HomeA la uneRESPECT DU PROTOCOLE D’ACCORD GOUVERNEMENT-SYNATIC : Les travailleurs de Sidwaya interpellent les autorités

RESPECT DU PROTOCOLE D’ACCORD GOUVERNEMENT-SYNATIC : Les travailleurs de Sidwaya interpellent les autorités


Le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) section Sidwaya a tenu, le vendredi 11 août dernier à Ouagadougou, une rencontre d’information au cours de laquelle les travailleurs ont fait le point sur les acquis et interpellé les autorités sur le respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le SYNATIC le 29 décembre 2016.

Les travailleurs des Editions Sidwaya montent au créneau pour exiger que les autorités respectent les engagements qu’elles ont pris lors de la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et le SYNATIC. A entendre Rufin Paré, Secrétaire général du SYNATIC section Sidwaya, la rencontre a pour but « non seulement de faire le bilan à mi-parcours du protocole d’accord qui a été effectivement signé entre le gouvernement et le SYNATIC le 29 décembre 2016, mais aussi de faire un plaidoyer pour interpeller les autorités ». Ledit protocole comporte plusieurs parties. Selon les explications de Rufin Paré, « le protocole comporte trois grandes parties : la première  est relative à l’amélioration conséquente des conditions de vie des travailleurs, la deuxième porte sur la reconstitution des carrières, la troisième vise l’octroi des équipements et des infrastructures  aux EPE, en l’occurrence la  RTB ou Sidwaya. Concernant la première partie, on se réjouit de savoir que le montant du code vestimentaire a été harmonisé et revu à la hausse. On se réjouit aussi de savoir que le processus de recrutement de cabinet en vue des études techniques préalables au changement de statut d’EPE à société d’Etat est en cours, mais sur la reconstitution des carrières, le dossier piétine un peu ». En effet, le SG estime que « s’il n’y a pas de volonté au niveau supérieur, ce dossier risque de ne pas connaître une issue heureuse, parce qu’initialement, il était question que Sidwaya verse près de 22 millions et demi de F CFA à la  CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) au titre des compensations et cotisations. Au moment où Sidwaya s’apprêtait à le faire, on fait ressortir à la CNSS qu’il y a des pénalités de près de 72 millions de F CFA qu’il faut verser. Du coup, la part que Sidwaya devait verser est en train de tourner autour de 94 millions de F CFA. Que Sidwaya sorte cette somme de sa caisse, ce n’est pas évident ». Rufin Paré a souhaité  que « l’on accompagne financièrement les Editions Sidwaya pour éponger la dette au niveau de la CNSS ». Un autre dossier qui piétine est celui des « indemnités de fin d’engagement ou indemnités de départ à la retraite ». « Ce dossier est en souffrance au niveau de notre contrôleur financier, parce que, selon l’orthodoxie financière, il y a manquement à certaines procédures qui fait qu’il ne peut signer le dossier alors que la somme à décaisser s’élève à 3 millions de F CFA pour quelques agents bénéficiaires qui sont à la retraite », affirme le Secrétaire général.  Concernant le reclassement, Rufin Paré a fait comprendre que le dossier est en cours « mais on voudrait que ça soit accéléré », a-t-il soutenu. Relativement à la troisième partie qui porte sur la dotation en infrastructure, Rufin Paré a indiqué que Sidwaya paraît actuellement en noir et blanc alors qu’il y a une étude qui est en train de se faire.  « Notre machine quatre couleurs est en panne. En faisant l’état des lieux, si on fait ressortir qu’afin que Sidwaya passe d’EPE à société d’Etat, voilà ce qu’il faut, le besoin en financement serait énorme. Toute chose qui peut constituer un frein à la décision et remettre en cause une partie du protocole », s’indigne-t-il. C’est pourquoi, il renchérit en ces termes : « Il faut que l’autorité s’y mette et que l’on permette à Sidwaya d’avoir certaines facilités pour l’achat de matériels spécifiques par rapport à l’imprimerie, sinon on court le risque de perdre une machine de qualité pour question de procédure ». Donc, « nous venons interpeller les autorités pour qu’elles comprennent qu’elles doivent respecter leur engagement et pour cela, il faut des mesures d’accompagnement ».

Tout compte fait,  le Directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, a fait le bilan des acquis et ce qui reste à faire. Par ailleurs, il a souligné que « l’ensemble des agents de Sidwaya bénéficie  à ce jour du code vestimentaire, nous avons effectué des corrections pour le mois de juin et de juillet. Nous avons également fait un reversement pour l’ensemble du personnel et ceux qui bénéficient de cette nouvelle situation. Nous avons pris également, à ce jour, un certain nombre de mesures au niveau de la CNSS qui permettront dans les mois à venir aux travailleurs qui sont allés à la retraite et qui ne bénéficient pas de pension, de pouvoir trouver des solutions à leurs difficultés ». Un ensemble de mesures, selon le Directeur général, « qui ont été prises pour permettre aux agents de mieux se concentrer sur la production des contenus ». Et même que « la transformation de Sidwaya et de la RTB en société d’Etat est en cours. Pour ce qui est des Editions Sidwaya, nous sommes pratiquement sur la dernière ligne, d’ici à la fin du mois on devrait pouvoir identifier le cabinet qui va faire l’étude », a-t-il conclu.

 

Françoise DEMBELE

 


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