HomeA la uneSIDIKI DERME, COORDONNATEUR DU CPDG, A PROPOS DE LA DEFENSE ET LA SAUVEGARDE DES ACQUIS DE L’INSURRECTION POPULAIRE: « Certains partis politiques affiliés à l’ex-CFOP et certaines OSC ont fait preuve d’aveuglement politique »

SIDIKI DERME, COORDONNATEUR DU CPDG, A PROPOS DE LA DEFENSE ET LA SAUVEGARDE DES ACQUIS DE L’INSURRECTION POPULAIRE: « Certains partis politiques affiliés à l’ex-CFOP et certaines OSC ont fait preuve d’aveuglement politique »


Le Collectif des OSC pour la paix et la bonne gouvernance démocratique (CPDG) a organisé, le 24 juin 2016, une conférence de presse à Ouagadougou. Objectif: donner sa lecture de la situation sociopolitique burkinabè.

 

Il a fait une appréciation de la situation sociopolitique burkinabè,  à travers une conférence de presse, le 24 juin 2016 à Ouagadougou. Lui, c’est le Collectif des OSC pour la paix et la bonne gouvernance démocratique (CPDG). Constitué d’une dizaine d’associations, ce collectif  dit avoir pris l’initiative de créer  un front national uni pour la  défense et la sauvegarde des acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ainsi, selon Sidiki Dermé, le coordonnateur du CPDG, au regard du contexte, cette initiative se justifie. « Nous avons décidé de tenir cette conférence de presse parce que la situation sociopolitique est trouble et menace la paix et la cohésion sociale. Tout Burkinabè soucieux du bien-être des travailleurs, de la jeunesse et des femmes et d’une façon générale, de la population, ne peut rester passif face à la remise en cause des espoirs suscités par l’insurrection populaire », a-t-il souligné. Et  la remise en cause des espoirs suscités par l’insurrection populaire, le CPDG en tient pour responsables certains membres de l’ex-Chef de file de l’opposition (CFOP) et certaines OSC. En effet, il soutient que « ces partis politiques  et OSC ont fait preuve d’aveuglement politique. Ce faisant, ils alimentent de façon consciente ou inconsciente les critiques faciles et les revendications sociales tous  azimuts auxquelles nous assistons par-ci par-là. Pire, ils prennent la lourde responsabilité d’entretenir la confusion et la cacophonie autour de l’insurrection d’octobre 2014 ». D’ailleurs, le coordonnateur du CPDG, Sidiki Dermé, estime que certains partis politiques n’ont pas respecté leurs paroles tenues lors des manifestations ayant abouti à l’insurrection et sous la transition politique. Et pourtant, à l’en croire, les paroles de ces partis politiques les unissaient tous malgré leurs bords politiques. « Nous avons cru à leurs paroles. Leurs paroles nous ont rassemblés  au-delà de nos divergences politiques. Malheureusement, au moment venu (NDLR : la fin du régime Compaoré et de la Transition) de gérer  ensemble le pays, le désir légitime de conquérir et d’exercer le pouvoir d’Etat a fait place à un de ces détours inattendus, incroyables, inimaginables. Par une lecture négationniste de l’histoire ou, pire encore, un reniement de l’histoire du vaillant peuple insurgé de 2014, certains partis politiques du CFOP 2013-2014, dont celui du chef de file de l’opposition lui-même, ont décidé de constituer une coalition contre nature avec ceux-là même qui ont provoqué l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Aujourd’hui, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), l’Espoir, le Prit Lannaya, l’URD/MS et autres se retrouvent autour d’une même table avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) prétextant que c’est pour conduire une opposition républicaine. Il en est de même au niveau des Organisation de la société civile. De fait, certaines OSC, croyant l’heure arrivée, ont royalement oublié leur rôle de veille pour s’engager sans vergogne dans un déni total du peuple insurgé. Nous estimons que le positionnement politique de ces  partis de l’ex-CFOP et  de certaines OSC est non seulement anachronique, illogique, mais aussi dangereux pour la paix et la cohésion sociale », a-t-il confié. Par contre, CPDG, s’est félicité de la décision des partis qui se sont retirés du CFOP pour créer l’Union de la gauche extraparlementaire (UGEP).

 

Alou DJABOUGA

(Stagiaire)

 

 


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