LE SG DU MEF A PROPOS DU DEGUERPISSEMENT DU SYNAFI:« Si provocation il y a, elle est venue des manifestants »
Suite au déguerpissement des militants du Syndicat des agents des finances (SYNAFI), le 24 juillet 2014, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances (MEF), Tibila Kaboré, a rencontré la presse, le 25 juillet, au sein dudit ministère à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était de donner les raisons qui ont poussé le ministère à faire intervenir la police.
« A plusieurs reprises, quand on a rencontré le Syndicat des agents des finances (SYNAFI), nous leur avons signifié que le sit-in est un droit qui est reconnu, mais qu’il doit s’exercer dans le respect du droit des autres», a d’entrée de jeu déclaré le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances (MEF), Tibila Kaboré, lors de la conférence de presse tenue le 25 juillet dernier. L’intervention de la police, le 24 juillet, pour déguerpir les manifestants, n’est pas une provocation de la part du ministère et «Si provocation il y a, elle est venue des manifestants », a-t-il dit. Pour lui, les militants du SYNAFI ont, à plusieurs reprises, été interpellés à tenir leur sit-in dans le silence, afin de permettre à ceux qui veulent travailler de le faire. «Mais nous avons constaté que le mardi (ndlr le 22 juillet), il y a eu des nuisances que nous avons tolérées. Le mercredi matin, j’ai appelé le SG du SYNAFI pour lui signifier que si son droit est de faire le sit-in, son devoir était aussi de ne pas déranger ceux qui travaillent. Il y avait des coups de sifflet et des bruits de mégaphones. Les ministères voisins se sont plaints et j’ai rendu compte au ministre qui, lui aussi, a signifié qu’en conseil, certains ministères se plaignaient du bruit. Le mercredi, j’ai signifié oralement au SG du SYNAFI de discipliner leur manifestation. A la suite de cela, j’ai adressé un courrier, le jeudi (Ndlr 23 juillet), au SG pour lui signifier que le respect des engagements voudrait aussi qu’ils manifestent en silence et que, s’ils n’arrivaient pas à le faire, l’administration serait obligée d’intervenir pour mettre fin au bruit», a expliqué Tibila Kaboré. Après cette notification, a-t-il poursuivi, le bruit s’est intensifié et la police a dû intervenir pour appréhender 4 responsables de la manifestation pour les entendre et, plus tard, ils ont été libérés. En rappel, c’est lors du sit-in tenu les 22, 23 et 24 juillet par le SYNAFI, pour réclamer l’application de leur protocole d’accord, que ces évènements se sont produits. S’agissant de ce protocole d’accord, le SG du MEF a relevé que les discussions sont toujours ouvertes avec le syndicat pour trouver des solutions.
Adama SIGUE
