qui proclame avec fierté être né dans la rue ».

Relativement au respect des droits fondamentaux des Burkinabè, Issa Balima argue que « l’Etat présente le Burkina comme un pays de non droit et nous avons constaté avec beaucoup de regrets la dégradation du respect des droits humains au Burkina Faso». Le cas de Djibrill Bassolé est celui qui motive les propos de Issa Balima. « Il n’est pas le seul Burkinabè en détention », mais, dit-il, « nous estimons que pour un compatriote qui a aussi servi le Burkina Faso et qui d’ailleurs est malade, nous ne comprenons pas pourquoi le président Roch Marc Christian Kaboré via la Justice militaire refuse que le monsieur ait le droit de se soigner ». Il poursuit : « nous pensons que tous les détenus politiques sont des Burkinabè ; ils ne sont pas moins fautifs que ceux qui sont au pouvoir actuellement ».  Il déclare que « l’acharnement contre les généraux qui ont su aller dans le sens de l’histoire pour éviter un bain de sang aussi bien lors de l’insurrection que du putsch, doit prendre fin aussi bien que toutes les formes d’humiliation et de séquestration pour des délits d’opinion ». Tout compte fait, le président de l’UFC estime qu’« aujourd’hui, la paix et le développement du pays ne passent pas par des tensions politiques internes et contre la communauté internationale ». C’est pourquoi il a lancé un cri du cœur pour  que chacun revienne à la raison.  

 

UFC, parti de la majorité ou de l’Opposition ?

 

Issa Balima se réclame de l’Opposition, mais « cela fait plus d’un an et demi que le CFOP ne réagit pas à leur demande alors que l’UFC a rempli les formalités ». Toute chose qui amène le président du parti à demander au chef de file de l’Opposition  « de quel droit il confond le CFOP à une robe de mariage attribuable de gré à gré ? ». « Le chef de file, pour des raisons qui lui sont utiles et subjectives, estime qu’il peut transformer l’institution républicaine qu’est le CFOP en robe de mariage qu’il distribue au fiancé qu’il veut ». Poursuivant dans sa lancée, Issa Balima a affirmé que « c’est très librement et souverainement que l’UFC  a choisi d’être de l’Opposition et nous n’allons pas accepter un abus ». Il invite donc le chef de file de l’Opposition « à revenir à de meilleurs sentiments pour ouvrir la porte de l’institution à tous les partis qui le désirent et qui remplissent les conditions ».

En définitive, Issa Balima a « donné de la voix pour que les structures du parti se mettent au travail, chacune selon son cas et ses réalités du terrain ».

 

Françoise DEMBELE

 

 


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