HomeA la uneRESTRUCTURATION DU CDP : Pour relancer le parti sans les « opportunistes » et les « faux militants »

RESTRUCTURATION DU CDP : Pour relancer le parti sans les « opportunistes » et les « faux militants »


La Commission ad’hoc chargée de la réorganisation et de la relance du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu le 25 mars 2017, au siège dudit parti à Ouagadougou, sa première réunion plénière. Une rencontre qui devrait permettre aux membres de la commission, de poser les bases d’une reconstruction du parti du président Blaise Compaoré.

 

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti qui, il faut le reconnaître, a rencontré de nombreuses difficultés depuis la chute du président Blaise Compaoré en 2014, veut « renaître de ses cendres ». Le parti veut mettre à profit les expériences passées afin de mieux s’armer pour les combats futurs. Pour cela, il a été mis en place une commission ad’hoc chargée de la restructuration du parti en novembre dernier. Ladite commission s’est réunie le 25 mars dernier, à Ouagadougou. Avant de lancer les travaux proprement dit, c’est Léonce Koné, président de la commission, qui a pris la parole pour expliquer le bien-fondé de la mise en place de la commission pour préciser ses objectifs et surtout pour expliciter les valeurs sur lesquelles elle devra se baser pour une restructuration réussie du parti. Ainsi, dès l’entame de ses propos, il a lancé : « Je voudrais revenir sur les raisons qui justifient la création de notre commission ainsi que les principes qui guideront nos actions ». Le parti, a-t-il expliqué, a connu depuis 2014, une adversité majeure et les membres ont payé un lourd tribut aux turbulences qu’a connu le pays jusqu’à ce jour. Aux exactions subies par les militants, il faut, selon Léonce Koné, ajouter des formes de harcèlement et de manœuvres d’intimidation les plus variées. « Nous avons dû faire face à des initiatives hostiles, qui n’avaient d’autre but que d’éliminer le CDP de la scène politique ou à défaut d’y parvenir, de miner complètement son influence dans le pays », a-t-il fait remarquer, citant la suspension temporaire du parti en décembre 2014 et la modification du code électoral par le Conseil national de la transition (CNT). A cela, a rappelé Léonce Koné, il faut ajouter les interpellations auxquelles les dirigeants et militants du parti étaient soumis, pour des raisons futiles. Une chape de plomb qui, de son avis, s’est alourdie avec la tentative du putsch de septembre 2015 et l’inculpation des membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré devant la Haute cour de Justice, pour des actes de gestion gouvernementale qui n’auraient pas constitué une infraction dans un Etat de droit.

 

Au-delà de la restructuration, il y a la relance des activités du parti

 

Même si malgré cette adversité, a reconnu Léonce Koné, plusieurs militants ont trouvé la force de redresser l’échine et de participer à la vie politique de la nation pour positionner le parti comme la 3e force politique au Burkina Faso, beaucoup reste à faire. D’où, à l’entendre, le besoin de restructurer la base du parti. Les premiers principes qui doivent guider cette refondation du parti, selon le président de la commission, sont l’inclusion et le rassemblement. « C’est l’affaire de toutes les Forces vives du parti, de tous les militants qui continuent à revendiquer leur appartenance au CDP et qui souhaitent démontrer leur fidélité, leur loyauté et leur engagement », a lancé Léonce Koné. Mais, a-t-il prévenu, il ne s’agira pas de faire  preuve de naïveté. « Nous n’allons pas encombrer nos rangs de personnes dont nous avons de bonnes raisons de mettre en cause la loyauté et la sincérité. Les évènements passés ont ceci de positif qu’ils nous ont débarrassé d’un certain nombre d’opportunistes et de faux militants qui se sont empressés, face à l’épreuve, de fuir pour chercher refuge chez nos adversaires. », a souligné le président de la commission. Outre ces principes, Léonce Koné a invité les différents coordonnateurs à accomplir la mission à eux confiée, dans un esprit de consensus.  Enfin, en ce qui concerne les principes, il a attiré l’attention des membres de la commission sur la nécessité de décentraliser le processus de restructuration du parti. Ce sont, de son avis, les conditions à remplir pour que la commission puisse conduire à bien sa mission qui, au-delà de la restructuration, vise la consolidation de l’organisation du parti et la relance de ses activités afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle.

 

Adama SIGUE

 

 

 

 


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