HomeA la uneREVENDICATIONS SOCIALES : Les syndicats persistent et signent

REVENDICATIONS SOCIALES : Les syndicats persistent et signent


Le collectif syndical CGT-B et la coordination des syndicats de la Fonction publique ont organisé une rencontre nationale pour échanger sur la situation nationale, en particulier la réforme sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat et la remise en cause des libertés démocratiques et syndicales. Première du genre, cette rencontre a eu lieu le 8 septembre 2018 à Ouagadougou.

C’est la cuvette de l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) qui a servi de cadre à la première rencontre conjointe du collectif syndical CGT-B (Confédération générale des travailleurs du Burkina) et de la coordination des syndicats de la Fonction publique. De prime abord, Bassolma Bazié, porte-parole du collectif syndical CGT-B, a tenu à préciser que la rencontre des deux coordinations n’est pas une rencontre sectaire qui consiste à jeter la pierre à d’autres organisations syndicales. « C’est une rencontre qui s’inscrit dans les sillons qui ont été tracés par les devanciers de sorte à cultiver de façon fondamentale, l’unité des travailleurs et des organisations syndicales au Burkina Faso », a-t-il relevé. A en croire Bassolma Bazié, la rencontre a permis de se pencher sur un certain nombre de préoccupations, en l’occurrence la question de la sécurité, le code du travail, le foncier, la violation des libertés, la remise à plat des salaires des agents de la Fonction publique, etc. Et pour le porte-parole du collectif syndical CGT-B, quand il y a des préoccupations qui concernent la vie nationale, « c’est un devoir de réunir les conditions et convoquer l’ensemble des responsables et militants pour harmoniser nos points de vue sur l’ensemble des préoccupations et prendre des engagements pour faire en sorte que les acquis historiques soient sauvegardés et que les conditions de vie des travailleurs, dans les secteurs formel, informel et dans celui de la paysannerie, soient améliorées ».
La rencontre de Ouagadougou qui s’est tenue le 8 septembre dernier, a réuni 286 délégués issus des directions nationales et régionales des structures membres des deux coordinations. Selon Souleymane Badiel, porte-parole des syndicats de la Fonction publique, cette rencontre marque une étape importante en termes de mobilisation, d’appel du monde du travail dans toute sa composante, quelles que soient les divergences. Et comme il fallait s’y attendre, à la rencontre conjointe des deux groupes syndicaux, les questions salariales des agents de la Fonction publique ont été évoquées. A ce propos,  Souleymane Badiel a noté que « la seule alternative, pour évoluer sur les questions salariales des agents publics, réside dans l’examen sérieux, par le gouvernement et alliés, des plateformes revendicatives des différents syndicats et regroupements syndicaux ». Pour ce qui est de la situation sécuritaire, le porte-parole de la coordination des syndicats de la Fonction publique a estimé qu’elle est « inhérente au système capitaliste néo-libéral qui est appliqué au Burkina Faso et seul le changement peut permettre de trouver des solutions durables ». C’est pourquoi le collectif CGT-B et la Coordination des syndicats de la Fonction publique « dénoncent l’attitude irresponsable et le cynisme de l’Etat dans la gestion de la situation sécuritaire, les manœuvres déstabilisatrices de l’impérialisme principalement français et exigent des actions fortes et urgentes du pouvoir MPP et alliés dans la lutte contre le terrorisme ». A la fin de la rencontre, les participants ont pris l’engagement non seulement de défendre les acquis sociaux et démocratiques des travailleurs et du peuple, mais aussi de rejeter avec énergie les oppositions entre les travailleurs des différents secteurs et entre les travailleurs et le peuple dont les préoccupations ressortent sur toutes les plateformes syndicales. En plus, ils comptent poursuivre avec détermination les luttes, tant que des réponses satisfaisantes ne seront pas apportées aux différentes plateformes revendicatives.   Par ailleurs, les participants ont lancé un appel à la mobilisation et une résolution pour la poursuite des luttes. Ils ont aussi pris une motion de condamnation des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, une motion sur la contribution des agents publics de l’Etat dans la résolution des préoccupations des populations. A travers une motion sur la situation sécuritaire, les participants à la rencontre conjointe du collectif syndical CGT-B et la coordination des syndicats de la Fonction publique ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes et souhaité aux blessés un prompt rétablissement.

Françoise DEMBELE

 


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