HomeA la uneSALIF DIALLO AUX DEMISSIONNAIRES:« Ceux qui croient qu’au MPP, on vient pour boire et manger se trompent»

SALIF DIALLO AUX DEMISSIONNAIRES:« Ceux qui croient qu’au MPP, on vient pour boire et manger se trompent»


Le bureau national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse, le 1er septembre 2014 à Ouagadougou, sur la vie du parti. Et comme il fallait s’y entendre, les démissions des militants du parti, les cartes de membres et la mise en place de ses structures de base ont été, entre autres, les questions évoquées au cours de cette rencontre avec les hommes de médias. Pour le 1er vice-président du parti, Salif Diallo, les vrais militants du MPP ont bel et bien leurs cartes d’adhésion et l’opération de remise de ces cartes se poursuit toujours.

 

«Ceux qui croient qu’au MPP, on vient pour boire et manger se trompent lourdement et c’est vraiment bien qu’ils partent très tôt » ; tels sont les propos lancés par le 1er vice-président du MPP, Salif Diallo, à l’endroit des démissionnaires de son parti au cours d’une conférence de presse que le bureau national du MPP a animée le 1er septembre dernier. En effet, depuis mi-août dernier, l’actualité nationale est marquée par les démissions de groupes de jeunes qui disent être des militants du MPP. Ces derniers reprochent au dernier né de la scène politique nationale, de n’avoir pas de cartes de membres pour ses militants. Selon Salif Diallo, cette remarque est loin d’être une réalité. « Au MPP, nous avons nos cartes de militants et toutes nos structures, notamment nos sections et nos sous-sections, sont informées des procédures d’acquisition de ces cartes et c’est ce qui est en train de se réaliser sur le terrain», a-t-il indiqué. Pour lui, le parti se porte très bien aux plans idéologique, organisationnel et politique. « Ces fameuses démissions orchestrées ne préoccupent pas le MPP parce que chaque jour que Dieu fait, nous enregistrons des adhésions solides et massives des hommes et des femmes de qualité qui aspirent au changement. Ces démissions sont instrumentalisées. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur ce genre de mascarades», a-t-il soutenu. Pour ce qui est des guéguerres enregistrées au sein du parti, à cause d’élection des responsables des sous-sections du parti, le 1er vice-président dira que le MPP n’est pas un parti de dîner, mais un parti de débat et de combat. «Nous n’avons pas mené des activités dans une quelconque localité qui puissent être dénoncées d’activités antidémocratiques et antisociales. Si quelqu’un vient dans notre parti et prétend être pour le référendum, manifestement, il s’est trompé de case et d’espace. Donc, qu’ils retournent au CDP pour défendre cette position que nous dénonçons. Le MPP ne se résume pas aujourd’hui à des individualités. Le MPP, c’est le mouvement du peuple en marche et ce n’est pas quelques quidams qui pourraient effrayer notre parti. La phase actuelle de notre lutte est la résistance contre la dictature, contre l’injustice, la résistance pour un meilleur devenir démocratique du Burkina Faso. Que des éléments égarés du peuple repartent là où ils étaient, au CDP ou ailleurs, pour chercher à boire et à manger. Nous ne sommes pas comme au CDP où c’est la volonté d’un seul homme qui compte. Ici, nous avons des débats démocratiques et ouverts (…). Tous les camarades qui peuvent apporter une contribution à la lutte pour l’alternance  sont les bienvenus. Nous appelons nos militants à un combat et non à un dîner  », a-t-il laissé entendre.

Est-ce que le MPP serait prêt à participer à un éventuel gouvernement de transition avec le président Blaise Compaoré, lui a demandé un journaliste. « Nous luttons pour l’alternance, contre les tentatives de tripatouillage de notre Constitution, contre le pouvoir à vie et nous disons que le premier dialogue à ouvrir entre la classe politique, c’est le maintien du compromis historique qu’est notre Constitution, en l’état actuel. Deuxièmement, le MPP n’est pas là pour des compromissions d’appareil, c’est-à-dire entrer dans un gouvernement pour gérer des postes ministériels. Notre ambition est de rester aux côtés des aspirations de notre peuple pour l’alternance », a répondu Salif Diallo. Pour lui, si le pouvoir en place venait à entamer des discussions avec le CFOP, il faudrait que ce soit des discussions saines, ouvertes et transparentes, en faveur de la paix. « Il n’est pas question pour nous de faire des tractations souterraines pour participer à un quelconque gouvernement. Si ces gens comptent prôner le dialogue, qu’ils nous le définissent. Le MPP défendra toujours ses positions. Il se démarquera de toute tentative de confisquer ou de détourner l’aspiration de notre peuple par des compromissions. Jusqu’à présent, nous n’avons pas été associés à une quelconque discussion et nous n’en demandons pas car notre plateforme politique est connue. C’est le refus du référendum, le refus de la mise en place du Sénat et de la modification de l’article 37 de la Constitution », a-t-il souligné.

Sur la question du référendum qui taraude l’esprit des Burkinabè, le 1er vice-président du MPP fera savoir que si le président convoque un référendum, son parti et ses militants en particulier, useront de toutes les voies légales pour s’opposer à cette consultation du peuple. « On ne peut mettre en danger les intérêts de notre peuple, pour satisfaire un seul individu et son camp. Si le pouvoir déclenche son référendum, le peuple ripostera en déclenchant son contre-référendum », a-t-il averti. Faisant un rétrospectif des 8 mois d’existence du parti, Salif Diallo a salué le travail abattu par les membres. A l’en croire, le MPP a pu installer plus de 188 972 membres de dirigeants de ses structures, aussi bien dans les plus petits hameaux que dans la capitale et les 2/3 de la diaspora burkinabè militent dans ce parti. «  13 fédérations sur 13 au niveau régional, 44 sections sur 45 au niveau provincial et 362 sous-sections sur 370 au niveau communal », a-t-il énuméré. D’autres structures, a-t-il confié, ont été installées à l’étranger en l’occurrence en Europe, en Asie et en Amérique et la section de Paris animera une conférence le mois prochain.

Mamouda TANKOANO

 


Comments
  • bien dit Mr le vice président, dans ce pays le cdp a appris aux gens a manger facilement et ils pensent que partout c’est pareil.nom Mr les mange-mil. il y a des hommes honnets dans ce pays.retourner au cdp, c’est là bas qu’il y a a manger à gogo.Le MPP n’est pas un parti de mange et tais-toi.vive l’alternance en 2015.

    4 septembre 2014
  • WaÏÏ Bissimb laï! Salif connait trop le CDP même dè. On observe que c’est le peuple qui respire en eux. Ils n’agisse pas et ne peuvent pas agir de leur propre chef. La différence de l’opposition avec le CDP est net et je commence à prendre confiance que les ex-CDPistes ont changé. N’est-ce pas Kôrô? Ce qui ne veut pas dire que j’abandonne mon idée selon laquelle, les crimes doivent être jugés et punis. Ce sont les faux amnisties qui font croire aux criminels, couteau à la main, que le crime n’existe pas.

    4 septembre 2014

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