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SITUATION SOCIOPOLITIQUE NATIONALE : « Les visites de courtoisie sont-elles opportunes ? »


Les visites de courtoisie sont-elles opportunes ? C’est la question que se pose l’Union pour la renaissance/Parti sankariste qui estime qu’on risque de fragiliser « la cohésion et l’unité d’action au sein de l’Opposition. Toute proposition de dialogue doit se faire dans un cadre global et organisé».

Après l’annonce par le CDP de sa volonté de modifier l’article 37 de la Constitution,
notre pays vit depuis, dans une crise latente mais grosse de tous les dangers.

Les positions, comme on le sait, sont connues: d’un côté le pouvoir et ses alliés, anciens et nouveaux, qui appellent au déverrouillage de l’article 37 par tous les moyens pour permettre, rappelons-le, au président Compaoré de briguer un énième mandat et de l’autre côté l’Opposition, regroupée au sein du Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) et la société civile, qui disent non à toute modification de la Constitution dans le seul but d’accorder un nouveau bail au président Compaoré dont le mandat arrive à terme en 2015.

Après la médiation infructueuse de l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo et celle, plus récente et toujours en cours dit-on, du Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, le dialogue semble reprendre du service.
En effet, on constate qu’une série de rencontres de partis politiques de l’Opposition entre eux mais aussi des partis de l’opposition avec le CDP est amorcée depuis le début du mois de septembre.

Si pour les rencontres entre partis d’opposition, les objectifs recherchés sont clairs, à savoir le renforcement des liens entre partis politiques de l’Opposition, ceux par contre avec le CDP restent flous et ambigus. Tantôt, il s’agit de visites de courtoisie, tantôt d’une amorce du dialogue qu’appellent de tous leurs vœux tous les acteurs.
Mais aujourd’hui plus qu’hier, la question fondamentale qui se pose est de savoir, dialoguer avec qui ?, pour quoi faire ?, et comment? Surtout qu’on sait que le Front Républicain, dans son appel de Gaoua, rejette toute idée de négociation.

Dans une situation normale, quoi de plus banal que des partis politiques se rencontrent pour échanger des amabilités, voire échanger sur la vie de la nation. Mais au Burkina Faso, sommes-nous en situation normale? Des visites de courtoisie sont-elles opportunes à un moment où la vie nationale est compromise du fait des velléités du pouvoir de sauter le verrou constitutionnel limitant les mandats présidentiels à deux?
A l’UNIR/PS nous n’en voyons ni l’opportunité ni l’intérêt dans une situation nationale très grave, trouble et pleine de suspicions comportant tous les dangers et risques où il faut éviter la coterie et la comédie.
De même, si ces rencontres sont des occasions d’amorce du dialogue que nous appelons tous de nos vœux, nous pensons également que le dialogue doit se faire, en ce qui concerne l’Opposition, dans un cadre global et organisé, c’est-à-dire au sein du CFOP et non de façon individuelle au risque de fragiliser la cohésion et l’unité d’action qui font la force de l’Opposition aujourd’hui.
C’est pour toutes ces raisons que notre parti a poliment décliné l’invitation à lui faite depuis le 28 novembre 2013 par le CDP, nous demandant une rencontre pour des échanges. Si des visites de courtoisies doivent avoir lieu, elles auront lieu après la crise, lorsque la situation deviendra normale. De même, si le dialogue doit se faire, il se fera dans le cadre global et organisé du CFOP.
C’est au moment où le CDP a entrepris sa tournée sélective dans les états-majors des partis de l’Opposition que ses députés à l’Assemblée nationale choisissent de déposer la proposition de loi appelant au référendum. Aussi, l’UNIR/PS déplore l’attitude du CDP et de ses acolytes qui témoigne de leur mauvaise foi.
L’UNIR/PS appelle les partis politiques de l’Opposition à plus de vigilance et de cohésion dans leur démarche. Sachons éviter la stratégie de «diviser pour mieux régner ». Ne tombons pas non plus dans le piège de la flatterie et de l’endormement.
Enfin, l’UNIR/PS appelle les démocrates et patriotes, l’ensemble du peuple burkinabè à rester sereins et déterminés pour barrer la route à toute tentative de modification de l’article 37, de quelque voie que ce soit.

Avec le peuple, victoire !

Ouagadougou, le 11 septembre 2014

Pour le Bureau Politique National

Le Président
Maître Bénéwendé S. SANKARA


Comments
  • Je suis de votre avis Maître car le CDP est un parti qui aime duper les gens. Ils se croient toujours plus malin que les autres. Que le CDP arrête sa comédie. Quant aux députés qui ont déposé la proposition de loi appelant au referundum, le peuple saura leur faire la réplique. Wait and see.

    12 septembre 2014
  • voila qui est claire. « On est pas dans une situation normale », alors ces visites ne peuvent pas être normales et simplement courtoises comme le prétendent les chefs de partis. c’est bizarre quand meme. depuis que la question de l’artice 37 et du referendum se sont posé, on assiste à ce que je qualifierai de mimétisme politique de nos hommes politiques. meeting et contre-meeting, marche et contre-marche, remplissage de stade à la « recto-verso » et mantenat c’est quoi? visite et contre-visite? tout ça pourquoi. es ce parce que l’opposition est maintenant aussi animé par des anciens du CDP et c’est ce qui fait que les strategies et les manoeuvre se ressemble? l’appel de l’UNIRP/PS a tout son sens. vigilence deh Burkinabè. Sinon, on va se reveiller trouver que le train est parti!

    12 septembre 2014
  • Écoutez, au lieu de passer son temps à critiquer le CDP, je crois que les partis de l’opposition feraient mieux de se donner les moyens d’aller sur le terrain, notamment dans campagnes pour mobiliser, sensibiliser et conquérir l’électorat en vue des batailles électorales futures. Sachez que quelque soit le candidat du, CDP, il sera très difficile de le battre, si l’opposition ne fait pas ce travail en profondeur, car dans la tête des gens en campagne il y est inculqué le logo de ce parti et en plus des moyens mis en œuvre à l’endroit des grands électeurs. Quand on prends les Sankaristes qui ne parlent d’union que lorsque certains d’entre eux ont perdu des sièges à l’Assemblée Nationale, on comprends alors que c’est beaucoup plus des questions d’intérêts personnels que la défense d’un idéale Sankariste! Si depuis deux décennies ces gens étaient arrivés à cette union, ils seraient un pole politique crédible et peut être une alternance Sankariste serait possible en 2015. Mais, la réalisme malheureusement n’est la chose la mieux partagé dans ce milieux et c’est pourquoi l’UPC en l’espace de deux ans de vie est devenu le chef de fille de l’opposition avec 18 députés reléguant les Maitre Sankara et compagnie très loin derrière! En vérité, ces gens là n’ont pas honte! Salut!

    13 septembre 2014
  • Il y a quelque chose de bizzare dans la conduite des politicien. L’ambiguité qui caraterise leurs actions est la preuve qu’ils veulent mener le peuple en bateau. Hier, on a entendu dire qu’il sont soumis un p^rojet de loi pour appeler au referendum. Apres on dit dit que ce ne sont pas eux qui ont soumis ce projet de loi. Finalemùent opn va ou la ? prenez npous au serieux.

    14 septembre 2014

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