HomeA la uneSOUMANE TOURE, A PROPOS DU JUGEMENT DE DJIBRILL BASSOLE : « Les propos de Simon Compaoré (…) annoncent une vaste manipulation en perspective »

SOUMANE TOURE, A PROPOS DU JUGEMENT DE DJIBRILL BASSOLE : « Les propos de Simon Compaoré (…) annoncent une vaste manipulation en perspective »


 

L’affaire Djibrill Bassolé n’a pas encore fini de faire couler encre et salive. La dernière en date, c’est la sortie de Soumane Touré, le Secrétaire général du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), le 10 février 2018 à Ouagadougou. En effet, cette sortie est une réplique à la conférence de presse organisée par le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le 8 février dernier, au cours de laquelle Simon Compaoré, Président par intérim du MPP, s’est prononcé sur le dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015 qui met en cause Djibrill Bassolé qui est en résidence surveillée depuis le 10 octobre 2017. Soumane Touré s’est donc prononcé par rapport au « refus des usurpateurs du MPP » de respecter la décision de justice accordant la liberté provisoire à Djibrill Bassolé, et les  propos de Simon Compaoré que le Secrétaire général du PITJ juge «  graves ».

 Soumane Touré, Secrétaire général du PITJ, s’insurge contre les « usurpateurs du MPP » qu’il accuse d’être à l’origine de la résidence surveillée de Djibrill Bassolé, à qui pourtant, selon le Secrétaire général du PITJ, la Justice a accordé la liberté provisoire. « Sur quoi se fondent les usurpateurs du MPP pour le maintenir en résidence surveillée ? Ont-ils le droit de mettre en doute publiquement les raisons qui ont motivé la décision de justice ? Et Simon Compaoré, leur porte-parole, peut-il aller jusqu’à remettre en cause les certificats médicaux et autres documents sur la base desquels la Justice a accordé la liberté provisoire ? ». Ce sont là, un certain nombre de questions que  Soumane Touré s’est posé dans sa déclaration liminaire. A son avis, « le maintien de Djibrill Bassolé en résidence surveillée malgré la décision de mise en liberté provisoire de la Justice, est de l’abus, de l’arbitraire et relève des méthodes d’Etat d’exception dont les citoyens du Burkina Faso ont souffert ». Et pour ce faire, le Secrétaire général du PITJ estime que les usurpateurs du MPP violent la Constitution, parce qu’ils refusent d’accorder la liberté provisoire, parce qu’ils refusent la séparation des pouvoirs et du coup, l’indépendance de la Justice. Et en rejetant la décision de justice de mettre en liberté provisoire Djibrill Bassolé, ceux que Soumane Touré appelle « usurpateurs du MPP », ont créé « une situation grave et préoccupante au Burkina ». Et de poursuivre en ces termes : « honnêtement, peut-on exiger que ceux qui sont à l’extérieur comme François Compaoré viennent librement se présenter devant la Justice ? La haine et l’arbitraire dont les usurpateurs du MPP viennent de faire montre dans le cas Djibrill Bassolé, donne aux juridictions des pays dans lesquels ils se trouvent, des raisons valables de ne pas exécuter les mandats d’arrêt qui leur seront adressés ». Et à l’entendre, les propos de Simon Compaoré ne sont pas pour arranger les choses, parce qu’ils « ont de quoi inquiéter » et il ne faut pas « les prendre à la légère parce qu’ils annoncent une vaste manipulation en perspective, avec tous les procès annoncés ».  D’autant plus que « ce sont eux qui ont peur d’une justice sereine et équitable, eux qui vont être cités à comparaître, qu’il s’agisse des procès relatifs à la gestion des 27 ans du régime de Blaise Compaoré, qu’il s’agisse de la Transition bâtarde, ou de la gestion de leur pouvoir usurpé ». A propos des autorités actuelles, Soumane Touré pense que « ce sont les principaux dirigeants du MPP, Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré, Sawadogo Clément, Alassane Bala Sakandé, qui sont gravement malades et depuis longtemps devaient être mis en liberté définitive des postes qu’ils ont usurpés, et placés dans des unités de soins intensifs, et Bouda Jean-Claude mis en cure de désintoxication ».

Par ailleurs, il faut noter que Soumane Touré, Secrétaire général du PITJ mandaté par la Direction du parti, a rendu une visite de « soutien » à Djibrill Bassolé dont il estime que ses droits « sont bafoués par les usurpateurs du MPP ».

Françoise DEMBELE

 

 

 


Comments
  • Ecoutez, le ministre d’Etat Simon Compaoré a voulu juste rassurer l’opinion publique sur l’état réel de santé du général Djbril Bassolé en précisant qu’il n’est pas couché dans un état de mourant. Cette précision valait la peine au regard des folles rumeurs qui avaient circulé, faisant croire que le général était extrêmement malade et qu’il fallait systématiquement une évacuation sanitaire à l’étranger pour le soigner. Le secrétaire exécutif de la NAFA (parti du général Bassolé) ,M.DICKO avait lui-même déclaré par voie de presse en février 2018 ,que le général avait le moral haut grâce à sa foi religieuse et qu’il se portait bien. Cela vaudrait insinuer que les agitations fébriles de militants de la NAFA qui exigeaient la libération pure et simple de Bassolé et son évacuation sanitaire relevaient plutôt de stratégies politiciennes pour une probable évasion du général afin d’échapper au procès du putsch de 2015.Par conséquent, Simon Compaoré n’a rien dit de compromettant ni pour le général, ni pour la procédure judiciaire en cours. Il a été clair, que si le général n’a pas été reconnu coupable par la justice, il sera relaxé .Cependant, si des preuves irréfutables sont reconnues contre lui et qui méritent une condamnation, il le sera. C’est clair, les propos de Simon Compaoré ne sont nullement compromettant et ne signifient pas une quelconque immixtion du gouvernement dans le dossier judiciaire. Au contraire, les autorités judiciaires ont fait preuve d’humanisme envers le général Bassolé, en lui accordant une liberté provisoire de sortie de la prison militaire et une assignation à résidence dans une villa à Ouagadougou ,où il reçoit royalement des gens.

    13 février 2018
  • Il est évident que les généraux Bassolé et Diendéré ont causé trop de violences contre des citoyens, indépendamment du coup d’Etat où l’on a tiré sur des gens dans la rue pour les empêcher de protester et de circuler dans les rues de Ouaga.Ils assument une part de culpabilité pour les morts liées au putsch de septembre 2015.Quant à Diendéré qui croit qu’il peut se tirer d’affaires en essayant d’accuser de complicité des personnalités civiles, militaires, coutumières et religieuses, il se trompe. Car, c’est lui chef d’Etat putschiste du CND .Il devrait avoir honte de dire qu’on l’a soutenu pour faire le putsch comme s’il était un bambin qu’on manipule contre sa volonté .Pourquoi n’accuse-t-il pas son épouse vipère Fatou qui n’a jamais caché ses ambitions d’être une Première Dame du Faso.

    13 février 2018
  • Les partis et OSC satellites des bonzes du régime déchu, doivent savoir que la démocratie est comme une roue qui tourne. Après 27 ans de règne, le peuple burkinabè a assez souffert de votre esprit malsain d’accaparement clanique du patrimoine national. Vous n’avez rien à apporter de convaincant au peuple et vos agitations et délations actuelles, visent seulement à rêver d’un utopique retour aux affaires, pour piller de nouveau les richesses nationales. Votre semblant de solidarité entre différents clans du régime déchu, cache mal votre légendaire adversité et guerre de succession à l’ex président Compaoré, qui a conduit à ses tourments politiques et à sa chute non honorable. Les querelles claniques retentissent encore au sein de l’ex parti au pouvoir(CDP) pour la direction du parti .Le général Bassolé qui rêvait d’être un dauphin du président Compaoré, a rencontré un refus catégorique du CDP, ce qui l’a obligé à créer son parti la NAFA.Le général Diendéré qui s’autoproclamait N°2 du régime Compaoré,se croyait son successeur naturel, chose que le frère cadet du président François Compaoré n’a jamais tolérée, car il pensait être un héritier légitime de son frère pour la présidence du Faso. Ces divisions claniques ont beaucoup nui à la cohésion et au développement durable du Burkina Faso. Sachez que vous n’êtes plus crédibles et êtes mal placés pour faire la leçon aujourd’hui au régime civil et pacifiste du président Roch Marc Christian Kaboré. Les conditions de l’alternance démocratique étant désormais rétablies au Burkina par la limitation du mandat présidentiel à 5 ans, renouvelable une fois, tous ceux qui croient qu’ils peuvent devenir Président du Faso, peuvent se préparer pour aller aux urnes en 2020.Tous les abonnés aux putschs doivent savoir qu’ils se trompent d’époques et sont lourdement condamnables.

    14 février 2018

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