SECTEUR 5 DE BANFORA : Un jeune poignardé à mort  

Cyrille Sanou, un jeune garçon âgé d’à peine 25 ans, a été poignardé à mort par un autre du nom de Karim Djibo, dans la nuit du 15 septembre 2016 au secteur 5 de Banfora. La victime était allée rendre visite à son ami qui habite la même cour que son meurtrier.

C’est un véritable drame qu’il a été donné de vivre une fois de plus aux habitants du secteur 5 de Banfora, dans la nuit 15 septembre dernier. En effet, après l’épisode du bijoutier qui a été tué par ses frères à l’aide d’objets contondants il y a de cela 4 ans environ, les habitants de ce secteur ont récemment été affligés par le meurtre d’un jeune du nom de Cyrille Sanou. Le drame s’est produit dans une cour commune dans laquelle vit le vieux Djibo Dorsa et sa famille, depuis son retour de la Côte d’Ivoire où il a fait carrière. C’est d’ailleurs l’un de ses fils, qui se nomme Karim Djibo, qui a accompli la sale besogne. Selon le vieux Djibo, la victime est un jeune très bien connu de sa famille. Et le 15 septembre dernier, autour de 20h, comme à l’accoutumée, il est venu lui dire bonsoir, comme il le fait chaque fois qu’il rend visite à son ami qui loge dans la même cour. « Pendant ce temps, mon fils  était assis non loin de moi. Lorsqu’avec Cyrille nous avons fini d’échanger les amabilités, mon fils lui a demandé s’il avait fini de saluer. Celui-ci répondit par l’affirmative. Il lui a alors dit qu’il pouvait disposer. C’est au même moment qu’il a bondi sur lui et une lutte s’engagea entre les deux. Personne ne savait que mon fils avait par devers, lui, un couteau dissimulé. Il a sorti l’arme blanche pendant la lutte et a asséné un coup à Cyrille, qui lui a été fatal », a relaté le vieux Djibo Dorsa qui indique que juste après son forfait, son fils a tenté de prendre la poudre d’escampette. « Je l’ai aussitôt saisi. Il m’a bousculé, et n’eût été l’aide de ses autres frères, il se serait échappé », confie le vieux qui est soutenu dans ses propos par un autre de ses enfants. Ce dernier affirme avoir donné un coup de bâton qui a cassé la jambe du meurtrier. C’est, à son avis, ce qui a permis de le maîtriser jusqu’à l’arrivée des Forces de l’ordre. Ilico presto, il a été conduit au CHR mais aucun membre de la famille, à ce qui se disait, n’a souhaité l’y accompagner. Sur le cadavre de Cyrille Sanou, l’emprunte était perceptible juste au niveau de ses pectoraux. Un agent de santé qui était présent, a, volontiers, examiné la dépouille et déclaré que le couteau est passé entre les côtes et a transpercé le cœur. La victime s’est effectivement vidée de son sang. Sous le regard de plusieurs centaines de badauds, le corps a été transféré à la morgue du CHR de Banfora après le constat de la police qui a donné rendez-vous aux membres de la famille dans la journée du 16 septembre 2016. Au CHR où il se trouvait également, Karim Djibo a confié aux infirmiers qui le prenaient en charge, qu’il a été victime d’un accident de la circulation. Toutefois, a-t-on appris, les membres de sa famille lui ont refusé toute assistance.

A entendre la mère du meurtrier, son fils ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Toujours selon elle, il est connu des registres du service psychiatrique du CHR. « Son père et moi sommes toujours victimes de ses injures », confie la mère toute attristée, qui indique au passage que ses frères et sœurs sont aussi victimes de ses menaces.

Mamoudou TRAORE