HomeA la uneSIMON COMPAORE A PROPOS DE SON INTERPELLATION : « Je ne traine pas de casseroles »

SIMON COMPAORE A PROPOS DE SON INTERPELLATION : « Je ne traine pas de casseroles »


La jeunesse scolaire et estudiantine du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu sa première assemblée générale nationale le samedi 9 mai 2015 à Ouagadougou sur le thème : « Réforme de l’éducation nationale pour une meilleure employabilité des jeunes ». L’objectif pour ces élèves et étudiants était de discuter et de faire des propositions concrètes aux premiers responsables du parti afin de sortir le système éducatif burkinabè de sa léthargie actuelle. La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence de membres du Bureau politique et exécutif national, de délégations venues du Canada, du Sénégal et du 2e vice-président du parti, Simon Compaoré, qui a profité de l’occasion pour se prononcer sur son interpellation survenue la veille.

 

« Je le dis et cela peut se vérifier ; je ne traîne pas de casseroles. Déjà, le 29 juillet 2005, j’avais dit, par rapport au travail que la Cour des comptes a eu à faire sur la réfection de l’Hôtel de ville de Ouagadougou, que si on estimait qu’il y a eu des actes pas catholiques, que je sois traduit devant les juridictions. Le 21 décembre 2011, en partant de la mairie, j’ai écrit au ministre de la Justice en son temps et au président de la Cour des comptes en leur disant que je partais à la retraite mais que s’il y avait, par rapport à la réhabilitation de l’hôtel de ville, quelque chose qui doit être fait ou connu, qu’on le fasse. L’honneur n’a pas de prix. On peut tout acheter sauf l’honneur et quand on le perd, on a tout perdu. Je suis pour l’opération « mains propres ». Hier (NDLR : vendredi 8 mai), on m’a convoqué pour me poser des questions sur les lotissements effectués par les maires dans les différents arrondissements de la ville de Ouagadougou. J’ai répondu à toutes les questions dans la limite de mes capacités. (…) L’opération « mains propres » doit se poursuivre parce que chacun est responsable de ses propres turpitudes… ». C’est ce qu’a déclaré Simon Compaoré, 2e vice-président du MPP, en réponse à une question sur son interpellation intervenue le vendredi 8 mai 2015, à Ouagadougou. Pour lui, chacun est responsable de ses actes par conséquent, chacun doit répondre quand il le faut.

Les élèves et étudiants invités à se faire enrôler

Revenant sur l’AG des élèves et étudiants, il s’est réjoui de ce cadre qui a permis de voir comment faire en sorte pour que l’éducation soit porteuse d’espoirs et non de désespoirs, que celle qui sera dispensée après la victoire du MPP soit en adéquation avec les besoins du marché. Il a rassuré que les fruits des réflexions des jeunes sur l’éducation et les réformes à opérer seront reversés au niveau de la commission chargée de la rédaction du programme du candidat du parti. « Si notre candidat est élu au soir du 11 octobre, nous ferons en sorte que les élèves qui arrivent en 3e ne viennent pas grossir le rang des chômeurs. Qu’ils sortent utiles à la société, puissent trouver de quoi faire pour assurer leur vie. Nous prévoyons des lycées agricoles, des filières professionnalisantes de sorte à en finir avec notre système éducatif classique », a-t-il confié. Mais, pour y parvenir, de l’avis de l’ex-maire, il faut avoir le précieux sésame. Il a, pour ce faire, invité les élèves et étudiants à se faire enrôler en vue de détenir leur carte d’électeur pour assurer la victoire au parti au soir du 11 octobre prochain.

Prenant la parole, le 2e vice-président à la jeunesse, chargé du monde scolaire et estudiantin, Bachir Ismaël Ouédraogo, dira que le problème du chômage est un problème endémique et l’éducation au Burkina se présente comme une usine à chômage. Selon lui, la jeunesse du MPP est une jeunesse consciente qui a voulu prendre ses responsabilités en initiant une telle activité sur une question cruciale qu’est l’éducation des jeunes. « Nous ne sommes pas des suivistes, nous vivons certaines réalités sur le terrain et nous avons donc décidé de nous faire entendre des premiers responsables du parti afin qu’au soir de la victoire, des mesures fortes soient prises en vue d’améliorer le système éducatif burkinabè. Œuvrer de sorte à ce que l’éducation soit en adéquation avec le marché de l’emploi », a-t-il laissé entendre. « Nous avons aujourd’hui à Ouaga des écoles sous paillottes, cela est inadmissible. Le Burkina est le pays le plus analphabétisé au monde. Il faut sortir de cette situation qui n’a que trop duré », a-t-il déploré.

Il faut noter qu’il y avait la présence de représentants du parti venus du Canada et du Sénégal.

Colette DRABO

 

 


Comments
  • L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat(ASCE) a juste signalé quelques irrégularités de formes dans la passation du marché public pour la réhabilitation de la Mairie de Ouagadougou. Le président de la Cour des comptes à l’époque M.Pierre Nébié a fait savoir cela par voie de presse et que des recommandations ont été faites pour le respect strict à l’avenir des normes de passation et de gestion des marchés publics. C’est depuis lors que le système des marchés publics a été mieux organisé selon des normes que tous les services publics s’attèlent à suivre normalement. Donc, le cas de la Mairie de Ouagadougou n’est pas une affaire de fonds mais de forme, relative à la procédure administrative. La Cour des Comptes lors d’une conférence de presse le 28 janvier 2009 pour la présentation de ses rapports 2006 et 2007 a noté avec satisfaction que la Mairie de Ouagadougou a bien pris en compte ses recommandations pour une meilleure organisation de son système de passation des marchés publics. D’une manière générale, les gens ont une bonne appréciation de la gestion de la Mairie de Ouagadougou au plan national et international par le dynamisme de Simon Compaoré.

    11 mai 2015
  • L’ex-maire Simon Compaoré au regard des statuts particuliers des communes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso qui n’autorisaient pas l’implication des maires centraux dans les commissions de lotissements, était donc en marge des opérations foncières. Cependant, face aux scandales et plaintes récurrents relatifs aux parcelles, Simon Compaoré a diligenté en 2008, des audiences foraines dans les arrondissements de Ouagadougou pour que les citoyens expriment clairement leurs préoccupations et griefs sur les lotissements en vue de solutions. Des responsables de commissions d’attributions qui avaient commis des actes indélicats ont été dénoncés, arrêtés et sanctionnés. Par conséquent, Simon n’est pas concerné par les lotissements et autres gestions des réserves administratives. C’est une affaire de conseillers municipaux et des commissions d’attributions de parcelles en collision peut-être avec des commerçants véreux qui veulent acheter mille et une parcelles à Ouagadougou pour leurs intérêts personnels. Souvent, des actes délictueux de lotissements et ventes de parcelles étaient commis à l’insu même de certains maires d’arrondissements par les agissements frauduleux de certains conseillers municipaux. La meilleure solution, c’est d’informatiser les fichiers des parcelles à lotir sinon, les mêmes insuffisances et dérives perdureront dans la mesure où des gens visent les postes de conseillers municipaux essentiellement pour s’enrichir par la spéculation foncière.

    11 mai 2015
  • Que tu l’aime ou pas, il faut reconnaitre la sincérité de Simon. si jamais Simon trainait des casseroles comme le dise les rumeurs Blaise Compaoré allait tout faire pour le mettre au frais pendnt sa rebellion (émancipation) qui a suivi la création du MPP. Il est tellement rancuné qu’il ne pouvait pas ne pas le faire. Donc féliciations à Simon et la sécurité. plus rien ne sera comme avant. Si tu te reproches rien pourquoi avoir peur de l’opération “mains propres”.

    11 mai 2015

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