HomeA la uneREPRISE AVORTEE DES POURPARLERS INTER-BURUNDAIS : Nkurunziza peut continuer à massacrer

REPRISE AVORTEE DES POURPARLERS INTER-BURUNDAIS : Nkurunziza peut continuer à massacrer


 

Ce n’est pas demain la veille la fin du calvaire du peuple burundais. Le bout du tunnel est encore loin voire très loin. En effet, prévus pour se tenir aujourd’hui même, 6 janvier à Arusha en Tanzanie, les pourparlers destinés à dénouer la crise burundaise ont été reportés sine die. Pour quelle raison ? Difficile d’y répondre. Car, alors que l’opposition dit n’avoir pas eu d’invitation confirmant le rendez-vous d’aujourd’hui, le gouvernement burundais, lui, indique clairement que la date du 6 janvier n’avait pas fait l’objet de “consensus”. Le responsable de la communication présidentielle, Willy Nyamitwe, avait déjà annoncé la couleur à l’issue de la rencontre de tous les protagonistes de la crise à Entebbe en Ouganda, en fin décembre 2015 ; lui qui regrettait une date fixée de manière unilatérale par la médiation ougandaise. Le drame, c’est que pour l’heure, aucune nouvelle date n’a été proposée par la médiation, alors que sur le terrain au Burundi, la situation continue de se dégrader.

Nkurunziza en fait à sa tête, convaincu qu’il finira par avoir tout le monde à l’usure

Le rouleau compresseur des assassinats ciblés continue ; histoire de réduire au silence tous les Burundais qui osent s’opposer au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Si fait qu’aujourd’hui, le Burundi n’est ni plus ni moins qu’une nécropole à ciel ouvert où les fantômes des occis, par familles entières, passent le temps à pleurer pour leurs proches en vie, tant Nkurunziza et ses sbires font preuve d’une cruauté à nulle autre pareille. Qui sauvera donc le peuple burundais ? Question à mille inconnues. Car, on aura tout essayé. Mais, comme un microbe rebelle qui résiste à tout, Nkurunziza en fait à sa tête, convaincu qu’il finira par avoir tout le monde à l’usure. En témoignent ses multiples actes de défiance vis-à-vis de la communauté internationale dont l’inertie le dispute à l’irresponsabilité. Les faits parlent d’eux-mêmes. Car, après avoir récusé de façon inamicale le médiateur mandaté de l’Union africaine (UA), en la personne de Boni Yayi, le boucher de Bujumbura s’est fermement opposé à l’envoi de toute force étrangère dans son pays aux fins de protéger les populations. C’est à se demander si Nkurunziza n’aura pas fait pire qu’Adolf Hitler qui, en plus d’avoir entrepris l’extermination des Juifs, avait décidé de défier à jamais le monde entier. En tout cas, le dialogue ayant plus ou moins échoué, on attend de voir comment l’UA et la communauté internationale réagiront. Vont-elles assister impuissantes au massacre du peuple burundais ? Ou vont-elles, par souci d’assistance à peuple en danger, mettre fin aux lubies d’un pasteur qui, bible en main, assassine à tout va ses brebis ?

B.O.


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