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REPONSE AU PREMIER MINISTRE : « Efforçons-nous d’être honnêtes dans la critique »


 

 

 

La récente sortie médiatique du Premier ministre Paul Kaba Thiéba n’en finit pas de provoquer des vagues. En effet, après les réponses du Congrès pour la démocratie et le progrès et la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), d’autres voix se sont élevées pour condamner certains propos. C’est le cas de Paul Kéré, avocat de son Etat, qui demande au chef du gouvernement burkinabè de « s’efforcer d’être honnête dans la critique ». Lisez !

 

Le 30 novembre 2017, deux ans après l’avènement du pouvoir MPP dans notre pays (29 novembre 2015 – 29 novembre 2017), le Premier ministre, M. Paul Kaba Thiéba, était face aux responsables de l’alliance des partis politiques de la majorité présidentielle pour une rencontre-bilan au siège du MPP à Nonsin.

Ce qui devait être un bilan, chiffres en main, des réalisations socio-politico-économiques concrètes du MPP depuis son arrivée au pouvoir en 2015, s’est malencontreusement transformé en pugilat et, maladroitement, en une attaque en règle de l’ancien régime incarné par le CDP.

Jusqu’à présent, le Premier ministre, M. Paul Kaba Thiéba, était épargné des critiques politiques même des plus constructives, mises à part celles acerbes dirigées à l’encontre du PNDES du président Roch Marc Christian Kaboré (pour lequel M. Tahirou Barry, ministre démissionnaire a indiqué qu’il nécessitait lui-même un plan de sauvetage). Selon un adage, peut-on contrarier sérieusement les propos d’un « poisson » qui sort de l’eau et qui dit que le caïman a les yeux rouges ? Un autre adage dit que même si on n’aime pas autrui, au moins, on doit s’efforcer d’aimer son homonyme…

Cependant, cette sortie que l’on pourrait qualifier de malencontreuse de notre Premier ministre, est inadmissible, inopportune pour un homme de sa stature et de son degré de responsabilité pour ne pas dire un pur mépris de sa fonction et de son rang institutionnel.

Comment en cette période tourmentée de notre histoire où des terroristes frappent toutes les semaines nos compatriotes, au lieu de se poser en rassembleur, le Premier ministre indexe-t-il les opposants du CDP ? Le CDP a perdu le pouvoir à la suite de l’insurrection populaire. Quoi de plus démocratique pour un parti politique balayé de revers de main par les insurgés, de s’organiser méthodiquement pour reconquérir le pouvoir d’Etat ? Il appartient au pouvoir actuel de faire en sorte que sa gouvernance empêche le CDP de revenir aux affaires.

Mais, certainement pas de la manière dont le Premier Ministre s’en prend aux exilés du CDP. C’est même contreproductif ! Morceaux choisis … par l’excellentissime journaliste du Fasonet, M. Oumar L. Ouédraogo que nous reprenons « in extenso » à notre compte.

En effet dans cette entreprise de « tonton flingueur » contrariant, le Premier ministre a indiqué qu’« Au cours de ces deux années, nous pensons que le bilan est positif, n’en déplaise aux nostalgiques du CDP, de la NAFA et compagnie, qui ont pillé le pays pendant 30 ans, qui n’ont rien fait, qui ont cassé l’armée, qui ont cassé la justice, qui ont, comme le disait mon regretté et ami Salifou Diallo, mis en place un système clanique de gestion de l’Etat ».

Outre le fait que l’autosatisfaction et la suffisance ne peuvent nullement constituer des attributs de l’humilité, pourtant nécessaires en politique, force sera de constater que ce Premier ministre-là ignore royalement que le président Roch Marc Christian Kaboré, celui-là même qui l’a nommé à ce poste, a intimement participé à cette gouvernance antérieure du président Blaise Compaoré, tant décrié par lui, soit en qualité de Premier ministre, soit en tant que président de l’Assemblée nationale.

Pour la parfaite information rétrospective du Premier ministre, il convient de lui rappeler que M. Roch Marc Christian Kaboré a même organisé, après la dévaluation du franc CFA, (lorsqu’il était Premier ministre) le partage des Sociétés d’Etat lors de leur privatisation et bien évidemment seuls des « coquins » et des copains, initiés, en furent les bénéficiaires.

Là, honnêtement et avec tout le respect qui lui est dû en raison de son rang, le Premier ministre Thiéba a vraiment manqué l’occasion de se taire. Si celui qui sait ne parle pas, a priori, celui qui ne sait pas doit, a fortiori, se taire. C’est d’ailleurs ce qui fait la force de l’apprenti…

  1. Paul Kaba Thiéba qui ignore tout de cette période de gestion de son mentor politique poursuit, « Donc, le simple fait qu’on ait mis fin à cet ordre-là, à cette façon de gérer, c’est une grande victoire… ».
  2. Paul Kaba Thiéba ajoute même : « Aujourd’hui, … tout le monde peut soumissionner à un appel d’offre, à un marché public en toute liberté ; compétir en toute liberté et à égalité de chance…»

« Dans le temps, tout le monde savait que dès qu’il y avait un marché, la belle-mère prenait et mettait dans sa poche. Et personne ne pouvait discuter. Si tu veux discuter, on te bute ou on t’emprisonne. C’était comme cela », avant de saluer la liberté, l’égalité, la justice…qui caractérisent le régime actuel.

Cependant, il me semble que la majorité de nos populations des villes et des campagnes du Burkina Faso ne sauraient, de parfaite bonne foi, se contenter d’un tel discours inutilement belliciste et elles sont en droit d’attendre mieux du MPP que la « rectification » de la simple méthode de gestion « du CDP, de la NAFA et compagnie »  comme d’ailleurs si la NAFA existait à cette époque.

C’est une incurie politique inadmissible à ce degré de responsabilité, qui traduit d’ailleurs les difficultés actuelles visibles de gestion du pouvoir par le MPP et, surtout, la méconnaissance profonde des aspirations véritables actuelles du peuple burkinabè.

Bouquet final de la confusion regrettable entretenue par le Premier ministre, celui-ci indique : « Maintenant, le contexte politique et économique également a été perturbé ; parce que, comme vous le savez, nos adversaires ne dorment pas, ils ont commencé à nous attaquer dès le 16 janvier 2016 avec l’attaque sur Kwame Nkrumah. C’était le début de la guerre que vous connaissez et qui continue aujourd’hui encore. Aujourd’hui encore, des Burkinabè tombent ; dans le sahel, sur le long de toute la frontière du Mali au Niger, … on  est en situation de guerre et il faut y faire face ». Monsieur Le Premier Ministre, avez-vous les preuves irréfutables de ce que les attaques de l’Hôtel Splendid et du Café Istanbul sont le fait des exilés de la lagune Ebrié ? Alors, fournissez ces preuves à Madame Le Procureur de la République qui ne manquera pas de diligenter une procédure à leur encontre. Que nenni ! Au point que le Président Blaise Compaoré se soit senti obligé de faire une déclaration pour contester son implication quelconque dans ces actes de terrorisme.

Mes chers compatriotes, la gestion du terrorisme par les nations civilisées est tellement importante de sorte que les propos de notre Premier ministre sont vraiment gênants pour ne pas dire très légers. Le monde civilisé est face à l’ogre terroriste et les moyens de le combattre ne s’accommodent pas d’un tel discours peu rassembleur …

Pour le Premier ministre Thiéba, « … c’est un contexte nouveau qui, certainement, joue sur les marges de manœuvres budgétaires de l’Etat. Nous avons trouvé une armée complètement désorganisée. Il n’y avait même pas d’armée. Au temps de Blaise Compaoré, il avait sa milice, il gouvernait avec sa milice, le reste de l’armée était totalement désorganisée ; il faut donc un peu de patience pour reconstituer l’armée nationale et les forces de défense et de sécurité. Mais, ça coûte de l’argent et beaucoup d’argent, ce contexte est venu perturber la situation nationale ».

« Il y a également le contexte politique avec tous nos opposants qui sont partis et qui, malheureusement, sont à nos frontières. C’est comme s’ils étaient dans une province du Burkina Faso. Ils sont assis à Abidjan, les gens vont les consulter, prennent l’argent, prennent des instructions, viennent à Ouagadougou ici, financent l’opposition et ils sèment le désordre dans le pays. Tout le monde le sait ! (…). Si ce n’est pas parce que nous sommes tolérants, si ce n’est pas parce que nous sommes des démocrates, je n’ai jamais vu ça. Comment peut-on accepter que des gens comme ça soient à nos frontières, continuent à faire le désordre dans le pays et on les laisse faire ? Ils sont assis là-bas tranquillement, ils ont leur argent et ils sèment le désordre dans le pays. C’est un problème ! Mais, nous ne sommes pas des tueurs, nous ne sommes pas des assassins ; nous sommes pétris des valeurs de démocratie, de liberté et de progrès et je suis sûr que ces valeurs-là finiront par triompher. Mais ce qu’ils font-là, si c’est nous qui étions à leur place, vous alliez voir ce qu’ils allaient faire. Je vois aujourd’hui les adversaires du CDP qui essaient de s’organiser, qui essaient d’infiltrer le pays, en réveillant les structures dans les communes, dans les provinces, dans les régions … pour essayer de nous attaquer. Mais, moi, j’ai toujours dit, je n’ai pas peur de ça. Je n’ai pas peur de ça ; parce que le CDP est un parti qui a été conçu pour servir les ambitions politiques de Blaise Compaoré. Dès que Blaise Compaoré a fui le pays, le CDP est un parti sans âme, ils n’ont plus d’idéal, ils n’ont plus de programme, ils ne peuvent pas nous inquiéter. Même si on donne le pouvoir aujourd’hui aux gens du CDP, aux gens de la NAFA et compagnie, ils ne sauront pas ce qu’il faut faire ; parce qu’ils n’ont pas de programme. Contrairement à nous, qui avons une boussole ; le programme du président Roch Kaboré, c’est le PNDES, … les adversaires veulent prendre le pouvoir, s’installer, partager les marchés et s’enrichir… »

Outre le fait que le style usité est inapproprié, ce discours d’hostilité visible à l’égard des exilés politiques du CDP est inutilement anti-fraternel et intolérant pour un chef de l’Exécutif. Il pourrait même être constitutif d’une infraction pénale, dans la mesure où les dispositions de l’article 348 du Code pénal burkinabè disposent : « Est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de 600.000 à 1.500.000 francs, quiconque, par quelque moyen que ce soit, menace sous condition d’une atteinte aux personnes constituant une infraction que la loi réprime d’une peine criminelle ».

En effet, dire que « …Si ce n’est pas parce que nous sommes tolérants, si ce n’est pas parce que nous sommes des démocrates, je n’ai jamais vu ça. Comment peut-on accepter, que des gens comme ça soient à nos frontières,  continuent à faire le désordre dans le pays et on les laisse faire ? Ils sont assis là-bas tranquillement, ils ont leur argent et ils sèment le désordre dans le pays. C’est un problème ! Mais, nous ne sommes pas des tueurs, nous ne sommes pas des assassins… »

Ces propos insoutenables constituent indiscutablement des menaces à peine voilées et, à tout le moins, un aveu de ces menaces à l’encontre de ces exilés « à nos frontières ».

Or, aux termes des dispositions de l’article 1er de la Constitution du 11 juin 1991, « Tous les Burkinabè naissent libres et égaux en droits. Tous ont une égale vocation à jouir de tous les droits et de toutes les libertés garantis par la présente Constitution.

Les discriminations de toutes sortes, notamment celles fondées sur la race, l’ethnie, la région, la couleur, le sexe, la langue, la religion, la caste, les opinions politiques, la fortune et la naissance, sont prohibées ».

Quand on perd quelques dizaines de millions à l’occasion d’un voyage officiel, on devrait tout de même se garder de donner des leçons de dilapidation de l’argent public du contribuable burkinabè aux autres, soient-ils des opposants politiques…

Mais c’est connu et reconnu que les donneurs de leçons sont ceux qui les appliquent le moins. La messe est dite et bien dite.

Au final, au lieu d’ôter la poutre de ses yeux, le chef de l’Exécutif burkinabè voit dans la réorganisation du CDP une paille dans l’œil du voisin qui, visiblement, peut pourtant se targuer d’avoir relevé certains défis. On peut critiquer de l’intérieur ou de l’extérieur le CDP et sa méthode de gouvernance passée, mais on ne peut pas, honnêtement, affirmer qu’en 25 ans de pouvoir politique, le Président Blaise Compaoré, Salif Diallo, Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Monsieur Simon Compaoré et le reste du staff qui dirigeaient le CDP ou qui gouvernaient ce pays ensemble, n’ont rien fait. C’est même une insulte insoutenable à l’intelligence du peuple burkinabè ! C’est pourquoi il faut tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de débiter des inepties politiques. La politique est un art et non un vice…

Faut-il rappeler humblement quand même à Monsieur Paul Kaba Thiéba, le premier des ministres burkinabè que les barrages de BAGRE, de la KOMPIENGA, de ZIGA, de SAMANDENI, les réalisations du premier Compact MCC avec les USA pour 240 milliards de Francs CFA l’ont été sous la gouvernance du Président Blaise Compaoré et de ses anciens compagnons du CDP ? C’est un fait indiscutable sans aucune « nostalgie »…

Faut-il encore rappeler respectueusement à notre Premier ministre que la réalisation des pôles universitaires de Bobo-Dioulasso, Koudougou, de Ouahigouya, Fada N’Gourma, Ouaga 2, celle de l’ENAREF, des 2IE, des Centres Hospitaliers Régionaux, de BOGODOGO, l’Hôpital Blaise Compaoré dite maintenant « Tingandogo », l’ont été sous la présidence du Président Blaise Compaoré ? Vraiment, c’est à détester la politique et ses politiciens, tellement il n’y a aucun bon sens. Il faut croire, sans aucune « singerie » de la France, qu’il nous faut aussi au Burkina Faso notre « MACRON » pour « balayer » l’ancienne garde prétorienne depuis 30 ans … La jeunesse burkinabè est-elle préparée à cette heureuse éventualité ?

Faut-il fermement rappeler à notre chef de l’Exécutif qui a déjà du mal à « dérouler » son PNDES, que le bitumage de la route Bobo-Dioulasso-Dédougou, Bobo-Dioulasso-Orodara-Frontière du Mali, Bobo-Dioulasso-Gaoua, Ouagadougou-Kaya-Dori, Ouagadougou-Kongoussi, Ouagadougou –Ouahigouya, Ouagadougou-Koudougou-Dédougou, ainsi que les échangeurs de Ouaga 2000, de l’Ouest, de l’Est, Ouaga 2000, le Palais Présidentiel de Kosyam, l’Hôtel Lybia maintenant Laïko, la réfection de l’hôtel Indépendance, le projet de l’aéroport de DONSIN, les Cimenteries et les différentes exploitations minières l’ont été sous la législature du Président Blaise Compaoré ? Quand même !

Enfin, faut-il honnêtement rappeler à M. Thiéba que le Président Blaise Compaoré est le géniteur de la Centrale solaire de ZAGTOULI, dernièrement inaugurée en grandes pompes par son Excellence Monsieur le Président Emmanuel MACRON de France ?

On peut ne pas aimer, pour d’autres raisons, le Président Blaise Compaoré, mais on doit avoir le courage et l’honnêteté patriotique de lui reconnaître certaines réalisations socio-politico-économiques pendant ses multiples législatures. Passé la critique de la modification de l’article 37 de la Constitution, chaque Burkinabè a l’obligation de cultiver la réconciliation avant ou après la justice et de privilégier ainsi le vivre- ensemble, n’en déplaise à certains partisans honteux de la haine ordinaire.

A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu !

Puisqu’il s’agit dans ce discours-bilan du Premier ministre burkinabè de « recueillir les critiques et les suggestions en vue d’améliorer le travail de l’Exécutif » selon ses propres termes, nombreux sont les concitoyens burkinabè qui auraient souhaité que le MPP, au lieu de se préoccuper des exilés politiques (qui sont actuellement hors du jeu politique burkinabè), s’attaque vraiment aux problèmes récurrents de l’éducation et de la santé (4 000 écoles de 6

classes et 4 000 collèges et lycées sans compter le renforcement des capacités d’accueil de nos étudiants, parce que ce sont les prévisions raisonnables actuelles pour absorber les effectifs de nos élèves et étudiants, 3 000 CSPS pour l’offre locale de soins et l’équipement nécessaire des 13 CHR) plutôt que de se contenter d’une simple gratuité des soins.

En effet, M. Ousmane DJIGUEMDE a écrit, le 21 octobre 2017 dans une Tribune intitulée « Une entrée dans l’antichambre du chaos nécessitant des élections anticipées » sur Burkina 24, les mots suivants : « Depuis deux ans de pouvoir MPP, le projet de société du Président et de son PNDES n’ont encore engendré aucune politique publique sectorielle. A la santé, à défaut du vide, c’est bien avec les orientations stratégiques du Plan National de Développement sanitaire (PNDES) de Blaise Compaoré que les activités sont conduites. Il en est de même pour l’éducation ou le PDSEB n’a pas encore été remplacé, ainsi que tous les autres secteurs… » et conclut : « Il est inadmissible de conduire une nouvelle politique avec la boussole politique pour laquelle son mentor a été balayé… »

Alors, Monsieur Le Premier ministre, au lieu de s’occuper de vos adversaires politiques du côté de la Lagune Ebrié, qui ont d’ailleurs aussi le droit de s’organiser pour offrir en 2020 une meilleure politique que celle qu’ils ont offerte jusqu’à présent, le MPP ferait mieux et ce, dans le plus grand silence et dans la plus grande rigueur, de mettre en place une véritable politique sectorielle salvatrice des populations les plus fragiles de notre peuple.

Au lieu de quoi, on assiste aujourd’hui et le plus souvent à des distributions de marchés en Conseil des Ministres par ententes directes ; ce qui n’est pas non plus un modèle de transparence politique.

Il faut espérer que cela ne soit un vœu pieux, eu égard au sectarisme ambiant et l’apparente incapacité de nos gouvernants actuels à amorcer une véritable politique de changement …

A ce titre, il convient de mettre au défi le Premier Ministre d’avoir à décliner un seul projet réalisé depuis l’année 2015 qui n’ait été initié par le régime CDP du Président Blaise Compaoré. Soyons critiques, mais surtout, efforçons-nous d’être honnêtes dans la critique. C’est le droit de chaque citoyen burkinabè, en application des dispositions de l’article 8 de la Constitution du 11 juin 1991 qui dispose que « Les libertés d’opinion, de presse et le droit à l’information sont garantis.

Toutes personne a le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements en vigueur ». Nous souhaitions simplement exercer, en pratique et en toutes circonstances, ce droit fondamental.

Paul KERE,

 

Docteur en Droit de L’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne,

Avocat à la Cour.


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