HomeA la uneSITUATION NATIONALE : Un meeting de soutien à la Transition prévu le 25 avril prochain

SITUATION NATIONALE : Un meeting de soutien à la Transition prévu le 25 avril prochain


Face à la situation qui suscite des commentaires suite à l’adoption, le 7 avril dernier, de la loi modificative du Code électoral et l’interpellation de personnes supposées avoir commis des crimes économiques et politiques, les parties signataires de la Charte de la transition ont animé une conférence de presse le vendredi 17 avril 2015 à Ouagadougou. Il s’agissait, pour ces parties, de réaffirmer leur soutien au Code électoral modifié et d’annoncer la tenue de meetings le samedi 25 avril prochain à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

 

Les parties signataires de la Charte de la transition que sont les partis politiques regroupés au sein du Cadre de concertation de partis politiques (CCPP), les forces de défense et de sécurité, les Organisations de la société civile, les autorités coutumières et religieuses ont renouvelé leur approbation du Code électoral modifié et réaffirmé leur attachement à une application ferme des dispositions de la Charte de la transition et des conventions internationales auxquelles elle fait référence, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. C’est ce qu’on peut retenir en substance de la déclaration du porte-parole des signataires de la Charte de la transition, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS, lors de la conférence de presse tenue le 17 avril dernier à Ouagadougou. Face aux différents commentaires sur l’adoption, le 7 avril 2015, de la loi modificative du Code électoral, les parties signataires de la Charte de la transition tiennent à rappeler que ladite loi n’exclut aucun parti et ne vise aucun individu dans le processus électoral, mais touche plutôt des comportements. Cette loi, comme l’a signifié Me Bénéwendé Sankara, rend inéligible pour les élections présidentielles, législatives et municipales à venir, « toute personne ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à une insurrection ou à toute autre forme de soulèvement ». Ainsi, les parties signataires de la Charte de la transition saluent l’adoption de cette loi qui, disent-elles, est une réponse aux aspirations du peuple burkinabè contre les crimes politiques d’atteinte à la Constitution que, relève leur porte-parole, les thuriféraires de la révision de l’article 37 de la Constitution ont commis.

Me Bénéwendé Sankara a fait savoir que ce n’est pas la première fois que le Code électoral exclut des Burkinabè d’une compétition électorale, tout en soulignant que cette loi est générale et impersonnelle ; il a également relevé que c’est aux juridictions compétentes de se prononcer par la suite. Le représentant de la société civile, Me Guy Hervé Kam, a abondé dans le même sens en indiquant que le droit n’admet pas l’exclusion arbitraire, que l’on sache que s’il y a inclusion, il y a exclusion. Il n’a pas manqué de demander pourquoi toute personne âgée de 34 ans ne peut pas être candidate à la présidentielle. Les parties signataires de la Charte de la transition rassurent la communauté internationale et les partenaires que leurs luttes et réformes se font en totale adéquation avec les lois et textes nationaux et internationaux qui garantissent les mêmes droits à tous les Burkinabè et qui sanctionnent les Burkinabè auteurs de crimes, notamment les crimes politiques. C’est dans ce sens que ces parties ont décidé, disent-elles, de barrer la route aux négationnistes, tripatouilleurs impénitents des Constitutions, en organisant le samedi 25 avril prochain, un meeting d’information et de soutien à la mise en œuvre ferme de la Charte de la transition. Un meeting qui va se tenir à 8h à la place de la Nation à Ouagadougou et à la place Tiéfo Amoro à Bobo-Dioulasso. Au sujet des interpellations opérées par le gouvernement, Me Bénéwendé Sankara et ses camarades félicitent et encouragent les autorités de la Transition pour avoir engagé le combat contre l’impunité. Mais, pour eux, ces actions auraient pu commencer dès le début de la transition, puisque les autorités disposaient des rapports de l’ASCE, de la Cour des comptes, des Corps d’inspection qui identifient clairement de nombreux auteurs de crimes économiques et le montant de leurs forfaits.

Antoine BATTIONO

 

 


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