REVISION DE LA CONSTITUTION : Le MPP appelle  à faire échec au référendum

Les militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)  se sont réunis  le 22 octobre 2014 au stade omnisports Simon Compaoré   à Ouagadougou, pour faire le point de la situation nationale. Ils entendent se mobiliser pour barrer la route à la modification de l’article 37  de la Constitution qui limite le nombre de mandats  présidentiels à deux.

 

Les responsables du  Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), dont Simon  Compaoré et Clément P. Sawadogo,  étaient  face à leurs militants et sympathisants de Gounghin, pour faire le point des dernières évolutions de la situation nationale.  Ils ont, au cours de ce meeting « spontané », invité leurs militants à une mobilisation « totale », pour contrecarrer la tenue du référendum.  Tour à tour,  les orateurs ont dit non à la modification de l’article 37 qui permettrait au président Blaise Compaoré de se présenter à l’élection présidentielle de 2015.  C’est le 2^e vice-président chargé des affaires extérieures  du parti, Simon Compaoré, qui a donné le ton des interventions. Il a d’abord dénoncé les conditions dans lesquelles le dialogue inclusif a eu lieu, avant d’indiquer  l’inopportunité d’un référendum au Burkina. Pour lui,  la difficulté dans la mise en œuvre du continuum, notamment le manque criard d’enseignants,  les difficultés  que connaissent les hôpitaux du Burkina, sont autant de choses à prendre au sérieux, au lieu d’injecter l’argent du contribuable dans un référendum inutile et budgétivore.  Il a invité les députés  à prendre leurs responsabilités, en évitant de voter une loi qui compromettrait la paix sociale au Burkina.  Le Larlé Naaba a invité les militants et l’ensemble des Burkinabè à  se tenir debout, comme les Sénégalais l’ont fait en  2011  contre le régime de Abdoulaye Wade, pour faire échec à la révision de l’article 37 qui permettrait au président Blaise Compaoré de briguer un énième mandat.  Il a aussi, comme son prédécesseur  Simon Compaoré, invité la population à se mobiliser le 28 octobre prochain, contre la révision de l’article 37. A l’en croire, une mobilisation sera faite le jour du vote du projet de loi à l’hémicycle. Pour  Jean Mathias,  il est inacceptable qu’on opère une nouvelle révision qui permettrait au président Blaise Compaoré de perdurer au pouvoir.  «Je suis contre la révision de l’article 37.  En tant que citoyen, c’est  un devoir de tout citoyen de se mobiliser pour faire échec à la velléité de révision de la Constitution.  Je suis de ceux qui doivent utiliser tous les moyens  pour s’opposer à la modification de la Constitution afin que ce    référendum n’ait pas lieu.  Je ne suis pas d’accord qu’on  viole  la Constitution.  Si la Constitution prévoit qu’on peut la réviser, elle prévoit également que le nombre de mandats est limité à deux », a-t-il conclu.