HomeBaromètreSITUATION NATIONALE : Des jeunes prévoient de marcher sur l’ambassade de la Côte d’Ivoire

SITUATION NATIONALE : Des jeunes prévoient de marcher sur l’ambassade de la Côte d’Ivoire


Suite au mouvement d’humeur de certains éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) survenus le mercredi 4 février 2015, empêchant la tenue du conseil des ministres ordinaire, le Mouvement « Plus rien ne sera comme avant » (M/PRSCA) a animé un point de presse le samedi 7 février dernier à Ouagadougou, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), afin de se prononcer sur la situation.

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Idrissa Nogo, le Coordonnateur national chargé des relations avec les institutions, a rappelé à la presse, les motivations qui ont conduit à la création de ce mouvement et les actions urgentes qu’ils entendent engager dans les plus brefs délais pour apporter, selon lui, un correctif aux contradictions constatées dans la parole et l’action des membres des organes de la transition politique. Pour le coordinateur national, Idrissa Nogo, le M/PRSCA qui est une Organisation de la société civile, a été créé le 10 janvier 2015. Ce mouvement apolitique se veut une sentinelle de veille, un gardien de la transition et du futur gouvernement issu de l’élection de 2015. Idrissa Nogo a aussi ajouté que plusieurs raisons ont motivé la mise sur pied du M/PRSCA qui sont, entre autres, un disfonctionnement constaté depuis un certain temps entre l’acte et la parole des membres des organes de la transition, la tergiversation, voire la contradiction dans l’action de l’Exécutif, et surtout la déviation progressive des valeurs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 par ceux qu’ ils qualifient d’opportunistes à l’intestin fragile et peu soucieux de l’intérêt supérieur tant vanté .

« Nous marcherons bientôt sur l’ambassade de la Côte d’Ivoire au Burkina. »

 

Par ailleurs, le conférencier estime que c’est du mépris pour la Charte de la transition, quand les militaires du RSP perturbent et annulent une session du conseil des ministres, demandent la démission du Premier ministre, contestent les nominations opérées au sein du RSP par le ministre de la défense Yacouba Isaac Zida. « Les membres des organes de la transition tirent leur légitimité et leur légalité de la Charte et de la Constitution qui sont notre Bible et notre Coran. Ce ne sont pas les militaires du RSP qui dirigent la transition, c’est le peuple », dira-t-il. Et d’ajouter que «les militaires cagoulés, avec la complicité des politiciens en mal de renaissance politique cornaqués depuis Yamoussoukro, nous trouveront bientôt sur leur chemin. Nous marcherons bientôt sur l’ambassade de la Côte d’Ivoire au Burkina, nous marcherons bientôt sur les domiciles des revenants du CDP et des militaires aux velléités putschistes qui perturbent la transition. Il n’y aura pas le moindre espace politique pour les revenants du CDP et leurs satellites lors des campagnes électorales dans les villages, les départements, les provinces et les régions ». Idrissa Nogo a ensuite égrené quelques actions que le mouvement compte entreprendre dans les prochains jours qui sont entre autres, l’exigence du démantèlement pur et simple du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et le redéploiement des éléments qui le constituent au sein des forces armées. Le mouvement demande par ailleurs que la sécurité du président du Faso soit assurée par l’armée régulière. Le M/PRSCA exige en outre l’autodissolution du « Front républicain», parce que cette coalition politique, de l’avis du Mouvement, représentait le parti de la majorité présidentielle et parlementaire. «Blaise Compaoré ayant fui le pays et l’assemblée nationale ayant été brûlée et dissoute, le Front républicain doit impérativement s’auto-dissoudre comme l’a été le CFOP ». Idrissa Nogo et ses camarades demandent que les membres des organes de la transition politique rendent publique la déclaration de leurs biens, comme le recommande la Charte en son article 10, qui fait obligation aux membres des organes de la transition, de faire la déclaration de leurs biens à la prise et à la fin de leurs fonctions. Concernant les médias publics, le M/PRSCA demande au ministre de la Communication de respecter le parallélisme des formes, en appliquant le même processus de recrutement pour tous les directeurs généraux, après le recrutement par appel à candidature du DG de la RTB, exige que soit mis fin à la fonction du directeur de la communication et de la presse présidentielle, Ibrahim Sakandé, pour avoir écrit dans les cahiers n°219-220 de janvier/février 2014 que, pour le référendum, « Blaise Compaoré doit consulter le peuple ( …) et que l’arrivée au pouvoir des opposants sera « une expérience démocratique où l’opposition se veut d’imprimer sa dictature (…) ». Enfin, le mouvement demande aux autorités de faire la lumière sur la mort du juge Salifou Nébié. Signalons que le M/PRSCA, dont le logo est matérialisé par une bougie allumée, symbole de la lumière, de la clarté et de la transparence, entend, de concert avec les autres organisations de la société civile, activer ses comités de pression pour des actions à mener sur l’ensemble du pays.

Seydou TRAORE

 

 

 


Comments
  • Ce sont des farfelus comme cela qui vont incendier ce pays. Un illettré de la pire espèce. Zida en sait quelque chose. Lui au moins a pu sauver sa tête.

    9 février 2015
  • ils sont fous

    9 février 2015
  • merci à vous et continuez à etre toujours vigilents. Le Burkina peut et doit compter sur vous

    9 février 2015
  • En lisant cet article, j’ai les larmes aux yeux. Je n’ai rien contre Idrissa Nogo, qui pour ceux qui ne savent pas, est un journaliste aux éditions Sidwaya. Mais, il est tombé si bas.Je me demande s’il sait ce que veut dire marcher sur une ambassade? Mon cher Nogo, l’ambassade est un territoire. Je pense que votre mouvement gagnerait à jouer balle à terre et accompagner la transition, au lieu de vous agiter de la sorte, pour mettre sur l’huile sur le feu.
    Le Ministre Auguste Denise Barry, doit barrer la route à ces mouvements qui n’ont aucune reconnaissance officielle. Surtout le Mouvement de Nogo, il n’a pas de récépissé

    9 février 2015
  • M. Idrissa Nogo, si vraiment vous avez créé votre structure est “apolitique et se veut une sentinelle de veille, un gardien de la transition et du futur gouvernement issu de l’élection de 2015” comme vous le dites, évitez-nous les propos guerriers du genre : “les militaires cagoulés, avec la complicité des politiciens en mal de renaissance politique cornaqués depuis Yamoussoukro, nous trouveront bientôt sur leur chemin. Nous marcherons bientôt sur l’ambassade de la Côte d’Ivoire au Burkina, nous marcherons bientôt sur les domiciles des revenants du CDP et des militaires aux velléités putschistes qui perturbent la transition. Il n’y aura pas le moindre espace politique pour les revenants du CDP et leurs satellites lors des campagnes électorales dans les villages, les départements, les provinces et les régions”. Ce n’est plus le moment de tenir ce genre de langage. Nous voulons avancer et ceux qui ne veulent pas avancer avec le peuple, qu’ils reste en marge de cette marche vers le bonheur du Burkina dont vous dites aimer tant. Aidez la transition à réussir son challenge au lieu de mettre des battons dans ses roues. Sans rancune.

    10 février 2015

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