HomeOmbre et lumièreSITUATION SOCIOPOLITIQUE NATIONALE : « Pourquoi Ablassé Ouédraogo se sent-il toujours obligé de parler ? »

SITUATION SOCIOPOLITIQUE NATIONALE : « Pourquoi Ablassé Ouédraogo se sent-il toujours obligé de parler ? »


L’auteur du point de vue ci-dessous s’en prend au président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, à qui il reproche ses sorties médiatiques fracassantes. Il lui demande de savoir se taire quand cela est nécessaire. Lisez plutôt !

Ablassé Ouédraogo par-ci, Ablassé Ouédraogo par-là.
Bévues et bêtises par-ci, gaffes et impairs par-là. A lui tout seul, l’homme, en l’espace de deux semaines, s’est présenté comme le champion des bourdes politiques toutes catégories confondues. Ablassé Ouédraogo, pour ne pas le nommer, a la langue bien pendue, donc nécessairement trompeuse. Faisons-lui grâce de ses forfaits antérieurs pour ne retenir que ceux dont il s’est honorablement acquitté depuis les fameuses tournées de la non moins fameuse Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER). Excité d’avoir enfin trouvé un point de chute où il peut couver politiquement tout en étant visible, Ablassé Ouédraogo (président du parti Le Faso Autrement) a accouru sans vergogne sous le couvert de la CODER à la fois vers Roch Marc Christian Kaboré et Blaise Compaoré. Il vous souviendra que l’un et l’autre avaient refusé de le recevoir lorsqu’il leur a sollicité une audience à titre individuel. Et l’un et l’autre ont eu raison. Il est le seul à avoir déposé au moment de la présidentielle, un recours contre la candidature du premier et il fut le pourfendeur le plus zélé du deuxième, au moment où celui-ci se débattait pour se maintenir au pouvoir. Mais voilà que toute honte bue, le président de Le Faso Autrement a frappé à la porte d’Eden et du Purgatoire pour voir les occupants des lieux. Econduit, le truchement de la CODER était bon à saisir pour lui. Seulement, l’on se demande si c’est aux mêmes audiences qu’Ablassé Ouédraogo et Me Gilbert Noël Ouédraogo (alors président statutaire de la CODER) ont assisté. A l’issue de celle accordée par Roch Marc Christian Kaboré, le président statutaire de cette coalition a déclaré que « l’organisation reste à l’écoute pour la réponse qui leur sera apportée par le Chef de l’Etat». Ablassé Ouédraogo, lui, affirme que « le Président du Faso avait marqué son accord et qu’il allait être le porteur » du projet de forum de réconciliation nationale, prôné par la CODER. Ce qui a valu à juste titre un démenti de la Présidence du Faso. A l’issue de celle accordée par Blaise Compaoré, l’homme des balourdises s’est empressé de supplanter le président statutaire pour affirmer que l’ancien président du Faso « a pu démontrer qu’il était sans amertume et qu’il avait pardonné ». Evidemment, cela a provoqué un tollé. Et cette fois-ci, le démenti policé et édulcoré viendra du président statutaire de la CODER lui-même, Me Gilbert Noël Ouédraogo : « Beaucoup de gens nous interpellent sur l’aspect « Blaise a pardonné ». Ce n’est pas un point qu’on a abordé (…). En réalité, tel que Ablassé Ouédraogo l’a présenté, c’est sa déduction personnelle, c’est son appréciation personnelle. Sinon, on n’a pas abordé la question ».
Voulant montrer au président Kaboré qu’il a changé et qu’il cherche à se réconcilier avec lui, le change n’a pas donné le fruit escompté ; bien au contraire, il a creusé davantage le fossé entre eux. Désirant se réconcilier avec le président Compaoré, il a voulu parler pour lui ; mais là-aussi, le change attendu n’a pas porté son fruit. Notre homme n’a fait que s’enfoncer en enfonçant un peu plus Blaise Compaoré.
Pourquoi diable Ablassé Ouédraogo se sent-il toujours obligé de parler ? Qu’il écoute et se taise souvent ! Cela, à n’en pas douter, lui sera bénéfique. Pour l’y aider, je le prie de trouver ci-après quelques paroles de sagesse que je mets gratuitement à sa disposition : « La nature nous a donné deux oreilles et une seule langue, afin de pouvoir écouter davantage et parler moins » (proverbe grec) ; « le sage a de grands yeux et de grandes oreilles, mais une petite langue» (adage populaire) ; « qui parle sème, qui écoute récolte » (sagesse persane).
M. le Président, pardonnez-moi si vous pensez qu’en appliquant ces conseils, cela fera de vous un Ablassé Ouédraogo Autrement. Dans ce cas, continuez s’il vous plaît d’accumuler vos “ablassités” sur vos acidités.

Hamidou SAWADOGO


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