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SANTE DE DJIBRIL BASSOLE


Dans la déclaration ci-dessous, Le Faso Autrement de Ablassé Ouédraogo interpelle le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, sur la dégradation de la santé de Djibrill Bassolé qui, rappelons le, rentre à peine de Tunis où il était pour des soins.

 

Il est universellement admis que le premier des droits humains, le plus important de tous d’ailleurs, est le droit à la santé. Pour tout gouvernement responsable, sérieux et qui se respecte, garantir la sécurité et le bien-être à sa population signifie d’abord et avant tout, lui offrir les conditions optimales de santé et l’accès aux meilleurs soins en cas de souffrances physiques.Tel n’est malheureusement plus le cas au Burkina Faso d’aujourd’hui, où la détresse sanitaire du général de Gendarmerie, Djibrill Bassolé, gravement malade et très affaibli, ne semble pas émouvoir les gouvernants actuels de notre pays. Ces derniers, contraints par des pressions diverses, nationales et internationales, ont organisé une évacuation sanitaire a minima dans une clinique de seconde zone à Hammamet, en Tunisie, et qui aujourd’hui se révèle être un piège qu’ils sont en train de refermer. En effet, le protocole sanitaire pour le traitement de la pathologie dont souffre le général Bassolé prévoit des séances lourdes et régulières, étalées sur une période allant jusqu’à la mi-juin 2019. Contre toute attente et en plein protocole, le 5 mai 2019, les autorités burkinabè ont fait rapatrier à Ouagadougou, le général Bassolé sous le motif qu’il devrait être transféré le 10 mai 2019 dans une unité spécialisée en Turquie. Celui-ci, n’ayant de fait aucune raison de penser qu’il s’agissait en réalité d’un stratagème et n’ayant surtout aucun moyen de s’y opposer, n’a eu d’autre choix que de se laisser reconduire à Ouagadougou, pensant naïvement que, comme il lui avait été dit, il repartirait en soins.Pour rappel, le général Djibrill Bassolé, personnage clé de la vie politique nationale, premier et unique général de Gendarmerie au Burkina Faso, ancien ministre de la Sécurité, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Représentant spécial de l’Union africaine et des Nations unies au Darfour, est poursuivi dans le cadre du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 sous la transition. C’est donc évident que sa disparition, si malheureusement elle devait se produire, serait une perte énorme pour sa famille, son pays et à la réalisation de la justice équitable et transparente.

Le Parti Le Faso Autrement estime que même en dehors de toutes les considérations humanistes et humanitaires, il est nécessaire et indispensable à la manifestation de la vérité que la santé du général Djibrill Bassolé soit préservée et qu’il reçoive dans les meilleures conditions, les soins adéquats. Au vu de ce qui précède, il est difficile de ne pas se poser la question de savoir s’il n’y a pas un dessein inavoué de réduire définitivement au silence un sachant de premier plan.

C’est pourquoi, le Parti Le Faso Autrement s’insurge contre le traitement inhumain et gratuitement méchant dont est victime le général Djibrill Bassolé, privé de son droit constitutionnel d’accès aux soins de santé :

condamne la dérive autoritaire et le manque d’humanisme des autorités politiques et administratives de notre pays ;

prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur l’état de santé très alarmant du général Djibrill Bassolé ;

appelle à la mobilisation de tous les démocrates de tous les bords pour exiger et obtenir du gouvernement burkinabè que le général Djibrill Bassolé reçoive sans délai le traitement adéquat dans une unité de soins spécialisés.

N’oublions pas que ça n’arrive pas qu’aux autres et demain, c’est déjà aujourd’hui.

Les militants du Parti Le Faso Autrement, par ma voix, expriment tout leur soutien et leur solidarité au général Djibrill Bassolé à qui ils souhaitent de tout cœur un prompt rétablissement. En outre, ils mettent en garde le président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré, chef de l’Etat, premier magistrat du pays, garant de la Constitution, garant du bon fonctionnement des institutions et des administrations, contre le mauvais traitement que l’administration et le ministre de la Défense infligent au citoyen Djibrill Bassolé. Ils le tiendront personnellement et pleinement pour responsable si jamais le pire arrivait au général Djibrill Bassolé.

Il urge donc, pendant qu’il est encore temps, que le président Roch Marc Christian Kaboré prenne ses responsabilités et ordonne immédiatement l’évacuation sanitaire et humanitaire du général Djibrill Bassolé dans une unité de soins spécialisés en Europe.

Plaise à Dieu d’ouvrir les cœurs des Burkinabè à l’amour et à la tolérance !

Ouagadougou, le 21 mai 2019  

Le président

Dr Ablassé OUEDRAOGO

 

Commandeur de l’Ordre National

 


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