HomeA la uneViolentes répressions de manifs en RDC : Quelle légitimité encore pour Kabila ?

Violentes répressions de manifs en RDC : Quelle légitimité encore pour Kabila ?


 

Après l’opposition et la société civile presque réduites à quia, le rouleau compresseur du président congolais, Joseph Kabila, continue son petit bonhomme de chemin. C’est la communauté chrétienne, en l’occurrence catholique qui en est devenue la cible. C’est le moins que l’on puisse dire. Car après la convocation, la semaine dernière, du doyen des curés de Kinshasa par la justice congolaise, c’est la marche populaire organisée par le Comité laïc de coordination qui a été réprimée dans le sang avec à la clé 8 morts sur le carreau. Pendant donc que les autres chefs d’Etat à travers le monde entier souhaitaient le meilleur à leur peuple, le président RD congolais, lui, envoyait ad patres ses compatriotes  dont le péché est d’avoir manifesté pacifiquement. Si fait que l’année 2017 se termine comme elle avait commencé c’est-à-dire dans la douleur. Franchement, Kabila voudrait récompenser l’Eglise catholique en monnaie de singe qu’il ne s’y prendrait pas autrement ; elle qui, faut-il le rappeler, à travers la Conférence épiscopale nationale du Congo(CENCO),s’était fortement impliquée pour que soit signé l’accord de sortie de crise qui, du reste, a permis au satrape de Kinshasa de s’octroyer un bonus d’un an et qui, mauvaise foi aidant, se trouve aujourd’hui malmené. Tel un crustacé dans sa carapace, « le nouveau roi du Zaïre » a décidé d’en faire à sa tète, oubliant qu’en se mettant à dos l’Eglise catholique, il se tire une balle dans le pied. On se rappelle encore les événements de février 1992, ou bravant la peur et l’interdit, les laïcs catholiques avaient exigé et obtenu la réouverture de la Conférence nationale souveraine. Plutôt donc que de faire dans la répression aveugle, Kabila gagnerait à négocier les conditions de son départ à moins qu’il n’ait fait le choix de finir comme Blaise Compaoré du Burkina Faso et Robert Mugabe du Zimbabwe, pour ne citer que les deux, qui ont quitté le pouvoir sous les lazzis et les quolibets de leurs peuples respectifs. Et c’est peu dire. Car, jamais, la répression ne peut venir à bout d’un peuple déterminé. A preuve, le Comité catholique de coordination promet d’autres actions dans les jours à venir pour se faire entendre  si le pouvoir de Kinshasa ne montre pas des signes d’ouverture. Autant dire que le bras de fer est ainsi engagé, et bien malin qui pourra en prévoir l’issue. Car, c’est désormais tous contre Kabila.

B.O


Comments
  • QUAND JE LIS VOS ARTICLES JE COMPREND QUE VOUS MAITRISEZ MAL LA SITUATION DU CONGO POSEZ VOUS LA QUESTION CETTE MARCHE DEVAIT SERVIR A QUOI , A POUSSER POUR LES ELECTIONS OU POUR DÉMONTRER QUE LES KINOIS SONT RENTRES AU BON SENTIMENTS DE CHASSER KABILA PAR LA RUE
    KINSHASA C 10 MILLIONS D’HABITANTS ?LE CONGO C PLUS DE 80 MILLIONS NE PENSEZ JAMAIS QUE LES EFFETS INSURRECTIONNELS DE CHEZ VOUS SONT COPIABLES CHEZ NOUS , LE CONGO C UN PAYS POST ET ENCORE EN CONFLIT NOUS DEVONS ETRE SAGES POUR N PAS TOUT PERDRE ..KABILA DEVRA PARTIRA PAR LES ELECTIONS ,SI LES CONGOLAIS VOULAIENT DEJA SON DEPART NOTRE ARMÉE N PAS CAPABLE DE RÉSISTER .

    2 janvier 2018
  • Pendant que tout va mal dans ce pays de Lumumba, la Kabilie, à court de stratégie de convaincre, s’attelle à féliciter et soutenir Kabila. Même quant les hommes de Dieu ( Catholiques; protestant; musulmans….) expriment le raz – le – bol; eux ont décidément résolu de gérer le pays par défit. Ils souffrent de l’idiotie politique et du défficit du bon sens.

    23 janvier 2018

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