HomeA la uneRESISTANCE DE BOKO HARAM FACE AUX FORCES DE LA COALITION : Pour combien de temps ?

RESISTANCE DE BOKO HARAM FACE AUX FORCES DE LA COALITION : Pour combien de temps ?


A moins de deux semaines de la présidentielle, les combats font rage au Nord du Nigeria, entre les forces de la coalition et la secte islamiste Boko Haram. Attaques à Gombaru, attaques à Maiduguri, attentats-suicides à Potiskum et Gombé, les islamistes, pour ainsi dire, sont sur tous les fronts. Cette attitude ressemble plus à celle d’un naufragé qui, convaincu qu’il n’a plus rien à perdre, se décide à donner des coups de poings aux torrents d’eau, en attendant l’heure du dernier souffle. Cela est d’autant plus vrai que Boko Haram savait mieux que quiconque qu’avec l’entrée en scène des troupes tchadiennes, la donne changerait. Déployés le long de la rivière El-Beid avec du matériel lourd comme des chars ou encore des auto-mitrailleuses, les soldats tchadiens, appuyés de leurs collègues camerounais et nigérians, veulent prendre en tenaille les islamistes avant de leur porter l’estocade. Pas plus tard que la semaine écoulée, un raid tchadien avait bombardé les positions des jihadistes, laissant plus de cent morts sur le carreau. C’est dire que la peur semble avoir changé de camp. Et les assauts tous azimuts lancés par la secte islamiste ressemblent bien  plus à des actes de désespoir qu’à des hauts faits d’armes. Prise en étau, la secte islamiste joue maintenant sa survie, à un moment où la communauté internationale est décidée à la combattre. C’est ce qui ressort d’ailleurs  des conclusions du dernier sommet de l’Union africaine (UA) qui préconise la mise en place, dans de brefs délais, d’une force d’intervention internationale pour neutraliser Abubakar Shekau et ses hommes qui tuent et massacrent sans discernement les populations au Nord-Est du Nigeria. A bon chat bon rat, est-on tenté de dire, quand on sait que dans leur folie meurtrière à nulle autre pareille, les islamistes ont rasé des villages entiers et décimé des familles entières. C’est dire que Boko Haram est un mal tout aussi nuisible et dangereux que toutes les épidémies de l’histoire de l’humanité. Même Ebola risque de ne pas résister à la comparaison, tant Boko Haram excelle dans l’horreur.

Il faut maintenir la pression

Cela  dit, il faut donc travailler à l’affaiblir, à défaut de l’anéantir complètement. Et pour y parvenir, cela requiert nécessairement la franche collaboration de la population qui, tout en étant la première victime des islamistes, leur  fournit souvent gîte et couvert ; toute chose qui rend difficile la tâche aux forces en présence. Pire, le risque d’enlisement n’est pas à exclure, parce qu’excédée par les bavures meurtrières, la population pourrait se montrer hostile aux troupes étrangères et exiger leur départ du Nigeria et ou du Cameroun. En tout cas, il faut rester vigilant, car  quand on a affaire à un ennemi sans visage comme Boko Haram qui peut frapper n’importe où et n’importe quand, et disparaître, les risques de dérapage sont énormes. C’est de bonne guerre. Car Boko Haram ne ratera pas la moindre occasion pour tenter de décrédibiliser les troupes tchadiennes aux yeux des populations nigérianes, d’où la nécessité d’inscrire la lutte dans le cadre d’une synergie d’action bien pensée. C’est à ce prix que l’on pourra réduire la force de  frappe de Boko Haram. De toute évidence, il faut maintenir la pression et multiplier les offensives terrestres et aériennes, en gardant à l’esprit que Maiduguri ne saurait devenir un nouvel Afghanistan. Ainsi, on verra bien si Boko Haram, qui fait toujours de la résistance, tiendra encore longtemps.

Boundi OUOBA


Comments
  • vivement que cette secte quitte le monde et particulièrement l’Afrique pour de bon.bravo aux chefs d’Etats Africains qui ont pris cette décision et que Dieu bénisse nos vaillants soldats qui sont sur le terrain.

    3 février 2015
  • Bravo ceux qui se battent contre ce monstre. Mais attention à ceux qui sont derrière Boko Haram, c’est à dire ceux qui ont intérêt à voir le Nigeria s’affaiblir…

    3 février 2015

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